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14/03/2016

ABJECT... Encore plus !!!

Fait suite à notre page : http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2016/02/06/abject-un-eveque-scandalise-les-petits-3065971.html

 

Le 9 mars dernier l'évêque de Bayonne a adressé une lettre d'excuse à ses paroissiens. Lettre dont nous donnons ici la copie in extenso.

Pour faire simple il s'y présente comme la blanche colombe attaquée par les crapauds, par la meute des médias, en vous disant : Français qui ne m'avez pas compris vous êtres des c..s.  

Pauvre évêque qui s'alarme de la grande fatigue de ses paroissiens alors qu'il est lui-même à l'origine de cette fatigue ?

Pauvre évêque qui s'estime harcelé par la meute médiatique alors qu'il a lui-même déclenché un tollé national en comparant daech et les lois républicaines sur l'avortement ? Alors même que cette presse n'a fait que son travail en dénonçant l'idiotie d'un tel rapprochement.

Pauvre évêque qui déclare connaître le drame des femmes en situation d'avorter mais préfère quand même les voir livrées aux aiguilles à tricoter des faiseuses d'anges plutôt qu'aux soins hospitaliers qui, au moins, conserveront leur capacité d'enfanter quand elles le décideront.

Pauvre évêque qui continue de refuser la contraception sous toutes ses formes en oubliant que les herbes aux anges et les préservatifs furent inventés dans les monastères et les couvents pour permettre la luxure sans risque.

Pauvre évêque qui dresse de l'avortement un tableau sordide, sans être totalement faux, en omettant de dire qu'avant la loi Veil sur l'IVG c'était encore bien pis avec les aiguilles à tricoter, le curetage qui s'en suivait, les morts par septicémie, les mutilées à vie privées définitivement de la possibilité d'enfanter.... et bien souvent des familles orphelines de leur mère.

Pauvre évêque qui ne sait pas que si l'élève (nous tous) n'a pas compris, le maître (lui) n'a pas enseigné. Donc si nous n'avons pas compris son tweet c'est qu'il l'a mal formulé ou pire formulé de telle sorte qu'il génère un trouble à l'ordre public.

Pauvre évêque qui oublie que si l'avortement est un drame pour la plupart des femmes, et plus encore des embryons sacrifiés, c'est en grande partie la faute de son église, des religions en général, qui refuse(nt) aux femmes cette liberté fondamentale d'être mères quand elles le désirent et non d'être soumises à « la loi du mâle » sous couvert de volonté divine.

Pauvre évêque qui se pose en victime des « ennemis de son église ». Ennemis générés par son obscurantisme et plus encore par les déviances de ses clercs et par le défi au sens commun que constituent ses dogmes.

Pauvre évêque qui parle d'intolérance, de débat confisqué alors que son église exclue à tours de bras tout ce qui ne pense pas comme elle, alors qu'elle fait peser sur toute la société tout le poids de son magistère bien trop humain pour être l'expression vraie de la volonté divine (si tant est que cette volonté soit).

Pauvre évêque qui ne se rend même pas compte qu'au delà des quelques bigots de son diocèse c'est le peuple de France dans son entier, qui a très largement approuvé les lois Veil, qui a été choqué. Que c'est à lui (le peuple de France) que doivent être présenté des excuses, à genoux, en chemise, couvert de cendres, devant la représentation nationale et en particulier de madame Simone Veil qui, plus que tout autre, a été atteinte dans son honneur et sa sensibilité de femme par ce tweet scandaleux.

Pour plus ci-dessous la lettre du bon apôtre...

Bayonne, le 9 mars 2016

 

Chers diocésains,

 

     En cette année sainte de la Miséricorde et alors que nous abordons la seconde partie de notre Carême, laissez-moi vous adresser une parole, après la tempête médiatique qui s'est levée ces dernières semaines et dont j'ai conscience qu'elle a fini par fatiguer beaucoup d'entre vous.

