21/05/2014
Lucifer et les Francs-Maçons (suite 1)
Un de nos lecteurs nous écrit en commentaire de notre note sur « Lucifer et les Francs-Maçons » :
http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2010/11/03/lucifer-et-les-francs-macons.html
« Bonjour, je m'appelle Salim et j'aimerai vous contester amicalement, car je ne suis pas d'accord lorsque vous dites : la Franc-Maçonnerie n'adore aucun dieu, ne rend aucun culte, ne délivre aucun sacrement, ne propose aucune forme de salut, de paradis, de récompense ultime.
Car si c'est le cas de certains francs-maçon, ce n'est pas le cas des autres. Certains vouent un culte au grand architecte. (par exemple Sege Moati) Concernant le paradis, les francs-maçons ont le leur (Orient Céleste ou Orient Eternel). il y a aussi les cérémonies religieuses lors des enterrements. la franc-maçonnerie est clairement une religion pour les hauts degrés.
Ce qui m'intrigue, c'est qu'on entend souvent dire que Lucifer a apporté la connaissance à l'homme.
Mes questions seraient alors : à qui l'a-t-il apporté ? quand l'a-t-il apporté ? de quel manière ?
Amicalement ».
Tout d'abord ne confondons pas la Franc-Maçonnerie et les Francs-Maçons.
Pour la première nous confirmons ce que nous avons écrit que « la Franc-Maçonnerie n'adore aucun dieu, ne rend aucun culte, ne délivre aucun sacrement, ne propose aucune forme de salut, de paradis, de récompense ultime. ». Et nous mettons au défi quiconque de démontrer le contraire sachant que nos textes sont très clairs « elle ne s'immisce dans aucune controverse politique ou religieuse et elle interdit tous votes ou motions susceptibles de contraindre la conscience ou les opinions des membres ».
Pour les seconds ils sont à l'image des sociétés dans lesquelles ils vivent. Multiples, divers dans leurs croyances, opinions... de même que les organisations maçonniques dont ils sont membres. On trouvera donc des maçons de droite et de gauche rarement aux extrêmes, des maçons qui seront juifs, chrétiens, musulmans (par ordre d'ancienneté de la religion considérée)..., voire pour celle que nous connaissons le mieux, catholiques, orthodoxes, protestants... comme ils pourront être blancs, jaunes, noirs, bistres... C'est là la grande réussite de la maçonnerie que de pouvoir réunir dans les loges des personnes aussi différentes sans qu'elles s'étripent au nom d'un parti, d'une croyance, d'une ethnie... D'où qu'on peut voir lors d'obsèques maçonniques des expressions de foi religieuse.
On trouvera de même des obédiences (réunions de loges) politiquement plutôt à droite et d'autres plutôt à gauche. Les mêmes pouvant imposer la croyance en un dieu révélé et d'autres la laïcité absolue. C'est tout cet ensemble qui constitue la FM dont les principes en matière politique et religieuse sont ceux rappelés ci-dessus, dont chaque membre reste libre de ses choix et engagements dans le respect de ceux des autres membres.
Pour la très grande majorité des maçons le Grand Architecte de l'Univers est un symbole fédérateur dans lequel certains verront le dieu des religions, d'autre un principe créateur, d'autres encore une force, une énergie... le hasard. Ce n'est rien d'autre qu'un support de méditation sur les origines, le sens et la destinée humaine, voire de la création toute entière. Là encore liberté de croire ou non. Respect de la liberté de chacun. La FM de tradition ne définit pas le GADL'U par l'un ou l'autre de ses attributs (c'est là objet de croyances) tout à la fois pour ne pas profaner ce qu'il serait réellement et que les hommes ne pourront jamais appréhender dans sa totalité, pour ne pas le réduire à des conceptions humaines comme l'Amour, pour respecter la croyance de chacun de ses membres.
