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08/02/2017

A TOUS LES FAUX MAÇONS des Suprêmes Conseils et d'ailleurs

Je suis tombé par hasard sur ce texte ô combien fondé. Son auteur me pardonnera de ne pas y faire référence n'ayant pas trouvé de coordonnées claires. Je ne manquerais pas de les ajouter s'il venait à me les communiquer.

A TOUS LES FAUX MAÇONS
Publié le 7 janvier 2013 par Frédéric II


A tous les faux-maçons hauts-gavés de médailles,
Où qu’ils soient rassemblés, unis vaille que vaille,
Sur la terre ou la mer, voire dans les fumées,
Parés de leurs atours, anneaux et tabliers,
Je souhaite un retour digne d’un T.G.V.
Dans leur pays natal, la fange, où ils sont nés.


Je sais, je vais décevoir nombre de mes Frères sincères, mais je me dois à l'automne ou l'hiver de ma vie (le GADLU ne m'a rien dit) de dire ce que je sais et dire qui je suis.
Moi Maçon, j'ai cru à l'innocence et la pureté possible des hommes.

Moi Maçon, j'ai pensé que certains pouvaient vivre et croire en une inaccessible et accessible étoile.
Moi Maçon, je crois (peut-être à tort, par illusion) avoir atteint cette Etoile.
Moi Maçon, j'ai vu la pauvreté spirituelle de ceux qui se prétendaient Hauts, ceints de leurs certitudes intellectuelles vaines et pitoyables, certifiées par des diplômes, grades ou degrés.
Moi Maçon, je n'ai plus peur de la mort.
Moi Maçon, je sais que je suis parfois très dur et que j'ose écrire que je n'aime pas tous ceux qui se prétendent maçons, car ils piétinnent avec une ferveur hautement hypocrite notre Fraternité.
Moi Maçon, je ne prétendrai jamais, comme certains l'écrivent, que l'Amour est un devoir, car l'Amour n'est qu'un don, celui de D-ieu.
- Moi Maçon, pour ceux qui se croient Maçons, je précise que je mets un tiret entre le D et le "i", car je ne peux écrire son nom, le graver ou le buriner.
Moi Maçon, je pardonne avec difficulté, certes, à tous les cons qui se déclarent maçons, que je ne peux leur dire que je les aime, car j'ose à peine les plaindre.
Moi Maçon, pour la dixième fois, je déclare que je sais que j'ai en moi les deux faces d'une seule et même image: celle de D-ieu et celle de Lucifer.
ndlr : Si vous savez qui est D-ieu, dites-moi qui est Lucifer. (Seuls les 34 èmes peuvent répondre.)


ndlr: ne me sortez pas pour réponse l'ange porteur de lumière et le jardin d'Eden. (Je dis ça pour mon ex-Frère trois fois couronné, assis sur son tapis Kilim Karakecili).

En forme de PS par Emmanuel : Je ne sais pas ce qu'est un tapis kilim karakecili mais je sais qui est Frédéric II  ectoplasme maçonnique auteur d'une célèbre constitution qui régit les degrés du REAA du 33ème au 4ème et sur laquelle les Suprêmes Conseils de REAA et autres assoient leur pseudo légitimité et leur autorité. En réalité leur imposture puisque cette fameuse constitution n'est qu'une copie d'un document ébauché par la première Grande Loge de France vers 1760 (voir travaux de l'historien Roger Dachez). 

Un grand merci à ce Frère inconnu.

Note Frédéric II de Prusse :

"Frédéric II a été franc-maçon, c’est prouvé et reconnu. Il a favorisé, pense-t-on, la création de plusieurs loges dont la Loge Zu den drei Weltkugeln (Aux Trois Glo­bes) de Berlin. Il n’a cependant jamais porté le  titre de « Chef » ou de Grand Maître de la Franc-Maçonnerie. Ce qui n’a pas empêché les adeptes du Rite Ecossais Ancien et Accepté de lui attribuer, depuis le début du XIXe siècle, la paternité des Grandes Constitutions de 1786 – qu’il aurait signées peu avant sa mort. Autre fait méritant d’être rapporté à son proposo: il est devenu le héros du 32e degré des Vaillants et Sublimes Princes du Royal Secret, qui assemblés sous son commandement, s’organisent symboliquement pour la reconquête des Lieux Saints…" - See more at Guy Chassagnard : http://www.gadlu.info/miscellanea-macionica-frederic-ii-d...
 