     C'est mon tweet du 12 janvier dernier qui a été, sinon la cause de tout ce tumulte, au moins l'élément déclencheur de cette polémique qui a fini par prendre des allures de « harcèlement médiatique ». Sans doute était-ce dans le contexte d'une nouvelle campagne gouvernementale de promotion de l'IVG, passée quasi inaperçue, que j'eus la volonté de souligner - de manière trop lapidaire étant donné le format contraignant d'un message de 140 caractères espaces compris - l'incohérence d'une politique qui nous protège contre la violence terroriste de Daech et continue d'exposer des milliers d'enfants innocents à la violence de l'avortement. Ce tweet serait passé inaperçu, si la presse locale ne s'en était emparée et si une parlementaire de Bayonne ne l'avait porté, à la connaissance de madame la Ministre de la santé et de ses collègues de l'assemblée nationale dans le cadre des questions au gouvernement, le 20 janvier dernier. S'ensuivirent des attaques ad hominem, un refus obstiné de dialogue et de débat, un déni de liberté d'expression et d'opinion, arguant d'une interprétation tendancieuse de mon tweet, m'accusant, en me faisant dire ce que je n'avais pas écrit, de comparer les femmes ayant recours à l'avortement aux terroristes de Daech ! Comme j'ai eu l'occasion de m'en expliquer dans une vidéo, toujours en ligne sur le site du diocèse, jamais je n'ai eu l'intention de stigmatiser les femmes ayant recours à l'IVG, dont je sais, de par mon expérience pastorale, qu'elles sont la plupart du temps l'objet d'une pression souvent insupportable ne leur laissant pas beaucoup d'autre alternative devant une grossesse non désirée et vécue comme une détresse.

     Mon intention était seulement de souligner la gravité d'un acte, dont je ne cherchais pas à désigner les coupables. J'entendais seulement rappeler une vérité occultée soigneusement dans notre société et cachée au grand public, à savoir que l'IVG consiste le plus souvent, selon les techniques en cours, à empoisonner ou à extraire de l'utérus de sa mère, moyennant un démantèlement de ses membres, un fœtus déjà formé ; ce qui faisait dire au Pape François et au Patriarche Kiril, dans la récente et historique déclaration de Cuba : « Nous appelons chacun au respect du droit inaliénable à la vie. Des millions d'enfants sont privés de la possibilité même de paraître au monde. La voix du sang des enfants non nés crie vers Dieu (cf. Gn 4, 10) » (n. 21). On aura reconnu la référence explicite au récit du meurtre d'Abel par son frère Caïn dans la Genèse.

     Avec le recul, je reconnais toutefois que ce tweet a été mal compris (d'autant plus que beaucoup n'en ont eu connaissance que par une presse déformante et partiale et qu'on peut légitimement me faire grief de ne pas avoir assez envisagé le scandale d'une telle incompréhension). J'en demande volontiers pardon à tous ceux qui en auraient été blessés. Je veux seulement qu'ils ne doutent pas de ma bonne foi et que mon seul souci en l'occurrence fut de prendre la défense des plus petits, des plus fragiles et des plus innocents, surtout quand ils sont soumis à la violence. Et l'avortement est une vraie violence, d'autant plus injuste qu'elle est autorisée par la loi. Je n'oubliais pas, comme je m'en suis aussi expliqué, les conséquences désastreuses, tant physiologiques que psychologiques et spirituelles, pour les femmes ayant avorté et souvent condamnées à porter bien seules une responsabilité largement partagée. Et cela aussi est une violence, le plus souvent subie. Mon ministère de prêtre m'a souvent confronté à ces situations de détresse post-lVG et m'a montré combien la Miséricorde du Seigneur est la seule voie ultime de guérison. Vous trouverez ci-joint une lettre poignante reçue dans le contexte tumultueux que nous venons de vivre et qui en apporte une éloquente confirmation.

     Ce que d'aucuns ont considéré comme une imprudence, et je veux bien accepter ce reproche qui m'a été fait au Conseil presbytéral et par quelques proches, ne justifie pas pour autant le déferlement de haine, d'attaques ad hominem, d'intimidation, d'intolérance, de réactions disproportionnées, de contre-vérités complaisamment relayées par une certaine presse à mon encontre ...jusqu'à dénoncer une œuvre d'art contemporain, mise en place depuis plusieurs mois dans la cathédrale par un artiste polonais, sous forme de vidéo, dont on peut certes discuter l'esthétique, mais qui n'avait d'autre intention que d'illustrer l'accomplissement en Jésus du mystère de la Miséricorde divine !

     On voudra bien reconnaître que je n'ai jamais cherché, quant à moi, dans mes mises au point, par l'intermédiaire tant du site internet diocésain que de mon compte twitter, à alimenter la polémique, en évitant soigneusement de prendre mes adversaires de front. Même après l'incident du carnaval de Saint-Jean de Luz, j'ai voulu dédramatiser en me contentant de circonscrire l'événement dans un genre littéraire qui allie traditionnellement l'humour à la dérision ; de même lors de la manifestation organisée le 8 mars pour la Journée de la femme par des associations féministes et le mouvement LGBT local, et qui visait entre autre à sanctionner l'évêque de Bayonne. J'ai bien conscience qu'en amont et en aval de ces incidents, il y a des lobbies particulièrement agressifs à l'endroit des positions de l'Eglise catholique que je défends comme évêque. Comme l'écrivent le Pape François et le Patriarche Kyril dans leur déclaration commune : « Nous sommes préoccupés par la situation de tant de pays où les chrétiens se heurtent de plus en plus souvent à une restriction de la liberté religieuse, du droit de témoigner de leurs convictions et de vivre conformément à elles [...] Nous sommes préoccupés par la limitation actuelle des droits des chrétiens, voire de leur discrimination, lorsque certaines forces politiques, guidées par l'idéologie d'un sécularisme souvent agressif, s'efforcent de les pousser aux marges de la vie publique » (n. 15). Je souhaite en tout cas que vous ne doutiez pas que, dans ces circonstances, la parole évangélique qui résonne le plus en moi,même si ce n'est pas toujours facile, est le commandement de Jésus dans le Sermon sur la montagne :« Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament » (Le 6, 27-28).