Il s'en suit que l'Orient Eternel qui n'est rien d'autre qu'un lieu de passage ne peut pas se comparer au paradis. Ici pas de félicité éternelle, de vision béatifique, de régiments de vierges lascives... mais un retour vers l'origine qui peut être aussi bien un plein qu'un vide, une totalité que le néant... sachant que jusqu'à présent personne n'est revenu pour nous dire ce qu'il en est vraiment. Pour un grand nombre de maçons le paradis et l'enfer sont ici et maintenant. Combattre le vice, l'ambition, l'intolérance, l'ignorance... qui sont des maux infernaux pour l'humanité au profit de l'harmonie, de la paix, de la solidarité... c'est le devoir maçonnique par excellence. On pourrait dire que c'est là la religion du Franc-Maçon.
En ce qui concerne les "hauts grades" beaucoup de sottises sur le sujet. Ces "degrés" (plutôt que grades qui emportent une connotation hiérarchique) ne sont que l'approfondissement progressif des degrés dits "symboliques" (apprentis, compagnons, maitres). Ils ne sont en rien l'expression d'une approche religieuse. La FM de tradition fait clairement mention de Jésus en tant que l'un des grands sages de l'humanité, en tant que porteur d'une bonne nouvelle et initiateur de ce qui est considéré comme "la plus belle religion du monde" (n'oublions pas que les inventeurs de la maçonnerie moderne étaient tous ou presque issus des écoles chrétiennes catholiques ou protestantes) dont la doctrine est fondée sur les trois vertus théologales de Foi, de Charité et d'Espérance ainsi que sur la Connaissance facteur de Liberté, sur le partage facteur d'Egalité et sur la reconnaissance de l'unité de l'humanité facteur de Fraternité. Ceci étant nul culte n'est rendu à l'homme-dieu Jésus (pas de messe, pas d'eucharistie, pas de confession publique ou non...). En aucun cas la FM ne se prononce sur sa résurrection.
Pour comprendre le mystère Lucifer il faut sans doute relire Isaïe. Il en ressort que Dieu est à la fois le bien et le mal, que la mission de l'homme est d'assumer le monde mais qu'il n'a de cesse de trahir cette mission et de s'attirer les foudres divines. Pour que l'homme prenne en charge le monde il fallait qu'il sorte de la vision béatifique du paradis terrestre. Ce fut le rôle de Lucifer que de lui enseigner la science du bien et du mal par la transgression de l'ordre divin. C'est là une approche assez commune aux grandes religions. C'est une conception sur laquelle la maçonnerie ne se prononce pas.
Mais nous savons que l'homme est le produit de l'évolution des espèces. A un moment de cette évolution l'homme a pu prendre conscience de la transcendance (environ -100 000 ans avec le début du culte des morts et des ancêtres). Mais depuis ce temps l'homme a souvent considéré plus expédient de s'intéresser aux choses de la terre plutôt qu'à celles du ciel. Il s'est fait par là oublieux de la mission qui lui aurait été confiée pas le créateur. Il faut probablement voir là l'origine du péché originel romancé dans la Genèse. C'est l'affinement progressif de cette prise de conscience spirituelle qui a conduit au fil des temps à la naissance des grandes religions dont les derniers avatars sont le Christianisme d'une part et l'Islam d'autre part. Chacune ayant les mêmes prétentions hégémoniques. Ce sont ces prétentions le plus souvent obscurantistes que les Francs-Maçons combattent tout en respectant la foi véritable, sincère et désintéressée.
Lire aussi : http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2010/11/03/lucifer-et-les-francs-macons.html
11:11 Publié dans Présentation | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lucifer, francs-maçons, franc-maçonnerie, religion, religions
28/04/2014
François fais un effort!!!
Très Cher Frère François
Jean 4, 20-21 : "Si quelqu’un dit :’J’aime Dieu’ et qu’il haïsse son frère est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère."
Comment dès lors peux-tu dire que tu aimes Dieu alors que, comme beaucoup de chrétiens, tu n'aimes pas tes frères Francs-Maçons qui sont dans leur majorité des... chrétiens tout comme toi?
Quelque chose t'aurait-il échappé???
14:20 Publié dans C2- Antimaçonnisme religieux (Catholique) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pape, françois, catholiques, chrétiens, évangiles, francs-maçons, franc-maçonnerie
16/03/2013
HABEMUS PAPAM
A peine la fumée blanche avait-elle annoncé l'élection que jaillit le cri de joie multiséculaire de la catholicité : Habemus Papam ! Nous avons un pape !
