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29/01/2006
1- Papales Condamnations
FRANC-MAÇONNERIE ET ÉGLISES
"JE T'AIME MOI NON PLUS"
Rappelons-le une nouvelle fois : La Franc-Maçonnerie n'est pas une religion. Elle ne s'en préoccupe pas. Elle n'impose aucune croyance religieuse à ses membres. C'est pour ne contraindre aucun des membres dans ses croyances intimes que les travaux des loges sont ouverts "A LA GLOIRE DU GRAND ARCHITECTE DE L'UNIVERS".
"PÈRE! PARDONNE-LEUR CAR ILS NE SAVENT PAS CE QU'ILS FONT". C'est par ces mots que le Christ appelle le pardon divin sur la tête de ceux qui l'ont injustement condamné alors qu'il apportait la Vérité au monde.
Hommes ordinaires, qui ne se prétendent ni à l'égal des dieux, ni détenteurs uniques de la Vérité, c'est également par ces mêmes mots que nous appelons sur les religions, leurs églises ou mouvements confessionnels, et leurs représentants, le pardon du Dieu qu'elles révèrent et offensent par leurs condamnations sur la Franc-Maçonnerie et leurs faux témoignages, par leur oubli des principes de Charité qui découlent des enseignements divins et par leur ignorance coupable, par leurs menées iniques dont l'histoire fut et est encore le témoin.
C'est malheureusement le Christianisme catholique et orthodoxe, religion d'Amour et de Paix par excellence, à qui la Franc-Maçonnerie, dans sa forme ancienne, apporta les plus beaux fleurons de l'Art de Bâtir, qui fut le plus porté à condamner la Franc-Maçonnerie. Les autres religions n'en furent que le plus souvent que les imitateurs.
Les pages qui suivent sont une recension abrégée et commentée de l'ensemble des textes de condamnation de la FM par l'Eglise Catholique. Les texte originaux pourront être lus sur le site officiel du Vatican en suivant le lien correspondant.
Il faut comprendre ces condamnations dans le contexte de l'époque où elles ont été formulées par le Saint Siège. Une Eglise puissante et sûre d'elle-même, fortement impliquée dans les affaires du monde et menant partout sur la terre sa stratégie de conquête pour la domination des âmes. Mais, car il y a un mais, déjà en butte à la montée des idées de la période des Lumières. En réalité ces condamnations ne datent pas seulement de ces temps. Elles font suite à celles qui furent posées contre les Templiers et leurs associées les Corporations de métiers. On les retrouve, presque à l'identique, sous la griffe des Empereurs romains, mais cette fois contre l'Eglise naissante, qualifiée de secte et objet de leurs persécutions.
Il est heureux qu'on puisse noter de nos jours une évolution positive. Au moins dans les termes employés qui se sont dégagés de la violence des fulminations précédentes. Que l'Eglise juge incompatible l'appartenance au Catholiscisme en même temps que l'appartenance à la Franc-Maçonnerie est son droit. Plus exactement sa prétention. Que des Catholiques en jugent autrement en leur qualité de Chrétiens est également leur droit. Le Christ et ses Enseignements sont en effet de portée universelle. Ils dépassent donc très largement toute institution humaine fut-elle Eglise ou Franc-Maçonnerie.
Pour notre part nous retiendons ce que nous disait récemment un Evêque catholique "... Au fond la FM offre à ses membres un espace actif d'étude et de réflexion que, peut être, l'Eglise n'offre plus à ses fidèles devenus, sans doute, plus spéctateurs qu'acteurs réels de la Foi". Un autre d'ajouter "... La réforme liturgique qui a expurgé nos rites de beaucoup de nos anciens symboles a peut être aussi jetté le bébé avec l'eau du bain? C'est peut être là un lien par lequel, un jour, Chrétiens et Franc-Maçons, parviendront à se tendre la main?".
Ces phrases authentiques, dont nous ne pouvons citer les auteurs qui se reconnaitront s'ils nous lisent, prouvent au moins une chose : De nos jours, bien que fragile, le dialogue reste ouvert. L'Eglise et la FM peuvent en savoir gré à ceux de nos Frères des deux bords qui oeuvrent dans la discrétion, le respect mutuel et l'affection fraternelle.
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TEXTES PONTIFICAUX
BULLE PAPALE DE CLÉMENT XII - (In Eminenti 1738)
Précisions sur ce Pape et sur cette Bulle
"C'est le cardinal Corsini qui aurait guidé la main du Pape Clément XII, âgé de 87 ans et aveugle pour signer la première bulle contre la Franc-Maçonnerie de l'histoire moderne. "Aurait", car l'original de la bulle ne porte pas la signature de Clément, ni celle de Corsini. Selon le Bullarum Romanum, la bulle est signée de N. Antonellus et de I.B. Eugénius. Ces deux personnages sont inconnus et ne détenaient aucune fonction ecclésiastique d'importance."