     Ce tweet aura au moins révélé le climat d'intolérance qui caractérise notre société secouée par une grave perte de repères et où règne une sorte de «dictature du relativisme». Comme me le confiait un évêque dans un message de soutien : « Le plus violent est l'intolérance à tout débat et à toute parole libre sur le drame de l'avortement dans notre société ». Et le Pape François dans La joie de l'Evangile de pointer : « Fréquemment, pour ridiculiser allègrement la défense que l'Église fait des enfants à naître, on fait en sorte de présenter sa position comme quelque chose d'idéologique, d'obscurantiste et de conservateur. Et pourtant cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu'un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n'importe quelle situation et en toute phase de son développement. Elle est une fin en soi,et jamais un moyen pour résoudre d'autres difficultés » (n. 213. C'est ce qu'il me rappelait, non sans une certaine véhémence, lors de ma courte entrevue sur la Place Saint-Pierre le 24 février dernier, en citant ses propres paroles aux journalistes, dans l'avion qui le ramenait du Mexique :« L'avortement n'est jamais un moindre mal, c'est un crime, c'est le mal absolu ».

     Ce tweet semble avoir rouvert un débat confisqué et interdit depuis plus de 40 ans, comme l'atteste la tribune sur « le droit à l'avis » qu'avec six autres évêques - n'ayant pas eu le temps nécessaire d'en contacter d'autres -, nous avons signée dans le Figaro du 30 janvier dernier. C'est que, depuis le vote de la Loi Veil en 1975, l'avortement est une affaire entendue et est devenu un sujet tabou. J'ai pourtant la conviction, si j'en crois les très nombreuses réactions positives que j'ai reçues du diocèse et bien au-delà, qu'une parole est attendue et qu'elle peut avoir un effet libérateur et encourageant. Je pense notamment à de nombreux jeunes rencontrés ici ou là, et qui peinent à construire leur vie dans une société où les repères de sens sont si souvent brouillés, qui attendent une parole de père. En ce sens, je me réjouis de recevoir aujourd'hui du Conseil « Famille et Société » de la Conférence des évêques de France un ensemble de fiches pédagogiques sur la question de l'avortement (intitulées : « Réfutations d'affirmations usuelles concernant l'avortement »), réalisées par Mgr Michel Aupetit avec le Pôle Santé du Service National Famille et Société. Ces fiches sont destinées à offrir aux chrétiens des éléments de réflexion et de discernement en vue d'un dialogue et d'un débat autour des questions touchant l'avortement.

     J'en profite pour remercier tous ceux qui m'ont apporté le soutien de leur prière, de leur amitié et de leur encouragement. Je les remercie certes de se mobiliser, mais que ce soit surtout pour défendre et promouvoir les causes justes qui appartiennent à la mission prophétique de l'Eglise, et toujours de manière pacifique, dans le respect des personnes et en évitant soigneusement toute posture de politique partisane.

     Ceci dit, pour promouvoir une « culture de vie », nous ne saurions limiter notre action à la seule expression publique d'une conviction conforme à la raison et à la foi. Comme nous y invitait saint Jean Paul Il dans sa lettre encyclique prophétique L’Évangile de la Vie, il s'agit non seulement d'annoncer et de célébrer mais encore de servir concrètement l’Évangile de la Vie. Ce que les prêtres font dans leur ministère pastoral quotidien, par l'accueil et l'accompagnement des personnes pour les mettre en relation avec le Christ miséricordieux, beaucoup de consacrés et de fidèles laïcs le font, et pour certains à travers leur engagement dans telle ou telle association (CLER, AFC, ALLIANCE VITA, etc.). C'est la raison pour laquelle, j'ai apporté mon soutien à l'association « Naissance et vie 64 » qui cherche à mettre en place à Bayonne une maison d'accueil maternel pour femmes enceintes en difficulté. C'est aussi pourquoi la Pastorale familiale a ouvert un « Accueil Louis et Zélie » avec une quinzaine de bénévoles formés, pour accueillir, écouter, accompagner, voire orienter des personnes souffrant de diverses blessures de l'affectivité. Nous optons ainsi résolument pour une Eglise « vue comme un hôpital de campagne », selon la belle expression du Pape François. Car si le Saint-Père affirmait : « Ce n'est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine », il ajoutait aussitôt : « Mais il est vrai aussi que nous avons peu fait pour accompagner comme il convient les femmes qui se trouvent dans des situations très dures, où l'avortement se présente à elles comme une solution rapide à leur profonde angoisse, en particulier quand la vie qui croît en elles est la conséquence d'une violence, ou dans un contexte d'extrême pauvreté. Qui peut ne pas comprendre ces situations si douloureuses ? » (La joie de l'Evangile, n. 214). Et dans ce domaine, il y a tant à faire.