En quelques minutes il fit le tour du monde et nombreux furent ceux qui, dès lors, attendirent la proclamation du nom et l'apparition de l'élu au balcon du Vatican.
Et l'on vit venir vers la foule le Cardinal Tauran qui eut bien du mal, sans doute en raison de sa maladie, de prononcer le nom imprononçable du nouveau pape : Jorge Mario Bergoglio proclamé sous le nom de François. Moment de surprise générale. L'élu n'était pas celui que tout le monde attendait. C'était au contraire un quasi inconnu un peu gauche, l'air timide, simplement vêtu d'une soutane blanche sans fioritures, qui sacrifia, sans les manières habituelles de la pompe vaticane, au rituel de la première bénédiction.
Très vite on sut que le pape, cardinal JM Bergoglio, est Argentin mais d'origine italienne par ses parents, Jésuite et Archevêque de Bueno-Aires (Très Sainte Trinité et Port de Notre-Dame du Bon Vent selon le nom donné par le fondateur de la ville, Pedro de Mendoza en 1536. Source Wikipédia) après avoir été précepteur de l'ordre des Jésuites en Argentine. Qu'il a été fait cardinal par le pape JPII. On sut également qu'il a la réputation d'être un homme simple, proche du peuple, capable d'exposer sa vie, ne s'embarrassant pas plus que ça de la pompe liturgique et employant un langage direct, compréhensible pas tous.
Mais il ne fallut pas non plus attendre plus de quarante huit heures pour qu'apparaissent les ombres du tableau brossé par la cathosphère. On sut ainsi qu'il est un doctrinaire farouchement opposé au mariage pour tous, à l'homosexualité, à la contraception, à l'avortement, à l'euthanasie... et, dans la ligne JPII et BXVI, à la théologie de la Libération. En somme strictement formaté par le magistère romain et sa « doctrine sociale » qui recommande aux pauvres de remercier Dieu de ses bienfaits et les riches de leurs miettes. Proche des pauvres certes mais peut être pas assez pour leur donner les moyens de la véritable émancipation. Dès lors, est-il étonnant qu'on découvre que l'archevêque Bergoglio aurait été, sinon un proche de la dictature militaire qui fit des ravages en Argentine, du moins, et par son silence, un complice objectif de cette même dictature auquel il aurait lui-même, bien qu'il s'en défende, livré plusieurs prêtres, jésuites comme lui, jugés trop proches de la mouvance révolutionnaire marxisante. Qu'il serait à ce titre dans le collimateur d'un juge français soucieux de l'entendre sur le sort de trois de nos nationaux (2 religieuses et un prêtre) portés disparus et probablement homicidés par la junte militaire.
Avait-il le choix de faire autrement alors qu'il était, à l'époque, en charge de la remise en ordre de la Compagnie de Jésus dans le pays ? Lui seul, car "François Franc-C'est", a la réponse à cette question et seule sa conscience peut l'inciter à faire toute la lumière sur cette période de sa vie et sur ses engagements. En attendant voici un témoignage à décharge :
Par Guy Konopnicki - Marianne - http://www.marianne.net/Le-pape-et-les-complices-de-la-di...
"Qui fut complice de la dictature en Argentine ? Giscard, Brejnev, Castro, la FIFA ou le futur pape François ?.../...
Le père José Mario Bergoglio (futur pape François) n’était pas, alors le chef de l’église d’Argentine. Il le devient en 1998, vingt ans après la Coupe du Monde retransmise en direct par le service public de la télévision française. .../...
Serait-il plus compromis que les instances du football, les télévisions, et les équipes qui ont disputé les matches sur un stade situé à proximité des prisons de la junte ? Plus coupable que les marchands d’armes français, dont certains étaient, aussi des patrons de presse émus aux larmes par la grande fête du football ? Plus coupable que l’URSS offrant des débouchés commerciaux aux régime du général Videla ? .../...
Et si l’élection du pape François était, au contraire, la revanche des religieuses martyrisées par les militaires et des militants chrétiens enlevés par les escadrons de la mort ?.../...
En tout état de cause, les anciens complices français de la dictature de Videla seraient mal venus de chercher querelle à José Mario Bergoglio !"
Voilà en effet des questions qui méritent d'être posées.