Note Constitutions de Frédéric II
 
"Les Grandes Constitutions, dites de 1786, absurdement attribuées à Frédéric de Prusse, texte de référence de l’autorité du REAA, est un faux grossier inspiré d’un texte émanant de la Grande Loge de France en 1763, outrageusement plagié" (Roger Dachez). http://pierresvivantes.hautetfort.com/archive/2016/10/15/...

 

25/08/2009

Les valeurs de la GLNF

Nos lecteurs sont informés du fait que les commentaires relatifs à la note suivante ont été fermés en raison de circonstances particulières qui affectent actuellement l'obédience GLNF.

Le Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) qui a la prétention d'être en France la seule obédience régulière au motif qu'elle impose la croyance en Dieu a déclaré :

« Affirmer davantage les valeurs de spiritualité de la Grande Loge Nationale Française »

« La spiritualité est, de fait, depuis plusieurs décennies, une aspiration forte de nos contemporains. Elle explique notre exceptionnelle vitalité, car nos loges ouvrent chaque soir aux frères, quelles que soient leurs origines ou leurs croyances, les voies de leur réalisation spirituelle dans le respect total des convictions de chacun et dans l’amour de l’autre. Ils viennent, sur nos chantiers, construire ensemble et chercher l’espérance dans un système de valeurs centré sur l’humain de l’Homme ».

Nous sommes heureux de constater que cet irrésistible appel interpelle aujourd’hui le pouvoir politique au plus haut niveau de l’Etat.

La Grande Loge Nationale Française qui est née de cette aspiration profonde, représente seule en France le courant spiritualiste de la Franc-maçonnerie. Elle s’inscrit dans ce courant universel qui fédère cinq millions de Frères dans le monde, animés d’un même idéal et forts de l’héritage spirituel des bâtisseurs de cathédrales.

Nous avons la fierté d’être la première Grande Loge régulière d’Europe continentale – seule reconnue par les 247 Grandes Loges régulières du monde – et d’être la Loge-mère de toutes les Grandes Loges d’Afrique francophone.

Notre Obédience, qui a l‘autorité spirituelle d’un Ordre, bénéficie d’une position particulière dans le paysage maçonnique français. Cela nous conduit aujourd’hui à affirmer davantage notre identité et à faire partager nos valeurs et nos espérances.

J’entends conduire cette indispensable ouverture pour renforcer hors de nos Temples l’influence morale et spirituelle qui est la nôtre et devenir, dans la société française, une force de proposition et d’action ».

Le Grand Maître

source :http://www.glnf.asso.fr/page.asp?pag_n_id=325&mere=151&arb_n_id=158

Nous passerons ici sur les procès où malheureusement des membres éminents de cette obédience (sans qu'elle soit hélas seule dans ce cas) sont impliqués. Nous passerons également sur les liens de cette obédience avec de douteux potentas africains... afin de ne pas ternir les belles valeurs mises en avant par son Grand Maître qui se montre en la circonstance bien imprudent à l'égard du plus grand nombre des membres de son obédience dont nous savons, nonobstant les interdits et fulminations hiérarco-passéistes, toute la qualité et à l'égard du monde profane qui ne prend plus depuis longtemps "vessies pour lanternes".

Mais nous ne pouvons passer sur cette affirmation de représenter "seule en France le courant spiritualiste de la Franc-maçonnerie" au motif de l'affirmation nécessaire à l'entrée dans les loges de l'obédience de la croyance en Dieu "Grand Architecte de l'Univers" (voir le site GLNF).

A croire que ce GM (Grand Maître, à ne pas confondre avec Gentil Membre) a pour ambition de s'asseoir à côté du pape, voire à sa place puisque celui ci ne cesse de proclamer que son église "détient seule la vérité et est seule d'inspiration divine".

Il y a dans cette affirmation du GM de la GLNF un quadruple mensonge :

- Non son obédience ne représente pas seule le courant spititualiste de la Franc-Maçonnerie en France. Il y a dans le pays d'autres loges où la Bible est ouverte à l'Evangile de Jean, où sont présentes les Trois Grandes Lumières et où l'on travaille "A la Gloire du Grand Architecte de l'Univers".

- Non cette obédience, la GLNF, n'est pas exonérée des condamnations papales de la FM renouvelées par la Déclaration d'Incompatibilité de 1983 sous la double signature de Jean-Paul II et de Jospeh Ratzinger.