     Il me faut conclure. Le Jubilé de la Miséricorde, où se révèlent paradoxalement nos blessures de communion, nos divisions, nos maladresses - et j'assume les miennes -, est l'occasion pour nous de demandes de pardon - et je ne m'en exempte pas - et de réconciliations salutaires. Dans les relations interpersonnelles blessées, soyons résolument des facilitateurs ou des médiateurs de passerelles plutôt que d'aider à consolider les murs qui nous séparent. C'est la grâce que je demande au Père « lent à la colère et plein de miséricorde ».

     Soyez assurés, chers diocésains, de mes sentiments dévoués et fraternels dans le Christ et Son Eglise et de ma prière à toutes ces intentions, dans la confiance que se lèvera le matin de Pâques !

+ Marc Aillet

En voilà un qui, assurément, quand les cloches iront à Rome sera, avec ses deux ailes, qualifié pour être chef d'escadrille.

 

23/07/2009

Connerie catholique quand tu les tiens!!!

Relevé sur le site de la Cité Catho-clique (pardon catholique ce qui ici revient au même).

http://www.cite-catholique.org/index.php

Le sujet du fil concerné est relatifs aux rêves obsédants dans lesquels apparaissent des entités dénommées "Succubes/Incubes". L'intervenant(e) cité(e) prodigue des conseils créti(e)ns à l'auteur du fil qui semble présenter des troubles relevant de la psychiatrie plutôt que de la prière.

Dans l'exposé de l'intervenant(e) on peut lire ceci (on passera bien sûr sur les fautes de rédaction):

"il est important que vous sachiez que certain groupe exoterisme utilise les fantasmes comme arme de destruction par exemple la franc maconnerie l'utilise beaucoup et cette pratique est connu des grand charismatique qui pries pour les malades et souffrant et demande au seigneur jesus de liberer la personne. un pretre est habilite a le faire par exemple"

Jusqu'à présent nous avions employé un langage plutôt soft face à de telles imbécilités. Il est fort possible que nous soyons amenés à changer de ton à la fois à l'encontre de tels scripteurs, de l'église de France, de ses évêques, ignares du fait maçonnique, qui laissent sâlir le message Christique et de son pape réactionnaire dont on va finir par se demander si son passé dans les Jeunesses Hitlériennes ne l'a pas plus marqué qu'on veut bien le laisser entendre.  

Emmanuel 

18/02/2009

Le Franc-Maçon est-il un Utopien qui s'ignore?

La récente affaire de la "levée des excommunications" par Benoît XVI et les remous qu'elle a provoqués dans les milieux catholiques nous a conduit à suivre l'évolution de divers blogs et autres forums d'obédience catholique. Non que nous soyons très concernés par ces décisions papales mais parce qu'elles furent en de nombreuses occasions celle de remuer à nouveau la sauce infernale du chaudron du complot judéo-maçonnique.

A côté des grands organes de presse tels que Le Pèlerin, La Vie, La Croix qui s'efforcent de présenter sur le sujet des dossiers aussi objectifs que possible et, pour cela, sont souvent qualifiés de "presse de gauche, progressiste et moderniste" par tout ce que la catholicité compte de +- intégriste, on trouve de nombreux sites de cette mouvance où le réductionnisme, le révisionnisme, voire le négationnisme, et le culte idolâtre de la papauté romaine se montrent en plein jour accompagnés des habituels refrains anti-maçonniques.