Pour notre part notre seule question est celle-ci :
Nous Francs-Maçons avons-nous quelque chose à attendre de ce nouveau pape ?
Au vu de ses orientations doctrinales la réponse est sans doute NON.
Sauf, sauf s'il en venait à imposer une application stricte des dispositions de Vatican II concernant la Franc-Maçonnerie qui ne figure plus dans la liste des institutions condamnées par l'église romaine (canon 1374 : « Qui s'inscrit à une association qui conspire contre l'Église sera puni d'une juste peine ; mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d'interdit. ») et qu'il prononce l'abrogation de la Déclaration d'Incompatibilité de 1983 signée par JPII et l'alors préfet de l'Inquisition Joseph Ratzinger (qui n'est rien d'autre qu'une référence implicite au canon 2335 de 1917 : « les catholiques affiliés à la Franc-Maçonnerie ou d'autres associations du même genre intriguant contre l'Eglise ou les pouvoirs civils légitimes, encourent "ipso facto" l'excommunication réservée au siège apostolique". »).
Dans l'attente des actes à venir du nouveau pape, et fidèles à notre engagement d'être « amis de tous, du riche comme du pauvre s'ils sont vertueux », nous ferons confiance au bon côté de l'homme à qui nous souhaitons longue vie, prospérité et réussite dans ses projets.
Nous lui adressons donc les trois vœux traditionnels de la Franc-Maçonnerie :
Que la Sagesse préside à la construction de son édifice.
Que la force le soutienne.
Que la Beauté l'orne.
15:12 Publié dans Z0 - Brèves - Actu chaude ou froide | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rome, église, pape, françois, franc-maçonnerie, catholique, francs-maçons
01/01/2012
La grande Babylone (suite)
Nous avons lu sur le site http://lebloglaquestion.wordpress.com/ qui se présente comme "Tradition Catholique Contre-Révolutionnaire" un article relatif au symbolisme des armoiries du pape BXVI. Cet article évoque la fameuse "Donation de Constantin" qui établirait le pape comme chef au dessus de toutes les nations et de tous les régimes empereurs, rois et bien sûr républiques.
Si nous prenons le parti de publier sur ce sujet c'est pour une fois de plus faire pièce des prétentions romaines et donner une suite à nos articles :
http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2011/09/30/babylone-la-grande-prostitue-d-occident.html
et
http://lodgamour.blogspirit.com/d0-_points_de_vue_religieux_sur_la_religion/ : "Pour en finir avec la primauté romaine".
ainsi qu'à d'autres articles de notre blog où nous dénonçons l'anti-maçonnisme primaire de cette église ainsi que ses prétentions à juger et dominer le monde.
Dans l'article du blog "la question" (tout un symbole quand on connait la révérence de ce site pour la "Sainte Inqusition" dont Benoît XVI fut préfet) il est affirmé :
« ...Sens de la tiare Pontificale
La triple couronne, ou tiare, symbolise le pouvoir d’Ordre sacré (en tant que Vicaire du Christ et successeur de Pierre, il nomme les évêques et est par excellence le “grand prêtre” ici-bas), pouvoir de Juridiction (en vertu du pouvoir des clefs, celui de lier et délier sur la terre et au ciel), pouvoir de Magistère (en vertu de l’infaillibilité pontificale). La signification de ces trois couronnes, traditionnellement, ou triple pouvoir, était également exprimé par ces trois titres, qui avaient à l’origine un accent plus « temporel » ou « politique », en particulier en raison de La donation de Constantin (Donatio Constantini), acte par lequel l’empereur Constantin Ier donna au pape Sylvestre la primauté sur toutes les Églises et l’imperium sur l’Occident. Saint Grégoire VII a légiféré sur cette donation qui fait du Pape l’héritier par Constantin de l’Empire, le « Pontifex maximus » (l’Empereur suprême), contraignant tous les détenteurs d’un pouvoir temporel qui ne sont à la tête que de charges laïques au sein de la chrétienté, et en premiers les empereurs du Saint Empire et les Rois de France, à lui devoir soumission et obéissance car c’est le Pape, et lui seul, qui détient les clefs de l’Empire.
