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29/10/2006

Pamphlet moderne contre les condamnations papales

Un de nos correspondants nous communique la note ci-dessous relative aux condamnations dont la maçonnerie a fait l'objet depuis Clément XII. Nous la reproduisons in-extenso : 

"Chers Amis et Frères

Dans l'un de ses posts contre la maçonnerie un correspondant d'un forum catholique a fait état de la thèse d'un historien réputé en se servant de cet ouvrage pour justifier ses thèses antimaçonniques. Voici ci-après ma réponse :

Cette thèse monumentale a fait l'objet d'une synthèse sous la forme d'un gros pavé de 900 pages intitulé "Les Archives Secrètes du Vatican et de la Franc-Maçonnerie – histoire d'une condamnation pontificale" qui en est à sa 5ème réédition internationale et à la seconde pour la France. L'auteur en est José A. FERRER – BENIMELI, jésuite et professeur à l'Université de Saragosse. C'est un auteur prolixe qui a publié en espagnol pas moins de 25 ouvrages, tous épuisés. Un de mes amis, historien maçonnique de réputation internationale, dit de l'ouvrage "Très bon mais d'une lecture ardue". Un autre, d'ailleurs cité dans l'ouvrage en question, confirme avec la réserve que l'auteur aurait pillé ses prédécesseurs sur le sujet.

Cette thèse ne prétend pas couvrir toute l'histoire de la maçonnerie mais seulement celle de la période du XVIIIème siècle qui en a vu la naissance sous sa forme actuelle. Cependant l'auteur convient que la maçonnerie de notre époque diffère assez peu de celle qu'il décrit malgré ses glissements libéraux au sujet desquels on ne sait pas s'il les approuve ou non. L'exposé de l'auteur comprend trois grandes parties :
- qu'est-ce que la Franc-Maçonnerie, pourquoi la première condamnation papale?
- suite de procès inquisitoriaux.
- évolution des relations entre l'église et la FM après les condamnations papales.
Il termine par une brève conclusion suivie d'une impressionnante liste de clercs de tous rangs membres de la FM au XVIIIème siècle (à laquelle il faudrait ajouter deux curés grands oncles de mon épouse qui furent à l'époque décrite curés de deux petites villes vosgiennes), une liste de loges et de lieux, ainsi qu'une bibliographie abondante.

Mon avis sur cet ouvrage (pour qu'on sache d'où je parle et pour ne pas mélanger mon avis perso avec l'avis de l'auteur sur la maçonnerie), j'ai deux critiques à lui faire :
- L'auteur, qui a eu accès aux meilleures sources et aux archives vaticanes (sauf celles du Saint Office (Inquisition ou actuellement Congrégation  pour la Doctrine de la Foi dont le Cardinal Ratzinguer fut Préfet)) ne semble avoir eu connaissance que des trois premiers degrés maçonniques (et encore) et n'avoir pas eu accès au sens véritable de la "légende d'Hiram" (qui est la clé de l'initiation maçonnique) puisqu'il cite sans réfuter (page 20) "la mort effrayante et impunie de l'Architecte Hiram.../... doit être reléguée au rang des romans fantastiques". Ceci est une erreur car la légende qui se poursuit dans les degrés dits "de perfection" porte notamment sur la poursuite de ces mêmes meurtriers avant d'aller plus loin. Et ce plus loin c'est la construction du temple de Salomon, construit, détruit, reconstruit... jusqu'à ce que les maçons légendaires comprennent que le temple à construire n'est pas matériel mais spirituel. Que ce temple est certes d'ordre personnel (le temple de l'humanité) mais aussi et surtout d'ordre universel (dans le plan humain , soit le Temple de l'Humanité). Que cette construction du maçon est un travail préparatoire à la descente de l'Esprit et à l'installation de la "Présence"? Il ne s'agit donc nullement de "fantasmagorie" mais bien au contraire d'un légendaire porteur de sens.
- L'auteur ne semble s'être réellement intéressé qu'à la maçonnerie dérivée de l'anglaise dite "régulière", alors que la maçonnerie continentale, et même française, de cette époque sont au moins aussi riches si ce n'est plus que l'anglaise. Il faut sans doute voir là la préférence de l'église (l'auteur est Jésuite) pour cette maçonnerie réputée "régulière" alors qu'elle ne l'est guère plus que la libérale et qu'elle n'en a guère plus d'antériorité.
Il y aurait à souligner d'autres petites erreurs d'interprétation, mais elles sont mineures, et ne mettent pas en cause la qualité générale de l'oeuvre, dont je rappelle qu'elle est une synthèse d'un travail plus conséquent. De même je peux regretter que l'auteur ne se soit pas plus étendu sur la période qui va du XVIIIème siècle à nos jours. Mais il est vrai que ce n'était pas son propos.