Sur l'un de ces forums nous avons eu l'occasion de suivre les écrits de suppôts d'un catholiscisme crispé sur ses vieilles lunes et rengaines. Opposition frontale où les accusations de collusion entre maçonnerie et nazisme révèlent bien vers quoi penchent les é-mules de l'évêque Williamson. Inclination qui tend à imputer insidieusement à la FM le génocide juif, en raison de la signature d'un accord de coopération entre le régime nazi et le gouvernement français de l'époque qui comptait quelques francs-maçons, ou, à imputer au franc-maçon américain Roosevelt les 100 millions de morts du communisme, au motif qu'il aurait attendu quatre ans après l'ouverture du premier camp de concentration avant d'intervenir contre le nazisme. Et, au passage, à remercier les Japonnais de leur action contre Pearl Abour. Le tout bien sûr en oubliant de mentionner le Concordat du 20 juillet 1933 signé par l'ECAR avec les nazis qui procura à l'église d'Allemagne quelques avantages notables. Concordat, disons plutôt alliance avec le régime,  dont l'un des buts cachés était de faire, avec quelques raisons, obstacle à l'extension du communisme bolchevique. De très nombreux catholiques allemands rachetèrent par leur conduite de résistance exemplaire ce triste épisode.

Beaucoup plus intéressant est le débat entre certains membres d'un de ces forums sur le thème de la levée des excommunications Au départ ce fil se constituait d'échanges, de commentaires sur la décision du pape et le positionnement des intégristes de la FSSPX. Progressivement, par un glissement assez fréquent, on vit apparaître des petits bouts de phrases mettant en cause la FM, puis on commença à parler de la laïcité comme source de tous les maux de la société. On vit sortir des noms : Besancenot, Laguiller..., des juxtapositions hasardeuses comme le nazisme et le sionnisme, le communisme et ses 100 millions de morts comparé aux 6 millions de juifs du nazisme etc...

Et cela continua avec apparition de-ci, de là, d'un discours intégriste pur et dur avec des petites phrases du genre ".../... La Shoah est une conséquence de l’antisémitisme des Lumières.../... Elle est le fruit de la sécularisation encouragée aujourd’hui par certains Juifs.../... Le camp du faux progrès est en train de comprendre que cette réconciliation tant attendue entre catholiques sonne la fin de ses victoires contre la famille (comprendre par ex le divorce, le pacs, l'homosexualité...), la vie (comprendre par ex l'IVG, le droit de mourir dans la dignité...) et la liberté (comprendre par ex : la suppression de l'éducation religieuse obligatoire, la laïcité opposée à la théocratie...)...". Petites phrases qualifiées de "mises au point claires et nettes" précédant de peu une tentative de justification des propos de l'évêque négationniste.

Un seconf fil dérivé du précédent fut ouvert sous l'intitulé "Le revisionnisme communiste". Très intéressant il éclaire bien la manière dont ces révisio-négationnistes procèdent. Ainsi il est fréquent de lire des mises en // macabres opposant les 100 millions de morts du communisme et les 6 millions de juifs condamnés par le nazisme. Comme si le crime de l'un était de même nature que celui de l'autre, comme si les morts de l'un étaient quantité négligeable comparés au nombre des morts de l'autre.

Le procédé est subtil pour qui lit trop rapidement ces textes. Textes qui n'ont qu'un but pour ces catholiques aveuglés par les écrits d'un Léon XIII contre le modernisme, le socialisme, le progrès social... ou par ceux du sinistre évêque Jouin violemment antisémite et anti maçonnerie. Il s'agit en effet rien moins que de faire ressortir l'horreur (réelle) des crimes lénino-marxistes, bolcheviques et staliniens, en guerre ouverte contre l'ECAR, pour banaliser ceux du nazisme avec qui elle a su trouver de nombreux acommodements, comme elle a su en trouver avec les régimes fascistes de Franco, Salazar et récemment Pinochet, quitte à tuer par des mots des lumières comme Mgrs Romero ou Camara et la théologie de la libération ou les prêtres ouvriers.

C'est une de ces macabres comparaisons qui a enclenché la polémique dans laquelle un de nos frères tentait de faire ressortir la différence de nature entre le nazisme et le communisme. Un autre intervenant faisant du nazisme un avatar mineur du bolchevisme dans le but d'en minimiser les horreurs.

S'efforçant de toujours distinguer entre "l'idée" communiste des philosophes les plus éclairés et sa dramatique "application" marxiste-léniniste et bolchevico-stalinienne, notre frère exposait que l'idée du communiste utopique plonge ses racines au plus profond de l'histoire des hommes, se serait nourrie des principes du Christianisme et des Lumières jusqu'à la "rupture de sens" marxiste qui allait aboutir à la dictature du prolétariat, en réalité celle d'une nomenklatura au moins aussi calamiteuse que la précédente tsariste. A l'appui de sa thèse, il faisait état des très nombreuses tentatives de vie communautaire telles que le monachisme, différents phalanstères, les Utopiens qui, à la suite de Thomas More (saint catholique), tentèrent de développer la cité idéale, Gaston Ledoux, génial architecte des Salines Royales d'Arc-et-Senans, Baboeuf... jusqu'au constat établi par de nombreux philosophes matérialistes comme Karl Marx ou Blanqui (à qui l'on doit d'ailleurs l'invention de la formule "lutte des classes") qui constatèrent que cette idée généreuse ne pourrait trouver à se réaliser que par le moyen d'une révolution violente destinée à renverser l'ordre du monde dominé par les grands possédants.

