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04/04/2009

Un allien dans le placard!!!

Une affirmation sidérante!!!

Le grand philosophe Gordiano BRUNO n'aurait pas été brûlé par l'église catholique. C'est ce qu'affirme contre la vérité historique l'auteur de ce blog :

 http://denismerlin.blogspot.com/2009/03/giordano-bruno-na... .

Il s'agirait, selon l'auteur et deux de ses amis, d'un hoax diffusé par les ennemis de la catholicité et ce alors que cette note des archive vaticane dit le contraire :

http://asv.vatican.va/fr/doc/1597.htm

Mais ceci n'est que le moindre de l'imbécilité (voir étymologie du mot) de ce blogeur violemment anti-maçon ainsi que toutes les é-mules papales à la suite de "l'idiot" (selon le docteur Caillet) Clément XII. 

En effet Denis Merlin, qui se prend pour l'enchanteur du même nom au point d'en perdre la tête sans avoir pour autant l'immense intelligence du grand saint Denis, se fend d'au moins deux couplets anti-maçonniques dénonçant la supposée trahison des juges francs-maçons. Juges dont le serment maçonnique trahirait, selon lui, le serment professionnel.

http://denismerlin.blogspot.com/2009/04/les-magistrats-fr...

http://denismerlin.blogspot.com/2009/04/les-magistrats-fr...

Le problème c'est que le bonhomme avoue, dans la foulée d'une autre ignorante (voir étymologie du mot) patentée journaliste, nommée Sylvie Coignard, qui vient d'accoucher d'un pamphlet anti-maçonnique, tout ignorer du serment maçonnique. Alors qu'il leur suffit d'aller dans n'importe quelle librairie spécialisée pour consulter, voire acheter, tous les rituels maçonniques de tous les rites. Ou d'aller sur internet consulter les sites dédiés.

http://www.dailymotion.com/video/x8ospi_francs-macons-au-...

Il semble même que ces deux pîtres ignorent que, de l'aveu même du Vatican, plus de 80 000 ouvrages ont été écrits sur la maçonnerie et que plus de 100 nouveaux paraissent chaque année. Or chacun peut le constater jamais l'église catholique, qui n'est pas à un ECAR près, n'a divulgué ce serment dont elle connait parfaîtement tous les termes. La raison? Nous allons y venir.

De même il ne leur parait même pas curieux que, parmi les nombreux renégats de la maçonnerie, comme le dr Caillet ou le nommé Dellière, aucun n'ait jamais publié ce même serment. La raison?

La raison en est d'une grande simplicité : Une telle publication les obligerait, église, anti-maçons de toutes sortes et renégats, à reconnaître qu'il ne contient rien qui soit contraire à la foi, aux moeurs, à l'intérêt des états et des peuples.

Ainsi tomberaient d'elles-mêmes les accusations de criminalité, de complotisme, de dépravation...  et autres qui ont cours depuis le siècle de Clément XII (pourri jusqu'aux tripes qu'il perdait abondamment).  

Mais qu'on ne compte pas sur nous pour dévoiler ce serment. L'idiotie et la fénéantise des uns ne sauraient excuser la divulgation des autres.

 

 

 

 

 

13/03/2009

VATICAN : 0 - GODF : 1

Après la calamiteuse affaire de la levée de l'excommunication des évêques intégristes, le pape se justifie par une lettre adressée le 12 mars dernier à ses pairs évêques. Procédure tout à fait inhabituelle qui témoigne de la gravité de la crise dans laquelle la théorie du complot maçonnique pointe le bout de son nez.

Dans cette lettre aux évêques qu'on pourra lire en intégralité ici :

http://www.la-croix.com/illustrations/Multimedia/Actu/200...

le pape se présente en victime de "certains groupes haineux et intolérants à son endroit et à celui de l'église" en même temps qu'il rejette sur d'autres son erreur d'appréciation de ce qu'est la réalité intégriste et de l'opposition qu'elle suscite dans la catholicité. Il ne s'interdit pas cependant de faire preuve d'un certain cynisme mercantile lorsqu'il évoque l'importance numérique, sous-entendu financière, de la mouvance intégriste sachant que, comme pour d'autres institutions, les finances vaticanes viennent de prendre quelques boulets sous la ligne de flottaison.