A contrario j'ai apprécié qu'il sépare nettement, en historien compétent, ce qui est des faits, de l'analyse des sources et son avis personnel sur tel ou tel aspect de la maçonnerie.

Avant d'aller plus loin, je dois dire que je connaissais cet ouvrage pour l'avoir lu en grande diagonale à une époque où l'histoire de la maçonnerie n'était pas ma tasse de thé. La taille du pavé m'a un peu découragé lorsqu'il y a quelques mois je me suis intéressé à l'origine et aux développements actuels de l'antimaçonnisme.

C'est grâce à la citation de ce scripteur catholique plutôt intégriste que je me suis attelé à la lecture plus attentive de ce livre que je m'étais promis de lire plus tard. Et comme il a eu raison de le citer!!!
Car ce livre démolit toute sa thèse sur les accusations de naturalisme, d'empirisme, de relativisme... de complot, de crime... qui fondent les condamnations papales depuis Clément XII jusqu'à nos jours sous la plume de JPII par l'intermédiaire de Joseph Ratzinger, Préfet de la l'Inquisition (même si son nom a été édulcoré en Congrégation pour la Doctrine de la Foi), devenu BXVI.

Il démontre que ces accusations sont fondées sur des aveux arrachés sous la torture (même légère dans certains cas), sur la rumeur publique, le soupçon.... Qu'elles ont été prises dans un contexte de luttes politiques intenses entre cardinaux notamment. Qu'elles ont été prises, du moins pour la première, par un pape aveugle et impotent, menaçant à chaque instant de répandre ses instestins (il souffrait d'une éventration magistrale) et, selon son successeur Benoit XIV "réduit à n'être qu'une marionnette".. Qu'elles ne sont fondées sur aucune preuves sérieuses (pages 108, 109). L'église de l'époque allant même insister auprès de ses inquisiteurs pour qu'ils en fournissent (ou fabriquent) car selon le Droit Canon de l'époque (et d'aujourd'hui d'ailleurs) aucune des informations connues de l'église n'est susceptible d'entraîner condamnation (pages 108, 109). Que même, de Clément XII à Benoit XIV, on condamne une institution "dont, en fait, on ne savait ni ce qu'elle était ni en quoi elle consistait" (page 858). Qu'on utilise déjà la théorie du "complot" contre l'état et qu'il se fait une conjuration église-pouvoir temporel pour détruire la FM (pages 110 et suiv). On lit même sous la plume de l'auteur que les condamnations papales constituent une violation du Droit Canon, une dénonciation calomnieuse totalement infondée (NB : c'est un Jes qui écrit).

Ainsi à propos du "secret" cite-t-il (page 52) : "Le secret véritable - si on peut dire - consistait simplement dans l'interprétation allégorique des cérémonies rituelles et en elles il n'y avait rien de nuisible ou de malfaisant, car l'interprétation exaltait la recherche de la vérité, la pratique de la vertu, l'exercice de la fraternité.".Ou encore (page 51) : "Réunion (d'hommes) tellement admirable qu'elle paraît impossible, si une expérience, toujours maintenue dans l'Ordre, ne prouvait qu'elle existe réellement; réunion des coeurs, telle que l'ont toujours désirée les meilleurs et les plus pieux des hommes, faute de celle des dogmes". (Nb : C'est ici que se place le reproche mentionné plus haut de ne considérer que la maçonnerie anglo-saxonne en déclarant la maçonnerie continentale "irrégulière" alors que les principes sont toujours maintenus... y compris dans la plupart des loges du GO).