C'est contre cette idée généreuse, mais dévoyée en doctrine violente par le triste constat de l'état de la société, que s'éleva un Léon XIII, pape romain, et que prit corps la pensée catholique formulée dans "La Doctrine Sociale de L'Eglise" qui, sans rien remettre en cause de l'ordre social établi, affirme que "c'est par volonté divine que les puissants le sont et commandent, que les pauvres sont pauvres et doivent remercier Dieu de l'état qui est le leur". Il y a bien sûr de grands passages exaltant les vertus du partage. Mais depuis ces cent dernières années on a vu ce qu'en firent les classes dirigeantes et de quel prix les travailleurs ont payé leurs "acquis sociaux", sans que cela entraine de vigoureuses condamnations de qui s'érige, au dessus de tous,  en conscience du monde.

C'est dans cette volonté de renverser l'ordre du monde de façon violente que réside la "rupture de sens" entre l'idée d'un communiste philosophique, noble, et son application marxiste-léniniste et stalinienne, sauvage, notamment sous l'impulsion des bolcheviques qui conduisit aux 100 millions de morts par la famine, emprisonnement, torture et autres moyens dégradants et criminels.

Autre est l'idée que notre frère se fait de l'origine du nazisme. Ainsi qu'il l'expose cette idéologie est profondément perverse dès son origine car directement inspirée du vieux mythe païen et germanique de la race supérieure, élue, ainsi que de la volonté de refonder la nation allemande humiliée par la défaîte de 1918 et le Traité de Versailles. Et ce quand bien même le national-socialisme traîne derrière lui quelques bribes de politique sociale.

A la différence du communisme utopique, il n'y a pour le nazisme aucune "rupture de sens" entre son idée fondamentale et son application dans les faits puisqu'aussi bien, et par principe, il ne peut y avoir en même temps cohabitation de deux races supérieures, de deux races élues. Ainsi le juif, du peuple de dieu, devient-il d'emblée le "bouc émissaire" chargé de toutes les tares, coupable de tous les maux du monde et par là justiciable (sic) de tous les châtiments, en réalité de tous les crimes même les plus horribles.

Et c'est bien là que s'établit la distinction entre les crimes de masses et de classes commis par les bolcheviques au nom d'une dictature provisoire, au moins dans l'esprit des auteurs communistes et marxisants, nécessaire passage de l'idée à l'application réussie d'une société sans classe, et le génocide conçu, planifié, organisé et conduit par les nazis dont le Reich devait durer au moins 1 000 ans .

Force est de constater que ce n'est pas l'approche de ces intégristes révisionnistes qui amalgament sans distinction l'idée généreuse du communisme idéologique et ses applications désastreuses et font du nazisme un petit frère du communisme idéologique alors qu'il n'est au mieux que l'avorton du bolchevisme. Nous disons "au mieux" car il évident que même cette idée est inexacte puisque l'inspiration paganiste du nazisme n'a rien à voir avec celle du communisme philosophique (qui, rappelons-le ne doit pas être confondu avec ses déviations mauvaises que sont le bolchevisme, le léninisme et le stalinisme).

Le procédé est ici commode pour ceux qui veulent minimiser le génocide juif et le faire passer pour pas grand chose à côté des grands crimes soviétiques. Pour qui s'inscrit, malgré les repentances actuelles, dans la lignée de cette fraction de l'église catholique porteuse pendant près de deux millénaires de l'infâme accusation d'un peuple juif "déicide". Accusation qui est à la source du racisme et du complotisme juif et judéo-maçonnique des temps modernes. Pour qui veut à la suite de l'évêque Williamson faire preuve de réductionnisme voire même de complet négationnisme.

Ici deux questions se posent :

Quand l'église romaine se donnera-t-elle les moyens de réduire au silence ces malades de la conscience lobotomisés par deux millénaire d'évangélisation mal comprise?

Quelle est la position maçonnique sur ces questions touchant aux idées?

Nous laissons à l'église romaine le soin de répondre à la question qui lui revient.

Quant à la seconde il va de soi que, dans ce qui va suivre, nous n'engageons que nous et en aucun cas aucun de nos frères en maçonnerie de quelque appartenance qu'il soit. Cependant, pour ce que nous en connaissons, il est très clair qu'aucun maçon ne peut avoir de sympathie ni pour le nazisme ni pour les déviations bolcheviques, léninistes et staliniennes issues de l'idée du communisme utopique. Aucun d'entre-nous ne peut approuver ni ces régimes ni, et encore moins, leurs crimes.