CLÉMENT, ÉVÊQUE
SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU,
A tous les fidèles de Jésus-Christ salut et Bénédiction Apostolique.
.../...
Nous avons appris même par la renommée publique, qu'il se répand au loin, chaque jour avec de nouveaux progrès, certaines sociétés, assemblées, réunions, agrégations ou conventicules, nommés vulgairement de Francs-Maçons ou sous autre dénomination selon la variété des langues, dans lesquels des hommes de toute religion et de toute secte, affectant une apparence d'honnêteté naturelle, se lient entre eux par un pacte aussi étroit qu'impénétrable, d'après des lois et des statuts qu'ils se sont faits, et s'engagent par serment prêté sur la Bible, et sous des peines graves, à cacher par un silence inviolable tout ce qu'ils font dans l'obscurité du secret.
NB : On voit, dès le premier paragraphe de cette Bulle, qu'elle est fondée sur des "ragots" puisque le Saint Siège avoue qu'il fonde sa décision sur la "renommée publique". Puiqu'il affirme que le lien maçonnique est impénétrable, le silence inviolable et que tout se passe dans l'obscurité du secret, cela signifie que des renégats ont parlé ou bien que l'Inquisition, ayant fait son oeuvre perverse, des malheureux torturés ont-ils avoué ce qu'on voulait leur faire dire.
Mais comme telle est la nature du crime qu'il se trahit lui-même, jette des cris qui le font découvrir et le dénoncent, les sociétés ou conventicules susdits ont fait naître de si forts soupçons dans les esprits des fidèles, que s'enrôler dans ces sociétés c'est, près des personnes de probité et de prudence, s'entacher de la marque de perversion et de méchanceté ; car s'ils ne faisaient point de mal, ils ne haïraient pas ainsi la lumière ; et ce soupçon s'est tellement accru que, dans plusieurs États, ces dites sociétés ont été déjà depuis longtemps proscrites et bannies comme contraires à la sûreté des royaumes.../...
NB : Quand on aime ainsi la lumière on commence par éclairer d'abord ce qui se passe chez soi. Par exemple on fait en sorte que les Conclaves, Synodes et autres assemblées et conventicules religieux se déroulent en vue publique. De plus, ce que néglige d'écrire ce pontife, c'est que l'église ne s'est point privée et ne se prive toujours pas d'intervenir dans les affaires civiles des états, de soutenir leurs gouvernements et leurs politiques (quelques généraux de sinistre mémoire pour rester dans notre monde moderne). Qu'elle ne rechigne pas à soutenir les régimes les plus cruels dès lors que ses "affaires" sont protégées. De plus, il est clair que pour lui, comme pour ses successeurs, ce qui est "discret" est forcément pervers et méchant. Agir dans la discrétion, c'est très précisément la caractéristique de la Sainte Inquisition et des organicules qui lui ont succédé... Là encore il est important de lire les monitions (règles) secrètes de divers ordres religieux pour voir que la culture du secret et de la dissimulation y existent aussi... y compris dans notre temps avec une célèbre "Oeuvre de Dieu". Rendons lui cependant qu'elle a su aussi préserver, quelques fois, l'essentiel de l'âme des peuples.
C'est pourquoi, Nous, réfléchissant (?) sur les grands maux qui résultent ordinairement de ces sortes de sociétés ou conventicules, ... Nous font un devoir de veiller nuit et jour.../... pour que ce genre d'hommes, tels que des voleurs, n'enfoncent la maison, et tels que des renards, ne travaillent à démolir la vigne, ne pervertissent le cœur des simples, et ne les percent dans le secret de leurs dards envenimés ; pour fermer la voie très large qui de là pourrait s'ouvrir aux iniquités qui se commettraient impunément, et pour d'autres causes justes et raisonnables à Nous connues.../... (NB : Lesquelles? Accusations sans preuve, procès d'intention, faux témoigage!!!) ..../.... d'après mûre délibération et de Notre plein pouvoir apostolique, Nous avons conclu et décrété de condamner et de défendre ces dites sociétés, assemblées, réunions, agrégations ou conventicules appelés de Francs-Maçons, ou connus sous toute autre dénomination, comme Nous les condamnons et les défendons par Notre présente constitution valable à perpétuité (NB : Ce qui signifie qu'aucun de ses successeurs n'a le pouvoir d'en changer).
C'est pourquoi, Nous défendons sérieusement et en vertu de la sainte obéissance, à tous.../... d'entrer dans les dites sociétés de Francs-Maçons ou autrement appelées.../... Nous leur ordonnons absolument de s'abstenir tout à fait de ces sociétés.../... et cela sous peine d'excommunication à encourir par tous, comme dessus, contrevenants, par le fait et sans autre déclaration, de laquelle nul ne peut recevoir le bienfait de l'absolution par autre que par Nous, ou le Pontife Romain alors existant, si ce n'est à l'article de la mort.
