29/01/2006
4- Papales Condamnations
Clément XII 24 avril 1738 Constitution In eminenti (déjà citée) / Clément XIII 1758 A quo die / Clément XIII 1759 Ut primum / Clément XIII 1766 Christianae Republicae salus / Pie VII 13 septembre 1821 Constitution Ecclesiam a Jesu Christo / Grégoire XVI 15 août 1832 Encyclique Mirari Vos / Pie IX 8 décembre 1849 Quibus Quantique / Léon XIII 20 avril 1884 Encyclique Humanum Genus (déjà citée)...
Benoit XIV 18 mai 1751 Constitution Providas
"Clément XII, d'heureuse mémoire, Notre prédécesseur, par sa Lettre Apostolique, … adressée à tous les fidèles de Jésus Christ, qui commence par ces mots : In eminenti a condamné et défendu à perpétuité certaines sociétés, assemblées, réunions, conventicules ou agrégations appelées vulgairement de Francs-Maçons ou autrement, répandues alors dans certains pays, et s'établissant de jour en jour avec plus d'étendue... /... Nous.../... avons décrété de confirmer par les présentes, la susdite constitution de Notre prédécesseur.../... Nous la confirmons, corroborons, renouvelons.../... de Notre autorité apostolique, par la teneur des présentes, en tout et pour tout, comme si elle était publiée de Notre propre mouvement, de Notre propre autorité, en Notre propre nom, pour la première fois ; voulons et statuons qu'elle ait force et efficacité à toujours."
Pie VI 1775 Inscrutabile : La fourberie de ces hommes pervers est véritablement indigne. Dans leur œuvre corruptrice et néfaste… ils ne sont que des instruments de celui qui eut recours au serpent pour séduire et perdre nos premiers parents. NB : Inscuste ta bile assurément!
Léon XII 13 mars 1826 Constitution Quo Graviora : Clément XII, Notre prédécesseur, ayant vu que la secte dite des francs-maçons, ou appelée d'un autre nom, acquérait chaque jour une nouvelle force, et ayant appris avec certitude, par de nombreuses preuves, que cette secte était non seulement suspecte mais ouvertement ennemie de l'Église catholique, la condamna par une excellente constitution qui commence par ces mots : In eminenti.../... Cette Bulle ne parut pas suffisante à Notre prédécesseur d'heureuse mémoire, Benoît XIV, car le bruit s'était répandu que Clément XII étant mort, la peine d'excommunication portée par sa Bulle était sans effet, puisque cette Bulle n'avait pas été expressément confirmée par son successeur. Sans doute il était absurde de prétendre que les Bulles des anciens Pontifes dussent tomber en désuétude si elles n'étaient pas approuvées expressément par leurs successeurs, et il était évident que Benoît XIV avait ratifié la Bulle publiée par Clément XII. Cependant, pour ôter aux sectaires jusqu'au moindre prétexte, Benoît XIV publia une nouvelle Bulle commençant ainsi : Providas, et datée du 18 mars 1751 ; dans cette Bulle, il rapporta et confirma textuellement et de la manière la plus expresse celle de son prédécesseur. On doit encore attribuer à ces associations les affreuses calamités qui désolent de toute part l'Église, et que Nous ne pouvons rappeler sans une profonde douleur : on attaque avec audace ses dogmes et ses préceptes les plus sacrés ; on cherche à avilir son autorité, et la paix dont elle aurait le droit de jouir est non seulement troublée, mais on pourrait dire qu'elle est détruite.../... Nous pensons qu'il est de Notre devoir de condamner de nouveau ces associations secrètes, pour qu'aucune d'elles ne puisse prétendre qu'elle n'est pas comprise dans Notre sentence apostolique et se servir de ce prétexte pour induire en erreur des hommes faciles à tromper. Gardez-vous donc de leurs séductions et des discours flatteurs.../... fermez l'oreille aux paroles de ceux qui, pour vous attirer dans leurs assemblées, vous affirmeront qu'il ne se commet rien de contraire à la raison et à la religion, et qu'on n'y voit et n'y entend rien que de pur, de droit et d'honnête. D'abord ce serment coupable.../... qu'on prête même dans les grades inférieurs.../... ensuite, quoique l'on n'ait pas coutume de confier ce qu'il y a de plus compromettant et de plus criminel à ceux qui ne sont pas parvenus à des grades éminents, il est cependant manifeste que la force et l'audace de ces sociétés pernicieuses s'accroissent en raison du nombre et de l'accord de ceux qui en font partie. Ainsi ceux qui n'ont pas passé les rangs inférieurs doivent être considérés comme les complices du même crime, et cette sentence de l'apôtre (Épître aux Romains, ch. 1) tombe sur eux : " Ceux qui font ces choses sont dignes de mort, et non seulement ceux qui les font, mais même ceux qui s'associent à ceux qui s'en rendent coupables".