Mais que peut-il en être de l'idée d'un communiste philosophique d'avant les matérialistes dont le principe est, comme dans le Christianisme, fondé sur le volontariat en vue : de la mise en commun, du partage, de l'exercice de la fraternité?

Se pourrait-il que les francs-maçons réunis en loge sans distinction de classes sociales, entraînés à partager la connaissance, les savoirs, le temps, le silence, le travail, le pain et le vin, à donner à manger à qui a faim, à boire à qui a soif, appliqués à mettre en actes une solidarité active, bien loin du simple copinage, de l'entremise et du lobbying, soient des "utopiens", voire des "communistes utopiques" qui s'ignorent?

Porter au dehors ce que nous recevons au dedans des loges n'est-ce pas chercher à impégner la société des idéaux de liberté, d'égalité, de fraternité, qui sont fondamentalement des valeurs évangéliques et républicaines, afin de parvenir sans violence à cette société idéale dont beaucoup de nos ainés ont tant rêvé? Pour laquelle un grand nombre a donné sa vie?

Le chemin est certes encore long, et nous sommes ouvriers malhabiles, mais, comme le disait un de nos vieux maîtres : "il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre" et, chaque jour, de remettre l'ouvrage sur le métier.

 Gardons-nous cependant de céder à la tentation du pouvoir effectif.

C'est en effet par l'exemple que nous devons agir et non par ce qui ne manquerait pas une fois encore de dériver, après l'inéluctable "rupture de sens" entre l'idée et l'application, vers l'absurde et l'horreur. Et ce afin que, jamais, au grand jamais, quiconque puisse dire "qu'un mal affreux est sorti de nos loges et de la société des maçons".

Pour qu'au contraire les hommes soient dans la connaissance qui seule rend libre, dans le partage qui seul rend égaux et dans la fraternité puisqu'aussi bien, et ainsi que le proclament et les Evangiles et la maçonnerie depuis son origine, nous n'avons qu'un seul Père.

Une question demeure : Et Dieu ou le GADL'U:. dans tout ça?

Faisons en sorte que la Sagesse préside à la construction de notre Temple, que la Force le soutienne et que la Beauté l'orne, que l'Amour soit parmi les hommes, que la Paix soit sur terre et que la Joie soit dans les coeurs.

Dieu et le GADL'U:. devraient y trouver leur compte.

 Emmanuel

29/10/2008

L'illuminée, le curé, le petit marquis et le roi

Le suivi du forum "Docteur Angélique" nous a amené à prendre connaissance de plusieurs nouveaux forums ou fils où la FM est attaquée.

- Le premier de ces fils a pour auteur une nommée Fabienne GUERRERO, pseudo mystique qui se prétend missionnée par J+C, la VM et tous les saints du Paradis pour convertir le monde. Nous la laisserons à ses délires mystiques et à ses interprétations quelques peu capilotractées du magistère de l'église romaine dont elle affirme avoir le soutien.

Nous retiendrons seulement une vidéo, mise en ligne par elle, dont le thème est le grand complot internationaliste et le conférencier un certain abbé canadien du nom de REGIMBALD. Conférencier dont nous ignorons tous les titres mais qui fait allègrement de la maçonnerie l'un des instruments de ce grand complot . Complot à la tête duquel seraient 33 membres du Souverain Conseil des 33ème degrés du Rite Ecossais Ancien et Accepté (sic, sic, sic...) et dont les membres du 18ème au 32ème degré seraient les Grands supérieurs Inconnus donnant leurs ordres aux chefs d'états, à leurs ministres, aux banquiers de la planète... par l'intermédiaire de quelques personnalités de la haute finance mondiale.

Bref un réchauffé des écrits de l'abbé Barruel remis à la mode "Illuminatiste" sur fond de sinistres "Protocoles" et 200 familles avec comme preuves à l'appui une pyramide (selon cet abbé éminent symbole maçonnique) et un Dollar américian sensés montrer les liens entre la maçonnerie des hauts grades et diverses organisations internationnalistes comme la Trilatérale, la Synarchie, les Bilderbergers dont la prononciation par l'abbé est à mourir de rire.

http://www.dailymotion.com/al-fred/video/x11hv9_illuminat... 

(Attention quatre vidéos successives).