C’est ce que souligna Grégoire VII dans les Dictatus papae en 1075 :
« Dans la société chrétienne, dont la foi cimente l’unité, l’ordre laïque n’a d’autre fonction que l’exécution des commandements formulés par l’ordre sacerdotal. De cet ordre le pape est le maître absolu, il est le seul titulaire légitime de l’Empire, puisqu’il est le vicaire du Christ, l’empereur suprême. » (Grégoire VII, Dictatus papae, 1075)... »
Or (citations) :
La "Donation de Constantin", supposée avoir été rédigée en 315, apparaît dater très vraisemblablement de la période où Etienne II séjourna à l'abbaye royale de Saint-Denis durant les quatre premiers mois de 754, afin d'obtenir de Pépin le Bref les concours armés nécessaires à la défense du Patrimoine de Saint Pierre contre les entreprises des Lombards. Reconnaître la souveraineté de droit de l'Evêque de Rome, sur l'ancien duché dont il était pratiquement propriétaire, constituait pour Pépin une démarche logique, compte tenu de la défaillance totale de l'ancien Suzerain, l'Empereur d'Orient. Attribuer en outre à Etienne II d'autres possessions comme Ravenne et les villes de l'ancien Exarchat byzantin ne pouvait se faire qu'au vu d'un acte de propriété autorisant leur restitution à leur supposé patron, l'Evêque de Rome, stipulé héritier de l'ancien Empereur Constantin. Cet acte de propriété pouvait être produit devant les Lombards, qui tenaient ces territoires par droit de guerre. L'écrit s'affirmait comme une preuve intangible. L'utilité de la fausse "Donation de Constantin" amena les fonctionnaires de l'Administration pontificale à donner au document une valeur juridique indiscutable, et à le placer dans les collections canoniques pseudo-isidoriennes, les fausses décrétales réalisées en Gaule vers le milieu du IXème siècle "source lointaine de 300 citations dans les annotations du Code de droit canonique de1917"(1)
Finalement, la fausseté de la "Donation de Constantin" fut officiellement admise en plein XIXème siècle, au moment où l'Eglise avait perdu toutes ses possessions terrestres, ce qui ôtait tout intérêt au document On voit là, clairement, l'intervention de l'Esprit-Saint promouvant le mensonge et l'imposture pour la défense de son Eglise romaine "sainte" et "divine".
(1) -Cf. Dictionnaire historique de la Papauté -Editeur Fayard -Paris Page 669.
Au IXème siècle, pour étayer la nouvelle ecclésiologie d’un évêque de Rome supérieur à tout l’épiscopat les promoteurs du centralisme romain vont de nouveau avoir recours à des faux : - les fausses Décrétales (ou décrétales isidoriennes, du nom de leur auteur, Isidorus Mercator), forgées de toutes pièces afin de soumettre les évêques au pouvoir de Rome en affirmant mensongèrement que le pontife latin a depuis le début du christianisme une primauté de juridiction sur l’Eglise tout entière. Les canonistes romains s’en serviront ensuite pour justifier la doctrine de la primauté de droit divin du pape et de l’infaillibilité de son magistère, doctrine qui sera érigée en dogme lors du concile Vatican 1 en 1870.
Il est évident que c’était faire fi de la tradition patristique et conciliaire ! Le quatrième concile oecuménique (Chalcédoine - 451) avait seulement reconnu à l’évêque de Rome le premier rang d’honneur parmi les quatre autres patriarches (Jérusalem, Antioche, Alexandrie et Constantinople), en ajoutant expressément que cette primauté "d’honneur" lui avait été attribuée (canon 28) : "parce que Rome était la ville régnante..." comme ancienne capitale de l’Empire...
Du reste, et nous sommes là au VIIème siècle, l’un des plus illustre évêque de Rome, le pape Saint Grégoire le Grand (Lib.V Epist.18 - Lib.VIII Epist.30) n’hésitait pas à déclarer au patriarche Jean d’Alexandrie que le titre d’évêque universel (et alors il ne s’agissait encore que d’un qualificatif honorifique) est "extravagant, orgueilleux, impie, cause de division dans l’Eglise". Il ne souffrait pas qu’on lui décernât un "titre aussi criminel et blasphématoire envers Dieu". Le patriarche Jean l’ayant appelé évêque universel, il lui répondit sur le champ: "Je vous en prie, ne donnez jamais ce nom à personne; mais rendons grâce à Celui qui a fait de tous les hommes un seul troupeau, sous un seul pasteur, qui est Lui-Même".