- Non le dieu de la GLNF, Grand Architecte de l'Univers, n'est pas plus le Dieu des croyants chrétiens et musulmans qu'un beurre frais peut être mis en broche ou que le Grand Architecte de l'Univers soit invoqué chaque matin par tout ce que la chrétienté et l'islam... comptent de clercs.  

- Oui monsieur le GM de la GNLF votre obédience est, ainsi que nous le reproche l'église romaine dite catholique qui ignore le sens du beau mot de Tolérance, aussi "relativiste" que les autres. La preuve?... Mais votre propre déclaration ci-dessus puisqu'aussi bien vos loges "ouvrent chaque soir aux frères, quelles que soient leurs origines ou leurs croyances, les voies de leur réalisation spirituelle dans le respect total des convictions de chacun et dans l’amour de l’autre".

Vous n'êtes donc en aucune manière fondé à vous prétendre ce que vous dites être.

Vous venez ainsi d'insulter tous les maçons et maçonnes de France et même du monde qui, nous le savons tous, ne sont pas 5 millions dans votre mouvance. Vous venez d'insulter tous les Frères, notez bien que nous n'écrivons pas "vos frères" et toutes les Soeurs qui, non seulement ne défraient pas les chroniques, mais de plus, et parce que c'est leur Devoir, s'efforcent chaque jour de respecter scupuleusement les "Anciens Landmarks".

Vous venez ainsi de botter contre votre camp. Celui des "Hommes et des Femmes libres et de bonnes moeurs également amis du riche et du pauvre s'ils sont vertueux", croyants ou non, respectueux des lois de la République et soucieux du bien vivre ensemble qui est l'esprit de la Laïcité.

D'où la couleur de notre surlignage en forme de CARTON ROUGE

Emmanuel

PS : A propos de la pseudo régularité : Il faut rappeler que l'obédience GLNF qui se dit "régulière" ne l'est que parce qu'elle est reconnue telle par la Grande Loge Unie d'Angleterre qui se prend pour le Vatican maçonnique. En réalité la régularité maçonnique des loges, et partant des obédiences auxquelles elles se rattachent, trouve son fondement :

1- Dans la régularité des rites et de l'observance des Anciens Landmarks (Référence au GADL'U en tant que Principe Créateur, Bible ouverte, présence des Trois Grandes Lumières maçonniques (règle ou Bible ouverte, équerre et compas), élections annuelle des officiers de la loge, composition de la loge...), interdiction de votes et de motions politiques ou religieuses susceptibles de contraindre les opinions des membres (ce qui n'interdit nullement les discussions sur ces sujets dès lors qu'aucune conclusion ou aucun mot d'ordre n'est imposé aux membres).

2- Dans la régularité des membres : initiés selon les règles maçonniques, assiduité et participation active, fidélité au(x) Devoir(s). En tout "hommes d'honneur, bons et loyaux". "Ni athées stupides ni libertins irreligieux". 

18/02/2009

Le Franc-Maçon est-il un Utopien qui s'ignore?

La récente affaire de la "levée des excommunications" par Benoît XVI et les remous qu'elle a provoqués dans les milieux catholiques nous a conduit à suivre l'évolution de divers blogs et autres forums d'obédience catholique. Non que nous soyons très concernés par ces décisions papales mais parce qu'elles furent en de nombreuses occasions celle de remuer à nouveau la sauce infernale du chaudron du complot judéo-maçonnique.

A côté des grands organes de presse tels que Le Pèlerin, La Vie, La Croix qui s'efforcent de présenter sur le sujet des dossiers aussi objectifs que possible et, pour cela, sont souvent qualifiés de "presse de gauche, progressiste et moderniste" par tout ce que la catholicité compte de +- intégriste, on trouve de nombreux sites de cette mouvance où le réductionnisme, le révisionnisme, voire le négationnisme, et le culte idolâtre de la papauté romaine se montrent en plein jour accompagnés des habituels refrains anti-maçonniques.