Que dire encore? Qu'on voit de nombreux ecclésiastiques prendre plus ou moins ouvertement la défense de l'institution maçonnique. Que l'auteur fait pièce, à juste titre, de nombreuses légendes qui ont encore cours chez de nombreux maçons quant aux origines très anciennes de la maçonnerie alors qu'elles ne sont que légendaires. Qu'il semble avoir une préférence pour une filiation venant des loges "opératives" de constructeurs vers les loges "spéculatives" actuelles.

Dans sa conclusion l'auteur insiste sur le fait que les premières condamnations de la maçonnerie sont d'ordre politique (seules les assoc contrôlées par les pouvoirs civils avaient droit de cité). La création de loge maçonniques dans les états est donc à la fois une provocation civile et un acte de liberté fondamentale. Il insiste également sur le fait que les condamnations papales, chef temporel autant que spirituel, ne font qu'ajouter un motif religieux aux motifs civils. Qu'aucun des motifs religieux n'est fondé en droit canonique, que la régularité des procédures d'instruction n'a pas été respectée et que par conséquent ces condamnations, celle de Clément XII jusqu'à JPII-J.Ratzinguer, sont illégales et leurs motifs nuls et non avenus. Que, de plus, on condamne une association dont on ne sait rien ou pas grand chose et ce alors qu'il existe de nombreux témoignages en sa faveur.

NB : Tout ceci sera repris en plus que négatif dans les célèbres écrits du triste abbé Barruel qui a l'évidence semblent avoir largement inspiré l'antimaçonnisme des XIX et XXèmes siècles qui le virent proche parent du racisme, de l'antijudaïsme, de la xénophobie, des thèses du complotisme international... Auxquels malheureusement, il faut le redire, de nombreux ecclésiastiques prêtèrent encore leurs voix... De nos jours encore hélas. Qui semblent également avoir largement inspiré les thèses des Protocoles (Sion et Torronto) et même jusqu'à la sinistre Charte du Hamas ainsi que les pires thèses du complotisme. Sans parler des mouvances politiques extrêmes (dont d'obédiences chrétiennes).

Un espoir cependant. Il est très clair que la dernière condamnation de JPII–J.Ratzinguer est très en retrait de ce qui se fit avant eux.

Noel"

J'ajoute, nous dit ce Frère dans un commentaire manuscrit, qu'il serait intéressant et peut-être amusant de constituer un collectif de maçons, de toutes sensibilités, pour porter l'affaire devant les Juridictions Européennes compétentes afin d'entreprendre le pape (chef temporel autant que spirituel de l'Eglise catholique) en vue d'obtenir l'abrogation solennelle de la condamnation en cours.

Idée plaisante en effet!

 

 


28/01/2006

De la Franc-Maçonnerie

"La Franc-Maçonnerie proclame, comme elle l'a proclamé dès son origine, l'existence d'un Principe Créateur sous le nom de Grand Architecte de l'Univers".

Elle n'impose aucune limite dans la recherche de la Vérité. C'est pour garantir cette liberté qu'elle exige de tous la tolérance. Elle est ouverte à tous, sans distinction de nationalité, de race ou de croyance. Elle accueille tout profane, dès lors qu'il est libre et de bonnes moeurs, quelles que soient ses opinions en politique et en religion dont elle n'a pas à se préoccuper. Elle interdit dans ses loges toute discussion, politique ou religieuse, qui serait de nature à contraindre ses membres...".

Nous ajouterons à cet extrait celui-ci du Manifeste du Convent Universel de Lausanne du 22 septembre 1875.. .
"La Franc-Maçonnerie a pour but de lutter contre l'ignorance, l'ambition et le fanatisme sous toutes leurs formes..."

C'est la raison pour laquelle, nous, Francs-Maçons de tradition, réguliers dans nos loges, avons pris la décision de porter témoignage de la réalité de l'expérience maçonnique, de combatte la fausseté des arguments de l'antimaçonnisme, de rappeler à l'ordre tout les maçons qui trahissent leurs serments.