"Quiconque, disait-il en une autre circonstance, s’appelle évêque universel ou désire ce titre est, par son orgueil insensé, le précurseur de l’Antéchrist." Qu’eut-il dit s’il se fut trouvé au concile Vatican 1 de 1870 ?
Les auteurs modernes ne censurent pas systématiquement ce qui a trait à l’affaire des «fausses décrétales». L’Académicien Daniel Rops l’évoque dans "l’Eglise des Temps Barbares" (Paris, 1950, chapitres sept et huit). Mais d’une façon générale la hiérarchie catholique-romaine préfère taire ce qui pourrait heurter la conscience de nombreux fidèles soucieux de la vérité historique.
Les fausses décrétales représentent un ensemble de textes qui contiennent ce qu’aucun évêque de Rome n’avait osé écrire jusque là; à savoir que depuis toujours l’évêque romain se tenait pour l’évêque des évêques et le chef de toute l’Eglise.
Avant le VIIIème siècle existent des décrétales signées de la main des évêques de Rome. Celles-ci ne traduisent rien d’autre que ce que l’Eglise indivise avait toujours proclamé par la voix des conciles oecuméniques (seule autorité légitime reconnue par tous). Puis des clercs inventent des textes qu’ils datent frauduleusement des temps anciens et apportent ainsi la "preuve" de l’autorité exceptionnelle d’un évêque de Rome supérieur à tout l’épiscopat.
L’efficacité des faux devient telle en Occident que la résistance de l’épiscopat est pratiquement nulle, mais vers les Xème-XIème siècles les Eglises occidentales souffrent des effets de la féodalisation et de la simonie. Un parti favorable à la domination romaine n’a aucun mal à se former et à faire prévaloir ses vues dans les conciles locaux. Seul le concile de Constance (1414-1418) témoigne que la mémoire de l’ancienne constitution de l’Eglise subsiste encore dans les thèses gallicanes défendues par Jean Gerson. C’est le principe réaffirmé de la supériorité du concile général sur le pape, définition nourrie par la transmission de la tradition apostolique, alimentée par la connaissance des sept conciles oecuméniques et les Pères de l’Eglise.
Selon l’Abbé Fleury, page 508 du tome neuvième de "l’Histoire Ecclésiastique" édité en 1702 (années 679 à 794), "les fausses décrétales ont passé pour vraies pendant 800 ans". Et il ajoute encore: "il est vrai qu’il n’y a plus aujourd’hui d’homme médiocrement instruit en ces matières qui n’en reconnaisse la fausseté". Et encore page 507 : "La matière de ces lettres en découvre encore la supposition.
Elles parlent d’ archevêques, de primats, de patriarches ; comme si ces titres avaient été reçu dès la naissance de l’Eglise. Elles défendent de tenir aucun concile, même provincial, sans la permission du pape, et représentent comme ordinaires les appellations à Rome."
Remarquons bien que ces lignes furent écrites en 1702, soit dix-huit années seulement après la "Déclaration des Quatre Article Gallicans" de Bossuet (signés par tous les évêques de France...) où l’évêque de Meaux rappelait le bien fondé du concile de Constance, avec la supériorité du concile général sur le pape. La tourmente révolutionnaire, le concordat napoléonien et surtout, le concile romain de 1870 aboutiront à la perte d’une partie essentielle de la mémoire religieuse en France. Nous sommes heureux de pouvoir participer au rétablissement de la vérité historique par cet article et la publication des extraits de l’ouvrage encyclopédique de l’Abbé Fleury à qui nous rendons un bien sincère hommage.
Monseigneur Thierry Teyssot (fin de citations).
Que pouvons-nous retenir de cet ensemble de textes :
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D'abord que le site « la question » ment, comme ont menti pendant des siècles les clercs falsificateurs de l'église romaine.
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Ensuite que la prétention romaine à la « catholicité=universalité » est un gros mensonge dont les chrétiens d'obédience romaine n'ont pas conscience tant le bourrage de crânes est prégnant y compris dans les discours du pape actuel.