Pie VIII 24 mai 1829 Encyclique Traditi Humilitati : Nous confirmons de nouveau et nous ordonnons de maintenir les anathèmes prononcés par nos prédécesseurs, contre ces sortes de sociétés secrètes d'hommes séditieux.
Pie IX 09 novembre 1846 Encyclique Qui Pluribus : Personne d'entre Vous n'ignore.../... cette race d'hommes qui, unis entre eux par une criminelle association, ne pouvant supporter la saine doctrine, fermant l'oreille à la vérité, ne craignent pas d'exhumer du sein des ténèbres, où elles étaient ensevelies, les opinions les plus monstrueuses, qu'ils entassent d'abord de toutes leurs forces, qu'ils étalent ensuite et répandent dans tous les esprits à la faveur de la plus funeste publicité.../... Notre âme est saisie d'horreur, et Notre cœur succombe de douleur, lorsque Nous nous rappelons seulement à la pensée toutes ces monstruosités d'erreurs, toute la variété de ces innombrables moyens de procurer le mal ; toutes ces embûches et ces machinations par lesquelles ces esprits ennemis de la lumière se montrent artistes si habiles à étouffer dans toutes les âmes le saint amour de la piété, de la justice et de l'honnêteté ; comment ils parviennent si promptement à corrompre les mœurs, à confondre ou à effacer les droits divins et humains, à saper les bases de la société civile, à les ébranler, et, s'ils pouvaient arriver jusque là, à les détruire de fond en comble. Car, Vous le savez bien, Vénérables Frères, ces implacables ennemis du nom chrétien.../... ont poussé l'excès de leurs opinions téméraires à ce point d'audace.../... qu'ils n'ouvrent leur bouche que pour vomir contre Dieu des blasphèmes.../... qu'ls ne rougissent pas d'enseigner que les sacrés mystères de notre religion sont des fables et des inventions humaines, que la doctrine de l'église catholique est contraire au bien et aux intérêts de la société.../... ils osent se vanter d'être les seuls en possession de la connaissance des véritables sources de la prospérité.../... ils n'hésitent pas à s'arroger le nom de philosophes.../... ils ne cessent d'exalter la force et l'excellence de la raison humaine, de vanter sa supériorité sur la foi très sainte en Jésus-Christ, et qu'ils déclarent audacieusement que cette foi est contraire à la raison humaine.../... Les ennemis de la révélation divine.../... portent jusqu'aux nues les progrès de l'humanité. Ils voudraient.../... introduire ce progrès jusque dans l'église catholique : comme si la religion était l'ouvrage non de Dieu, mais des hommes, une espèce d'invention philosophique à laquelle les moyens humains peuvent surajouter un nouveau degré de perfectionnement.../... Mais Vous connaissez encore aussi bien, Vénérables Frères, les autres monstruosités de fraudes et d'erreurs par lesquelles les enfants de ce siècle s'efforcent chaque jour de combattre avec acharnement la religion catholique et la divine autorité de l'Eglise, ses lois non moins vénérables ; comment ils voudraient fouler également aux pieds les droits de la puissance sacrée et de l'autorité civile. C'est à ce but que tendent ces criminels complots.../... pour ne faire régner partout, dans l'ordre sacré et profane, que les ravages et la mort.../... Animé d'une juste émulation du zèle et des saints exemples de ses prédécesseurs, Grégoire XVI, de sainte mémoire, et dont Nous avons été constitué le successeur, malgré l'infériorité de Notre mérite, a condamné par ses Lettres apostoliques les mêmes sociétés secrètes que Nous entendons aussi déclarer condamnées et flétries par Nous."