- Le second fil qui est sans grand intérêt a pour auteur un personnage qui se donne comme descendant d'une famille de la haute noblesse française, intellectuel et fondateur de plusieurs forums ou blogs dont une "lettre aux catholiques"

http://lescatholiques.free.fr/

dans laquelle il déverse sa hargne et sa prétention contre tout ce qui n'entre pas dans ses vues étroites. Sont ainsi étrillés les hiérarques de l'église romaine accusés de manquement à la discipline de parti, des hommes politiques, des religions autres que la sienne... et bien sûr les Francs-Maçons offerts à la vindicte publique pour être selon lui à la source de tous les maux de la société. Une recherche sur le nom de ce monsieur montre rapidement à quelle mouvance il appartient de la droite catholique rigoriste, pour ne pas dire extrémiste, et sans doute monarchiste. Sur l'un de ces blogs il s'est permis un entretien "imaginaire" avec, ne doutez pas du peu, le grand journaliste que fut Pierre Desgraupes qui doit, depuis son ciel, se tordre les côtes et depuis sa tombe se sentir bien embarrassé d'une telle compagnie.

http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=190508... (Petit site anti-maçonnique à l'occasion).

Mais laissons le bonhomme suivre sa route et intéressons-nous plutôt à l'un des blogs où il pond quelques oeufs.

Ce blog, royaliste s'il en est, dénommé "Les Manants du Roi", est dédié à la Maison de France dont le Comte de Paris fut en son temps le Chef. Outre ce nom "bien d'cheu nous", et ses relations avec un autre site, dénommé les "Camelots du roi" qui évoquera quelque chose aux plus anciens d'entre nous qui ont connu "l'Action Française", ces plaisants nostalgiques de la monarchie ont un objectif précis "Refonder le royalisme pour sauver la France".

De quoi grands dieux veulent-ils nous sauver? Sans doute de la peste brune et des odeurs d'encens qui s'attachent toujours aux basques de ces tenants de l'ordre ancien.

Nous ne leur ferons pas ici le plaisir de leur donner à dire que nous sommes oublieux de l'histoire en passant sous silence que sont aussi sortis des rangs monarchistes quelques-unes des grandes figures résistantes des temps récents où la nation fut dans de rudes épreuves. Sans oublier non plus, qu'en des temps plus anciens, elle a donné au pays de nombreux grands et beaux serviteurs. Mais il s'en est aussi trouvé en grand nombre dans les couches populaires et bourgeoises et même dans le clergé catholique romain. Tant il est vrai que les héros d'une nation ne sont pas l'apanage d'une seule classe. 

Il reste que, sous des airs bonhommes, les idéologies véhiculées sous couvert de la grandeur de la France sont en droite ligne de celles qui eurent cours aux temps où Guignol tyrannique portait moustaches, uniformes gris-vert et chemises noires ou brunes. Il va de soi que l'anti-maçonnisme s'y affiche également.

Après une visite instructive on y fera une recherche sur le théme "franc-maçonnerie". On y verra l'anti-maçonnisme s'y développer à partir de la scandaleuse "affaire des fiches" qui fut une tache sur l'Ordre Maçonnique et une honte pour la très grande majorité des maçons qui n'en eurent connaissance qu'après sa révélation.

http://www.lesmanantsduroi.com/

Bon Dieu! Quand ton Eglise se décidera-t-elle à se désolidariser ouvertement de ces "illuminés" qui te desservent et la desservent?

03/03/2008

Chrétiens et "machoires d'ânes"*

Nous avons  mis en ligne le texte de l'interview donnée au Nouvelliste par Mgr Dominique REY, évêque de Fréjus-Toulon relatif à la compatibilité entre église et FM. Notons au passage que c'est l'église catholique (ECAR) qui pose la question de cette incompatibilité alors que pour la FM il n'y en a aucune.

A cette occasion nous avons constaté qu'une sorte de dialogue musclé (c'est mieux que rien) s'était engagé via les "commentaires" entre des FM et certains intervenants catholiques, dont le journaliste auteur de l'interview de l'évêque.  

Un de nos correspondants nous signale que deux commentaires viennent d'être censurés afin de laisser le dernier mot à ce journaliste d'évident parti pris écclésial. Comme nous suivons depuis qq temps Le Nouvelliste nous avons pu vérifier la véracité de notre information.

Nous décernons donc à Mr ****, journaliste de son état,  pour son acte de soumission ecclésiastique notre "Mâchoire d'Ane d'Os*". Nous y associerons le pseudo nommé "MD. sac XPSTI" dont nous pensons qu'il appartient à la secte chrétienne des "soldats du Christ"

*"Mâchoires d'ânes" était un qualificatif donné par les anciens romains aux premiers chrétiens qui furent, vis à vis de la Gnose et plus tard de toutes autres formes de pensées que la leur,  dans la posture du "soyons frères ou je t'assomme.