Sur l'un de ces forums nous avons eu l'occasion de suivre les écrits de suppôts d'un catholiscisme crispé sur ses vieilles lunes et rengaines. Opposition frontale où les accusations de collusion entre maçonnerie et nazisme révèlent bien vers quoi penchent les é-mules de l'évêque Williamson. Inclination qui tend à imputer insidieusement à la FM le génocide juif, en raison de la signature d'un accord de coopération entre le régime nazi et le gouvernement français de l'époque qui comptait quelques francs-maçons, ou, à imputer au franc-maçon américain Roosevelt les 100 millions de morts du communisme, au motif qu'il aurait attendu quatre ans après l'ouverture du premier camp de concentration avant d'intervenir contre le nazisme. Et, au passage, à remercier les Japonnais de leur action contre Pearl Abour. Le tout bien sûr en oubliant de mentionner le Concordat du 20 juillet 1933 signé par l'ECAR avec les nazis qui procura à l'église d'Allemagne quelques avantages notables. Concordat, disons plutôt alliance avec le régime,  dont l'un des buts cachés était de faire, avec quelques raisons, obstacle à l'extension du communisme bolchevique. De très nombreux catholiques allemands rachetèrent par leur conduite de résistance exemplaire ce triste épisode.

Beaucoup plus intéressant est le débat entre certains membres d'un de ces forums sur le thème de la levée des excommunications Au départ ce fil se constituait d'échanges, de commentaires sur la décision du pape et le positionnement des intégristes de la FSSPX. Progressivement, par un glissement assez fréquent, on vit apparaître des petits bouts de phrases mettant en cause la FM, puis on commença à parler de la laïcité comme source de tous les maux de la société. On vit sortir des noms : Besancenot, Laguiller..., des juxtapositions hasardeuses comme le nazisme et le sionnisme, le communisme et ses 100 millions de morts comparé aux 6 millions de juifs du nazisme etc...

Et cela continua avec apparition de-ci, de là, d'un discours intégriste pur et dur avec des petites phrases du genre ".../... La Shoah est une conséquence de l’antisémitisme des Lumières.../... Elle est le fruit de la sécularisation encouragée aujourd’hui par certains Juifs.../... Le camp du faux progrès est en train de comprendre que cette réconciliation tant attendue entre catholiques sonne la fin de ses victoires contre la famille (comprendre par ex le divorce, le pacs, l'homosexualité...), la vie (comprendre par ex l'IVG, le droit de mourir dans la dignité...) et la liberté (comprendre par ex : la suppression de l'éducation religieuse obligatoire, la laïcité opposée à la théocratie...)...". Petites phrases qualifiées de "mises au point claires et nettes" précédant de peu une tentative de justification des propos de l'évêque négationniste.

Un seconf fil dérivé du précédent fut ouvert sous l'intitulé "Le revisionnisme communiste". Très intéressant il éclaire bien la manière dont ces révisio-négationnistes procèdent. Ainsi il est fréquent de lire des mises en // macabres opposant les 100 millions de morts du communisme et les 6 millions de juifs condamnés par le nazisme. Comme si le crime de l'un était de même nature que celui de l'autre, comme si les morts de l'un étaient quantité négligeable comparés au nombre des morts de l'autre.

Le procédé est subtil pour qui lit trop rapidement ces textes. Textes qui n'ont qu'un but pour ces catholiques aveuglés par les écrits d'un Léon XIII contre le modernisme, le socialisme, le progrès social... ou par ceux du sinistre évêque Jouin violemment antisémite et anti maçonnerie. Il s'agit en effet rien moins que de faire ressortir l'horreur (réelle) des crimes lénino-marxistes, bolcheviques et staliniens, en guerre ouverte contre l'ECAR, pour banaliser ceux du nazisme avec qui elle a su trouver de nombreux acommodements, comme elle a su en trouver avec les régimes fascistes de Franco, Salazar et récemment Pinochet, quitte à tuer par des mots des lumières comme Mgrs Romero ou Camara et la théologie de la libération ou les prêtres ouvriers.

C'est une de ces macabres comparaisons qui a enclenché la polémique dans laquelle un de nos frères tentait de faire ressortir la différence de nature entre le nazisme et le communisme. Un autre intervenant faisant du nazisme un avatar mineur du bolchevisme dans le but d'en minimiser les horreurs.

S'efforçant de toujours distinguer entre "l'idée" communiste des philosophes les plus éclairés et sa dramatique "application" marxiste-léniniste et bolchevico-stalinienne, notre frère exposait que l'idée du communiste utopique plonge ses racines au plus profond de l'histoire des hommes, se serait nourrie des principes du Christianisme et des Lumières jusqu'à la "rupture de sens" marxiste qui allait aboutir à la dictature du prolétariat, en réalité celle d'une nomenklatura au moins aussi calamiteuse que la précédente tsariste. A l'appui de sa thèse, il faisait état des très nombreuses tentatives de vie communautaire telles que le monachisme, différents phalanstères, les Utopiens qui, à la suite de Thomas More (saint catholique), tentèrent de développer la cité idéale, Gaston Ledoux, génial architecte des Salines Royales d'Arc-et-Senans, Baboeuf... jusqu'au constat établi par de nombreux philosophes matérialistes comme Karl Marx ou Blanqui (à qui l'on doit d'ailleurs l'invention de la formule "lutte des classes") qui constatèrent que cette idée généreuse ne pourrait trouver à se réaliser que par le moyen d'une révolution violente destinée à renverser l'ordre du monde dominé par les grands possédants.