QUI SOMMES-NOUS

Un groupe de maçons anciens et expérimentés dans "l'Art de Maçonnerie" à qui l'on serine depuis des lustres qu'il ne sert à rien de s'opposer, de faire des vagues, de s'occuper de ceux qui nous méprisent, nous insultent, nous trompent. Ensemble nous avons décidé de sortir de la communication aseptisée de nos Loges et Obédiences respectives afin de répondre nous-mêmes aux ennemis de la Maçonnerie qu'ils soient :

- Nos détracteurs de l'extérieur comme certains mouvements religieux et politiques
- Les parjures de l'intérieur, infidèles à leurs serments, qui trempent dans les eaux troubles de l'affairisme ou qui s'épanchent à longueur d'ondes, de colonnes, de pages de la presse et de l'édition télévisuelle, radiophonique, écrite.

S'il est vrai que nous devons faire preuve de patience, de compassion, de prudence, d'amour même, à l'égard de nos ennemis qui nous traînent dans la boue et de nos amis qui nous trahissent... nous n'avons pas vocation "à tendre l'autre joue" plus qu'il ne faut. Nous rendrons donc à tous les petits Jules qui les méritent les taloches qui relèvent de CÉSAR.

A ce titre nous nous affirmons MACONS DE COMBAT.

 

QUE VOULONS-NOUS?

Dire au grand public que la Franc-Maçonnerie est une institution très ancienne dont les membres "se reconnaissent comme Frères et Soeurs". Dire encore que la Franc-Maçonnerie, ne jette l'anathème sur personne, sur aucune croyance authentique et sincère, sur aucun choix philosophique ou politique s'ils sont respectueux des droits fondamentaux de la personne humaine. Par là, elle est résolument aux antipodes des extrémismes de tous bords et des églises qui s'excommunient les unes les autres en se déclarant mutuellement hérétiques.

Même si cela doit "choquer" certains de nos Frères et Soeurs nous osons affirmer que :
LA FRANC-MAÇONNERIE EST UN ORDRE, RÉGULIER, LAïC, TRADITIONNEL ET INITIATIQUE.

ORDRE :

Ses fondateurs, au Siècle des Lumières, l'ont organisée en trois degrés hiérarchiques qui permettent d'acquérir progressivement les connaissances, les droits et surtout les Devoirs du "METIER" d'homme et de Franc-Maçon. Ensuite, dans ce qu'on appelle improprement "Hauts Grades" ou pire "degrés supérieurs", d'approfondir, de développer, de perfectionner les acquis des trois premiers degrés dont la connaissance parfaite nécessite toute une vie d'engagement. Pour être hiérarchiques, les trois premiers degrés, ainsi que les suivants qui ne le sont pas, et qui ne sont que des degrés de perfectionnement, ne confèrent aucun "pouvoir" d'autorité, magique, occulte, ni aucune illumination. Ils n'administrent aucun sacrement.
Ils proposent à celui qui suit la voie initiatique de devenir "Homme de Devoir". Ce qui n'est rien d'autre qu'une EXIGENCE D'EXCELLENCE dans tous les champs que couvre une vie d'homme.

RÉGULIER :

Comme la Règle des Ordres monastiques, la Règle maçonnique est d'abord application pratique d'un certain nombre de prescriptions spirituelles et comportementales destinée à régler la vie de la Loge en tant que communauté humaine d'expérience et de destin. Mais, comme le dit le grand saint Benoît "... Tout n'est pas contenu dans la Règle... (NB : Ecrite)... mais c'est par là qu'il faut commencer pour qu'on voie que nous avons quelque "honnêteté de moeurs" et pour atteindre, sous la protection de Dieu - (NB : Que les Franc-Maçons nomment "Grand Architecte de l'Univers") - les hauteurs sublimes de doctrine et de vertu..." (indiquées dans la Règle). Notre Règle maçonnique n'est pas écrite, on tenterait donc en vain de nous la prendre en dérobant nos Constitutions et Règlements écrits qui, par ailleurs, sont publics. Elle découle simplement de l'affirmation rappelée plus haut : "La Franc-Maçonnerie proclame, comme elle l'a proclamé dès son origine, l'existence d'un Principe Créateur sous le nom de Grand Architecte de l'Univers".