Pie IX 25 septembre 1865 Allocution consistoriale Multiplices inter : Parmi les nombreuses machinations et les moyens par lesquels les ennemis du nom chrétien ont osé s'attaquer à l'Église de Dieu et ont essayé, quoiqu'en vain, de l'abattre et de la détruire, il faut sans doute compter cette société perverse d'hommes, vulgairement appelée "maçonnique", qui, contenue d'abord dans les ténèbres et l'obscurité, a fini par se faire jour ensuite, pour la ruine commune de la Religion et de la Société humaine.../... Dès que Nos prédécesseurs les Pontifes Romains.../... ont jugé qu'il n'y avait pas un moment à perdre pour réprimer par leur autorité, frapper de condamnation et exterminer comme d'un glaive cette secte respirant le crime et s'attaquant aux choses saintes comme aux choses publiques. C'est pourquoi Notre prédécesseur Clément XII, par ses Lettres apostoliques, proscrivit et réprouva cette secte, et détourna tous les fidèles non seulement de s'y associer, mais encore de la propager et de l'encourager de quelque manière que ce fût, sous peine d'encourir ipso facto l'excommunication. Benoît XIV confirma par sa constitution cette juste et légitime sentence de condamnation, et il ne manqua pas d'exhorter les souverains catholiques à consacrer toutes leurs forces et toute leur sollicitude à réprimer cette secte profondément perverse et à défendre la société contre le péril commun. NB : Appel à l'alliance éternelle du sabre et du goupillon .../... De peur que des hommes imprudents, et surtout la jeunesse, ne se laissent égarer, et pour que Notre silence ne donne lieu à personne de protéger l'erreur, Nous avons résolu d'élever Notre voix apostolique.../... (de) confirm(er).../... les constitutions de Nos prédécesseurs.../... Nous réprouvons et condamnons cette société maçonnique et les autres du même genre, qui.../... se forment tous les jours dans le même but, et conspirent soit ouvertement, soit clandestinement, contre l'Église et les pouvoirs légitimes ;
Pie X 11 février 1906 Vehementer nos : Vous savez le but que se sont assigné les sectes impies qui courbent vos têtes sous leur joug, car elles l'ont elles-mêmes proclamé avec une cynique audace : "Décatholiciser la France". Elles veulent arracher de vos cœurs, jusqu'à la dernière racine, la foi qui a comblé vos pères de gloire, la foi qui a rendu votre patrie prospère et grande parmi les nations, la foi qui vous soutient dans l'épreuve qui maintient la tranquillité et la paix à votre foyer et qui vous ouvre la voie vers l'éternelle félicité. Si vous voulez dans la limite de vos forces, et comme c'est votre devoir impérieux, sauver la religion de vos ancêtres des dangers qu'elle court, il est de toute nécessité que vous déployiez dans une large mesure vaillance et générosité.
Benoît XV Code de Droit Canonique 20 mai 1917 Promulgué par (bulle Providentissima). Entre en vigueur le 19 mai 1918. Première codification officielle de la législation de l'Église catholique, il ne s'applique qu'à l'Église latine. Contient 2414 canons. Le canon 2335 stipule que les catholiques affiliés à la Franc-Maçonnerie ou d'autres associations du même genre intriguant contre l'Eglise ou les pouvoirs civils légitimes, encourent "ipso facto" l'excommunication réservée au siège apostolique.