C'est contre cette idée généreuse, mais dévoyée en doctrine violente par le triste constat de l'état de la société, que s'éleva un Léon XIII, pape romain, et que prit corps la pensée catholique formulée dans "La Doctrine Sociale de L'Eglise" qui, sans rien remettre en cause de l'ordre social établi, affirme que "c'est par volonté divine que les puissants le sont et commandent, que les pauvres sont pauvres et doivent remercier Dieu de l'état qui est le leur". Il y a bien sûr de grands passages exaltant les vertus du partage. Mais depuis ces cent dernières années on a vu ce qu'en firent les classes dirigeantes et de quel prix les travailleurs ont payé leurs "acquis sociaux", sans que cela entraine de vigoureuses condamnations de qui s'érige, au dessus de tous,  en conscience du monde.

C'est dans cette volonté de renverser l'ordre du monde de façon violente que réside la "rupture de sens" entre l'idée d'un communiste philosophique, noble, et son application marxiste-léniniste et stalinienne, sauvage, notamment sous l'impulsion des bolcheviques qui conduisit aux 100 millions de morts par la famine, emprisonnement, torture et autres moyens dégradants et criminels.

Autre est l'idée que notre frère se fait de l'origine du nazisme. Ainsi qu'il l'expose cette idéologie est profondément perverse dès son origine car directement inspirée du vieux mythe païen et germanique de la race supérieure, élue, ainsi que de la volonté de refonder la nation allemande humiliée par la défaîte de 1918 et le Traité de Versailles. Et ce quand bien même le national-socialisme traîne derrière lui quelques bribes de politique sociale.

A la différence du communisme utopique, il n'y a pour le nazisme aucune "rupture de sens" entre son idée fondamentale et son application dans les faits puisqu'aussi bien, et par principe, il ne peut y avoir en même temps cohabitation de deux races supérieures, de deux races élues. Ainsi le juif, du peuple de dieu, devient-il d'emblée le "bouc émissaire" chargé de toutes les tares, coupable de tous les maux du monde et par là justiciable (sic) de tous les châtiments, en réalité de tous les crimes même les plus horribles.

Et c'est bien là que s'établit la distinction entre les crimes de masses et de classes commis par les bolcheviques au nom d'une dictature provisoire, au moins dans l'esprit des auteurs communistes et marxisants, nécessaire passage de l'idée à l'application réussie d'une société sans classe, et le génocide conçu, planifié, organisé et conduit par les nazis dont le Reich devait durer au moins 1 000 ans .

Force est de constater que ce n'est pas l'approche de ces intégristes révisionnistes qui amalgament sans distinction l'idée généreuse du communisme idéologique et ses applications désastreuses et font du nazisme un petit frère du communisme idéologique alors qu'il n'est au mieux que l'avorton du bolchevisme. Nous disons "au mieux" car il évident que même cette idée est inexacte puisque l'inspiration paganiste du nazisme n'a rien à voir avec celle du communisme philosophique (qui, rappelons-le ne doit pas être confondu avec ses déviations mauvaises que sont le bolchevisme, le léninisme et le stalinisme).

Le procédé est ici commode pour ceux qui veulent minimiser le génocide juif et le faire passer pour pas grand chose à côté des grands crimes soviétiques. Pour qui s'inscrit, malgré les repentances actuelles, dans la lignée de cette fraction de l'église catholique porteuse pendant près de deux millénaires de l'infâme accusation d'un peuple juif "déicide". Accusation qui est à la source du racisme et du complotisme juif et judéo-maçonnique des temps modernes. Pour qui veut à la suite de l'évêque Williamson faire preuve de réductionnisme voire même de complet négationnisme.

Ici deux questions se posent :

Quand l'église romaine se donnera-t-elle les moyens de réduire au silence ces malades de la conscience lobotomisés par deux millénaire d'évangélisation mal comprise?