LAïC :

Permettant à l'initié de travailler sur lui-même, sur sa compréhension de sa relation aux autres, à l'Autre, sur le "sens" de l'Univers et de l'existence de l'homme dans cet univers, la Franc-Maçonnerie propose aux hommes et femmes qui s'y engagent d'être d'abord des hommes et des femmes de leur temps, engagés dans la cité, là où la Fraternité doit s'exercer au service des plus démunis, de ceux qui souffrent. La Franc-Maçonnerie étudie le fait religieux. Mais elle n'est pas une religion. Ses Loges ne sont pas des Églises structurées par des dogmes le plus souvent, d'ailleurs, inventés pour priver l'homme de sa liberté de penser. De même elle peut étudier le fait politique et le fait social mais elle ne dit ni ne fait la loi. Il est heureux que comme d'autres citoyens ses membres soient engagés dans la vie publique. Si leur appartenance peut influencer en bien leur action, ils n'ont en aucune manière à en faire état, encore moins à en user ou pire en abuser.
La Franc-Maçonnerie n'a ni pape, ni gourou, ni haut et bas clergé, ni chef fut-il nommé Grand Maître. Elle ne recherche aucune conversion de ses membres. Elle ne leur demande que de penser par eux-mêmes. Le seul maître du maçon est sa conscience qui éclaire ses engagements maçonniques, religieux ou politiques s'il en a; qui peut être (sa conscience) éclairée par eux.

TRADITIONNEL :

La Franc-Maçonnerie tire son origine des temps les plus lointains de l'humanité. De ces époques où les hommes se construisaient eux-mêmes en même temps qu'ils construisaient leur environnement et scellaient leur destin commun. On peut donc la considérer comme bien antérieure à la plupart des églises. Sans prétendre remonter aussi loin, sans vouloir se rattacher - ce qu'un historien sérieux démonterait aisément - à l'un ou l'autre des grands courants de pensée qui ont illuminé les siècles passés, la Franc-Maçonnerie moderne, née au XVIIIème siècle, est devenue le conservatoire de plusieurs d'entre-eux dont elle a gardé le meilleur. Elle s'est inspirée notamment de la tradition du METIER de CONSTRUCTEUR, de l'esprit de CHEVALERIE et des mystères SACERDOTAUX.

Même si aujourd'hui, la laïcardité ambiante, alliée à l'intolérance religieuse, le nient avec force, nous osons affirmer au contraire, avec non moins de force, que :

LA FRANC-MAÇONNERIE EST ET RESTE FILLE DE LA CHRETIENTE

N'en déplaise aux épiscopes de toutes sortes et aux admirateurs de la dogmatique laïque, il faut entendre ici cette affirmation à la lumière de l'histoire des peuples; le mot de chrétienté à celle des enseignements évangéliques; comme respect et attachement à des principes qui se découvrent au Cherchant indépendamment de toute affirmation d'infaillibilité dogmatique (par ailleurs respectables quand ils (les dogmes) ne sont pas de simples affirmations de pouvoirs).

On ne devra jamais oublier que, dans la très grande majorité des Loges du monde, "La Bible" est considérée comme un Livre Sacré et qu'elle est ouverte à l'Evangile de saint Jean dit "Évangile de la Lumière". Evangile qui, d'ailleurs et malgré son importance, n'est même plus lu dans les églises chrétiennes romaines.
Que dit cet Évangile? "Prologue : Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui et sans lui rien ne fut... La vie était la Lumière des hommes... Les hommes ne l'ont point connue..". Ce texte et sa suite d'une très grande portée initiatique et spirituelle peuvent être lu en entier dans la Bible de Jérusalem (page 1529).