Voulons de plus et mandons que tant les Évêques et Prélats supérieurs, et autres Ordinaires des lieux, que tous Inquisiteurs de l'hérésie, fassent information et procèdent contre les transgresseurs car Nous leur donnons, et à chacun d'eux, la libre faculté d'informer et de procéder contre lesdits transgresseurs, de les réprimer et punir des peines qu'ils méritent, en invoquant même à cet effet, s'il le faut, le secours du bras séculier.
(NDLR : Voilà les culs de basses fosses et les chambres de tortures de l'Inquisition... par pure Charité Chrétienne ça va de soi - A noter que l'Eglise ne s'est jamais abaissée à pratiquer les "basses oeuvres" elle-même. Elle en a généralement laissé le soin au pouvoir civil. Ainsi la main de l'Impératrice est-elle restée blanche... d'apparence seulement). .../...
Donné à Rome, près Sainte-Marie Majeure, l'an de l'Incarnation de Notre Seigneur M. DCC. XXXVIII, le IV des Calendes de Mai (28 avril), la VIIIe année de Notre Pontificat.
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BENOÎT, ÉVÊQUE (Providas 1751)
(NB : successeur immédiat du précédent)
SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU.
Pour en conserver le perpétuel souvenir.
.../... Des raisons justes et graves (NB : Lesquelles???) Nous engagent à fortifier de nouveau de Notre autorité, et à confirmer les sages lois et sanctions des Pontifes Romains ..... Clément XII, d'heureuse mémoire,.../... a condamné et défendu à perpétuité certaines sociétés, assemblées, réunions, conventicules ou agrégations appelées vulgairement de Francs-Maçons..../... . Et comme aussi quelques hommes pieux et craignant Dieu Nous ont insinué (NB : L'église romaine procède donc par insinuations!!!) .../...
Nous avons.../... accordé bénignement l'absolution de l'excommunication encourue, à plusieurs fidèles de Jésus Christ, vraiment repentants et contrits d'avoir violé les lois de la susdite constitution, et promettant de tout leur cœur de se retirer entièrement de ces sociétés ou conventicules condamnés, et de ne jamais y retourner dans la suite... (NB : Qui? Sous quelles pressions inquisitoriales? On a vu ce que fut le pardon bénignement accordé à Galilée!!!). Nous servant de ces mots dont il est constant qu'on s'est servi autrefois dans les saints mystères :
"Faites, nous vous en prions, Seigneur, que nous ne nous souciions pas des contradictions des esprits méchants ; mais méprisant cette méchanceté, nous vous prions de ne pas permettre que nous soyons épouvantés par les critiques injustes, ou enlacés par des adulations insidieuses, mais plutôt que nous aimions ce que vous commandez"...
(NB : C'est précisément ce que font les Francs-Maçons).
Or, parmi les causes très graves de la susdite prohibition et condamnation, exprimées dans la constitution rapportée ci-dessus, la première est que, dans ces sortes de sociétés ou conventicules, il se réunit des hommes de toute religion et de toute secte ; d'où l'on voit assez quel mal peut en résulter pour la pureté de la religion catholique. (NB : Voilà donc avouée la cause réelle de ces condamnations.... la crainte de (de)voir remettre en cause les dogmes). La seconde est le pacte étroit et impénétrable du secret, en vertu duquel se cache tout ce qui se fait dans ces conventicules, auxquels on peut avec raison appliquer cette sentence de Cæcilius Natalis rapportée dans Minucius Felix, dans une cause bien différente (NB : Des choux comme des carottes!) : Les bonnes choses aiment toujours la publicité, les crimes se couvrent du secret. La troisième est le serment qu'ils font de garder inviolablement ce secret, comme s'il était permis à quelqu'un de s'appuyer sur le prétexte d'une promesse ou d'un serment, pour ne pas être tenu, s'il est interrogé par la puissance légitime (NB : L'Inquisition sans doute et par délégation les chambres sanglantes des états?), d'avouer tout ce qu'on lui demande afin de connaître s'il ne se fait rien dans ces conventicules qui soit contre l'État et les lois de la religion ou du gouvernement (NB : Ah la sacro-sainte autorité de l'église!. Et bien non... il ne se fait toujours rien dans les Loges qui soit contraire à l'église ou à l'état aujourd'hui moins encore qu'hier) .... La quatrième est, que ces sociétés ne sont pas moins reconnues contraires aux lois civiles qu'aux lois canoniques ; (NB : Voici établie l'alliance permanente du sabre et du goupillon!)... Donné à Rome, près Sainte-Marie-Majeure, l'an de l'Incarnation de Notre Seigneur M. DCC. LI, le XV des Calendes d'avril, la XIe année de Notre Pontificat.
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