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Ensuite encore que selon le grand évêque de Rome que fut Saint Grégoire le Grand (VIIIème siècle) « est criminel et blasphématoire contre Dieu le titre de pape universel (étymologiquement catholique) et précurseur de l'antéchrist ».
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Enfin que si l'empereur Constantin a donné un privilège à l'évêque de Rome c'est bien que le pouvoir de l'empereur est supérieur à celui du pape et non l'inverse. Que l'existence de la prétention romaine au pouvoir suprême s'est établie sur les ruines de l'empire romain au Vème siécle après JC et non comme elle l'affirme sans cesse à la suite d'une parole de Jésus à l'Apôtre Pierre. Parole sur le sens de laquelle les spécialistes ne s'accordent d'ailleurs pas.
En conséquence de quoi nous pouvons être fondés à poser la question (sans jeu de mot) de savoir si tous les évêques de Rome qui ont, depuis saint Grégoire le Grand, porté le titre de « pape » ont été ou sont légitimes et si le siège de l'évêque de Rome ne serait pas vacant depuis ce temps???
Si une réponse positive venait à être donnée à cette double interrogation il s'en suivrait trois conséquences :
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Aucun des évêques consacrés depuis St Grégoire le Grand, à commencer par ceux qui se sont fait appeler (sic) « papes » et qui ont fait acte d'allégeance au (sic) "pontife" romain, n'aurait reçu d'ordination valide et par voie de conséquence aucun prêtre ayant reçu les ordres de ces évêques ne serait réellement ordonné. Et cela serait vrai pour tous qu'ils soient fidéles de Rome ou anti-conciliaires comme les tenants de l'abbé (sic) Lefrebvre et successeurs.
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Aucun Concile, depuis Grégoire le Grand, n'aurait été légitime à proclamer les dogmes de foi et encore moins ceux de morale.
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Aucune des condamnations portées contre la Franc-Maçonnerie par l'église de Rome et par celles qui leur ont donné suite n'est légitime. Condamnations qui sont colportées par des centaines d'ouvrages et de sites plus ou moins injurieux envers les membres de la Maçonnerie, dont le site « la question ». Propos diffamatoires et injurieux qui ne sont jamais démentis par la hiérarchie de l'église romaine en France et à l'étranger... bien au contraire (voir les récents écrits de certains évêques).
18:06 Publié dans C0- Antimaçonnisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : église romaine, vatican, pape, évêques, catholiques, catholique, francs-maçons, donation, décrétales, constantin
22/04/2011
Piss-Christ, Cattenoz...et...? Ah bon!
Juqu'à présent nous étions restés en dehors de la polémique sur l'exposition d'Avignon et la monstration d'une image du Christ en croix plongé dans de l'urine. Mais une récente sortie de l'évêque Cattenoz, rubicon personnage qui ne doit pas téter que de l'eau minérale et qui est fort contesté dans son diocèse, mettant en cause la Franc-Maçonnerie nous amène à sortir de notre réserve.
Il ne nous appartient pas de décider si "l'oeuvre" (sic) présentée est une provocation sordide ou si c'est au contraire le résultat d'une pensée géniale. Nous observons simplement qu'il est du droit de création de produire, sans limitation, toute représentation sculptée, écrite, filmée ou peinte. A charge pour l'auteur de répondre devant la loi d'un éventuel trouble à l'ordre public ou de subir la vindicte ou l'indifférence du public. Que toute censure préalable au nom d'un ordre moral quelconque est un crime contre la pensée, c.à.d, contre la liberté d'expression.
Certes l'image est choquante et blessante pour de nombreux chrétiens et même de non-croyants respectueux de la foi d'autrui. Mais ne l'est-elle pas qu'en simple opposition à la vision sulpicienne d'un christ "bien propre sur lui" alors qu'on sait très bien que dans l'agonie, où se révèle, au cas particulier, toute l'humaine condition du Dieu fait homme, les muscles qui contrôlent l'intime se relâchent et laissent échapper fèces et urine.