INITIATIQUE :

La Franc-Maçonnerie propose à ceux qui s'engagent dans ses voies de découvrir "leur" vérité et, partant de là, "La Vérité". Elle affirme cependant que la connaissance totale de "La Vérité" est inaccessible à l'homme qui, même s'il peut être considéré comme étant de nature divine, n'est pas Dieu. Elle leur propose un cheminement progressif à travers des degrés qui, par les symboles abordés, permettent à l'initié d'élargir et son champ de connaissance et son champ de conscience.
De cette progressivité et de la relative incommunicabilité de l'expérience vécue vient le fameux "secret" maçonnique qui fait tant jaser dans les basses cours éclésiastiques et partisanes. Partis, religions, églises, qui, bien sûr, sont tous disposées à ouvrir les portes de leurs conciles, conclaves et cénacles où se trament parfois les pires infamies, monastères, couvents et autres institutions, dans lesquels, selon une histoire récente, ils ou elles cachent ou ont caché des criminels contre l'humanité ou de guerre ainsi que leurs différents déviants sur le double plan de la morale et des moeurs.
La Franc-Maçonnerie n'assigne aucune limite à la recherche de la Vérité. Elle ne propose aucun dogme, aucune vérité toute faite, aucune explication définitive. Elle n'administre aucun sacrement, ni ne confère aucune ordination. Elle n'adore aucun dieu. Mais elle considère que l'Univers n'est pas né du simple hasard. Par respect pour les croyances légitimes de ses membres elle ne nomme pas, ne définit pas l'Origine qu'elle qualifie seulement de "Grand Architecte de l'Univers". En ce sens elle se distingue résolument des religions, des églises, de leurs vérités révélées et de leurs pratiques dont certaines ne sont rien d'autre que des pratiques de magie positive. Elle laisse ses membres libres de poser des actes de foi ou des engagements politiques si tel est leur désir. Elle leur demande seulement de respecter la pensée des autres membres.


Comme on ne prête qu'aux riches on attribue beaucoup à la Franc-Maçonnerie.
Le plus souvent par ignorance, ce qui peut être excusable; par bêtise ce qui ne l'est pas; par volonté de nuire qui est méprisable. Il est vrai que la Franc-Maçonnerie a souvent  été copiée ou dénaturée par les mouvements ésotéristes et occultistes (spirites, théosophes, gnostiques, illuminés et autres "allumés"...), diverses sectes (rosicruciens, néo-templiers et autres bizarreries du new-âge...) et associations criminelles (maffias en tous genres).

Il est vrai aussi que certaines de ces déviances ont plus ou moins tenté, sans grand succès, de l'infiltrer, de même que tous les pouvoirs. Il est très regrettable que certains maçons, éminents quelques fois, se soient laissés séduire par ces sirènes là.

Il est vrai que des maçons, en raison du prestige conféré par leur position actuelle ou passée au sein de l'Ordre, en raison de ce qu'ils estiment être l'orthodoxie maçonnique, contribuent à en dénaturer le sens, par leurs prises de positions personnelles à longueur d'ouvrages imprimés, de colonnes de journaux ou d'heures d'antennes radio et télévisuelles. Ceux-là relèvent simplement de la Justice Maçonnique et des sanctions applicables par les Loges et Assemblées Conventuelles annuels.

Il faut toujours et encore rappeler que nul franc-maçon, de quelque rang qu'il soit ou qu'il ait occupé, ne peut prétendre exprimer à lui seul la réalité de l'Initiation maçonnique. Encore moins engager par ses prises de positions publiques l'ensemble des Francs-Maçons. Cela vaut également pour nous.

Il est vrai encore que certains maçons, n'ont pas peu contribué, contribuent quelques fois encore, à accroître le sentiment d'hostilité envers la maçonnerie en raison de leurs agissements politiques, financiers ou autres ainsi que de leurs dénonciations calomnieuses.
Ceux-là relèvent, dans le respect des obligations légales et statutaires des organisations maçonniques, des sanctions applicables directement par les Loges, les Convents et, si nécessaire, les Lois et Tribunaux de la République.

Emmanuel

Pour approcher notre histoire :http://www.buddhaline.net/article.php3?id_article=309