Quelle est la position maçonnique sur ces questions touchant aux idées?

Nous laissons à l'église romaine le soin de répondre à la question qui lui revient.

Quant à la seconde il va de soi que, dans ce qui va suivre, nous n'engageons que nous et en aucun cas aucun de nos frères en maçonnerie de quelque appartenance qu'il soit. Cependant, pour ce que nous en connaissons, il est très clair qu'aucun maçon ne peut avoir de sympathie ni pour le nazisme ni pour les déviations bolcheviques, léninistes et staliniennes issues de l'idée du communisme utopique. Aucun d'entre-nous ne peut approuver ni ces régimes ni, et encore moins, leurs crimes.

Mais que peut-il en être de l'idée d'un communiste philosophique d'avant les matérialistes dont le principe est, comme dans le Christianisme, fondé sur le volontariat en vue : de la mise en commun, du partage, de l'exercice de la fraternité?

Se pourrait-il que les francs-maçons réunis en loge sans distinction de classes sociales, entraînés à partager la connaissance, les savoirs, le temps, le silence, le travail, le pain et le vin, à donner à manger à qui a faim, à boire à qui a soif, appliqués à mettre en actes une solidarité active, bien loin du simple copinage, de l'entremise et du lobbying, soient des "utopiens", voire des "communistes utopiques" qui s'ignorent?

Porter au dehors ce que nous recevons au dedans des loges n'est-ce pas chercher à impégner la société des idéaux de liberté, d'égalité, de fraternité, qui sont fondamentalement des valeurs évangéliques et républicaines, afin de parvenir sans violence à cette société idéale dont beaucoup de nos ainés ont tant rêvé? Pour laquelle un grand nombre a donné sa vie?

Le chemin est certes encore long, et nous sommes ouvriers malhabiles, mais, comme le disait un de nos vieux maîtres : "il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre" et, chaque jour, de remettre l'ouvrage sur le métier.

 Gardons-nous cependant de céder à la tentation du pouvoir effectif.

C'est en effet par l'exemple que nous devons agir et non par ce qui ne manquerait pas une fois encore de dériver, après l'inéluctable "rupture de sens" entre l'idée et l'application, vers l'absurde et l'horreur. Et ce afin que, jamais, au grand jamais, quiconque puisse dire "qu'un mal affreux est sorti de nos loges et de la société des maçons".

Pour qu'au contraire les hommes soient dans la connaissance qui seule rend libre, dans le partage qui seul rend égaux et dans la fraternité puisqu'aussi bien, et ainsi que le proclament et les Evangiles et la maçonnerie depuis son origine, nous n'avons qu'un seul Père.

Une question demeure : Et Dieu ou le GADL'U:. dans tout ça?

Faisons en sorte que la Sagesse préside à la construction de notre Temple, que la Force le soutienne et que la Beauté l'orne, que l'Amour soit parmi les hommes, que la Paix soit sur terre et que la Joie soit dans les coeurs.

Dieu et le GADL'U:. devraient y trouver leur compte.

 Emmanuel

01/07/2008

Des (faux) frères parlent de maçonnerie

Nouvelle catégorie pour dire leur fait à ceux qui tout en étant membres d'une organisation maçonnique expriment sur leurs frères et soeurs d'autres mouvances des points de vue anti-maçonniques.

 

Exemple (ce "frère" se reconnaîtra s'il nous lit) "((ndlr : il y a) 3 voies au sein de la maçonnerie.../... Je précise encore une fois, à toute fin utile, que j'engage ma personne et non l'Ordre. Aucun maçon ne peut parler au nom de l'Ordre.

NDLR : Heureusement qu'il apporte cette précision

La première voie, est essentiellement la voie politique, anticléricale, laïque et libertaire, affairiste.

La deuxième voie, est celle du "Businesse, le fric, essentiellement affairiste.

Et, enfin la troisième, étant pour moi la seule qui vaille, la voie spirituelle, chrétienne et christique, à laquelle j'appartiens.

NDLR : Autrement dit, ce "frère", membre d'un Prieuré se prétendant de la maçonnerie "chrétienne" et de Rite Ecossais Rectifié, ne reconnait pas pour frères ou soeurs ceux, celles, des obédiences comme le GO, la GLDF, la GLNF, le DH, la GLFF... et de plus insulte ce qui en eux ou elles les fait "libres et de bonnes moeurs".

Au fait mon "frère"... Qu'en pensent nos frères du RER?