L'art est provocation qu'on l'aime ou pas, qu'il blesse ou pas. Et la provoc provoque (c'est sa fonction) la réflexion. Mais c'est à nous de décider jusqu'à quel niveau de réflexion nous voulons aller. Chacun est libre de trouver cette représentation scandaleuse.
Mais chacun peut aussi pousser sa réflexion plus loin comme l'a fait un commentateur de GOLIAS "Le Christ n'est-il pas venu pour nous sauver de notre « urine », de notre fumier, de nos miasmes fétides qu'on appelle péchés? Son sang coulant sur notre fétidité excrémentielle pour tenter de la purifier ne s'affiche-t-il pas comme une immense espérance aux ailes d'aurore ? Quel plus belle représentation symbolique que cette croix trempant dans le verre de nos turpitudes ?
Alors tempêter comme l'a fait l'évêque une première fois, qui n'a, à son habitude, sans doute pas réfléchi plus loin que le bout de son nez, ne devait-il pas faire qu'arrive ce qui devait arriver par la main de quelques excités qui décidèrent marteaux en mains de s'attaquer à "l'oeuvre" (sic) présentée?
Et qu'il récidive une seconde fois donnant ainsi une publicité inutile et supplémentaire à une "oeuvre" (sic) et à une exposition inutiles relève plus de la sottise que de l'intelligence magistérale.
Sans doute ayant pris conscience de sa bourde, qui ne peut qu'augmenter la cote de l'artiste (sic) sur le maquignonnage de l'art (pardon aux maquignons respectables), a-t-il jugé bon de désigner le coupable de cette insulte à la foi en laissant entendre que la Franc-Maçonnerie était derrière cette affaire. Que nous dit-il en effet dans son dernier communiqué?
- A l'entrée dans la Semaine Sainte cette exposition est certainement lié à la Franc-Maçonnerie. Quelle preuve apporte-t-il de cette affirmation? Aucune évidemment.
Si, interroge le journaliste, vous pensez qu’il y a un lien entre la franc-maçonnerie et l’exposition de cette photographie, pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ?
- Mais, répond l"évêque, je l’ai dit à l’occasion de presque toutes mes interviews mais curieusement, ces passages ont toujours été coupés. Cet évêque serait-il ici plus bête que bête, ignorant qu'il semble être, que la dénonciation calomnieuse est répréhensible? Que si ses calomnies ont été censurées les journalistes n'ont fait que leur travail en toute objectivité?
Qu'avez-vous fait, demande encore le journaliste, pour remédier à la situation?
- J’ai, dit l'épiscope, demandé le retrait des photographies de la ville et de l’exposition. J’ai souhaité également réunir une table ronde avec la mairie, les responsables de l’exposition et les francs-maçons. Pourquoi diable les Francs-Maçons???
Les Francs-Maçons? s'étonne le plumetif (mot synonyme plus sympa que "pisse-copies")
- Oui parce que je m’aperçois qu’à Avignon, où ils sont très nombreux, il y a un certain nombre de francs-maçons très influents. Et alors???
Pensez-vous que le maire a des liens avec la franc-maçonnerie ?
- Ah, là je sors le joker… Quel courage??? Et quel aveu d'ignorance alors que plus haut il dit vouloir se réunir avec les "frangins"???
Suggérez-vous qu’il y aurait un lien entre la franc-maçonnerie et l’exposition de cette photographie ?
- Comme ils sont cachés, je ne peux pas les voir mais je me demande s’il n’y a pas une corrélation avec la franc-maçonnerie.Et hop un petit faux témoignage... sur...
Comment cela ?
- Je constate que là où les francs-maçons sont nombreux, les actes antichrétiens sont également nombreux.... fond de calomnie.
Ainsi procède depuis trois cents ans et plus cette église romaine qui se dit "catholique" de mensonges en fourberies.
D'où notre titre : "Piss-Christ, évêque Cattenoz... et...? Ah bon!". Comprenne qui voudra.
Et le Barbarin, prince de l'église, primat de la gaule (sic) d'en rajouter une couche... Sont-ils donc bien bêtes!!!
18:27 Publié dans Z0 - Brèves - Actu chaude ou froide | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : piss-christ, avignon, église romaine, évêques de france, franc-maçonnerie, francs-maçons, catholiques, antimaçonnisme