Congrégation pour la Doctrine de la Foi (NB Ancienne Inquisition) 17 février 1981 Déclaration : Le 19 juillet 1974, la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi a écrit.../... une lettre au sujet de l'interprétation du canon 2335 du Code de droit canon qui interdit aux catholiques, sous peine d'excommunication, de s'inscrire à des sectes maçonniques ou à des associations semblables. Parce que cette lettre, devenue du domaine public, a donné lieu à des interprétations fausses et tendancieuses, cette Congrégation, sans préjuger de la future révision de ce même Droit canon, confirme et déclare ce qui suit :
1) En ce qui concerne la question dont il s'agit, la discipline canonique n'a nullement été changée et elle conserve donc toute sa force ;
2) Par conséquent, ni l'excommunication ni les autres peines prévues n'ont été abrogées ;
3) Ce qui, dans la lettre citée, concerne l'interprétation du canon dont il s'agit doit être compris, comme cela était dans les intentions de la Congrégation, seulement comme un rappel des principes généraux d'interprétation des lois pénales pour la solution des cas particuliers qui peuvent être soumis au jugement des ordinaires d'un lieu. L'intention de la S. Congrégation n'était pas de conférer aux Conférences épiscopales la faculté de prononcer publiquement un jugement de caractère général sur la nature des associations maçonniques, jugement qui impliquerait des dérogations aux normes susdites. A Rome, au siège de la Congrégation pour la Propagation de la Foi, le 17 février 1981. Franjo cad. Seper, Préfet Fr. Jérôme Hamer O.P., Arch. Tit. Lorium, secrétaire.
Jean-Paul II (NB : Le pape qui a sur la conscience la mort de centaines de milliers d'enfants pour avoir prohibé l'emploi du préservatif, de s'être opposé à la contraception en prêchant "l'abstinence". Il semblerait que l'Eglise veuille en faire un saint?). Nouveau Code de Droit Canonique 23 janvier 1983 (Constitution apostolique Sacrae disciplinae legis). Remremplace celui de 1917. Le nombre des canons passe de 2414 à 1752. Canon 1374 : "Qui s'inscrit à une association qui conspire contre l'Église sera puni d'une juste peine ; mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d'interdit." Ce nouveau canon ne mentionnant plus expressément la Franc-Maçonnerie.
Joseph, card. Ratzinger, préfet (devenu pape sous le nom de Benoît XVI) Code de Droit Canon 1983 - Congrégation pour la Doctrine de la Foi 26 novembre 1983 Déclaration sur l'incompatibilité entre l'appartenance à l'Eglise et à la Franc-Maçonnerie. On a demandé si le jugement de l’Eglise sur les associations maçonniques était changé, étant donné que dans le nouveau Code de droit canonique il n’en est pas fait mention expresse, comme dans le Code antérieur. Cette Congrégation est en mesure de répondre qu’une telle circonstance est due au critère adopté dans la rédaction, qui a été suivi aussi pour d’autres associations également passées sous silence parce qu’elles sont inclues dans des catégories plus larges. Le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure donc inchangé, parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise, et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion. Les autorités ecclésiastiques locales n’ont pas compétence pour se prononcer sur la nature des associations maçonniques par un jugement qui impliquerait une dérogation à ce qui a été affirmé ci dessus, dans la ligne de la déclaration de cette Congrégation du 17 février 1981 (cf. AAS 73, 1981, p. 240-241: DC 1981, n° 1805, p. 349. Voir aussi la déclaration de l’épiscopat allemand du 12 mai 1980, DC 1981, n° 1807, p. 444-448). Le Souverain Pontife Jean-Paul II, dans l’audience accordée au cardinal préfet soussigné, a approuvé cette déclaration, qui avait été délibérée en réunion ordinaire de la Congrégation, et en a ordonné la publication. A Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 26 novembre 1983.
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