Dans le même temps où cette lettre est rendue publique on découvre qu'un dossier "top secret" circule dans les officines vaticanes. Ce dossier dont on trouvera les références ici :

http://forum.pelerin.info//view.php?site=pelerin&bn=p...

retrace l'historique de ce télescopage historique entre une action qui, selon le pape, se veut positive en direction de "l'unité des chrétiens" et l'invraissemblable affaire de l'évêque intégriste négationniste des camps de la mort.

Que dit ce dossier qui concerne les Francs-Maçons? Simplement ceci : Que toutes cette affaire, destinée à pièger le pape, aurait été montée de longue date par une journaliste française, du nom de Fiammetta Venner, présentée comme une activiste connue du mouvement homosexuel, favorable à l'avortement et à la laïcité, intervenante habituée des rencontres sur la laïcité du Grand Orient de France, par ailleurs co-auteur d'un ouvrage défavorable à l'OPUS DEI et à la mouvance intégriste accusée de connexions étroites avec l'extrême droite française, connue pour son fascisme et son anti-sémitisme.

De là la conclusion du dossier : Ce serait en France, c'est-à-dire dans le pays où le « cancer » lefebvriste s'est le plus développé, ouvrant des blessures dans la société et dans l'Église pas encore cicatrisées aujourd'hui, qu'est née la volonté de discréditer Benoît XVI au moment où il prenait une des décisions les plus explosives de son pontificat. Une volonté de discréditer le Pape et, donc, de bloquer le processus déjà difficile de rapprochement avec les lefebvristes à l'Église.

D'où notre titre : VATICAN : 0 - GODF : 1

Est-ce un hasard si l'hebdomadaire LE POINT de cette semaine publie un épais dossier de 7 pages sur les Francs-Maçons dans le gouvernement français et la vie politique. Ce alors qu'il ne consacre qu'une vingtaine de lignes à l'autre calamiteuse affaire de l'excommunication d'une famille et d'une équipe médicale brésiliennes par un pauvre type d'évêque connu pour son opposition farouche à tout ce qui fut l'oeuvre du regretté père Don Helder Camara?

Si le pape veut vraiment, et sans arrière pensée, l'unité des chrétiens qu'attend-il pour annuler sa "Déclaration d'incompatibilité" entre l'église et la FM datée de 1983? Déclaration qui annule les effets des décisions du Concile V.II. Il assurerait ainsi la réintégration des catholiques francs-maçons dans le giron de l'église. Francs-maçons qui sont entre 2 et 3 millions dans le monde? 

 

18/02/2009

Le Franc-Maçon est-il un Utopien qui s'ignore?

La récente affaire de la "levée des excommunications" par Benoît XVI et les remous qu'elle a provoqués dans les milieux catholiques nous a conduit à suivre l'évolution de divers blogs et autres forums d'obédience catholique. Non que nous soyons très concernés par ces décisions papales mais parce qu'elles furent en de nombreuses occasions celle de remuer à nouveau la sauce infernale du chaudron du complot judéo-maçonnique.

A côté des grands organes de presse tels que Le Pèlerin, La Vie, La Croix qui s'efforcent de présenter sur le sujet des dossiers aussi objectifs que possible et, pour cela, sont souvent qualifiés de "presse de gauche, progressiste et moderniste" par tout ce que la catholicité compte de +- intégriste, on trouve de nombreux sites de cette mouvance où le réductionnisme, le révisionnisme, voire le négationnisme, et le culte idolâtre de la papauté romaine se montrent en plein jour accompagnés des habituels refrains anti-maçonniques.

Sur l'un de ces forums nous avons eu l'occasion de suivre les écrits de suppôts d'un catholiscisme crispé sur ses vieilles lunes et rengaines. Opposition frontale où les accusations de collusion entre maçonnerie et nazisme révèlent bien vers quoi penchent les é-mules de l'évêque Williamson. Inclination qui tend à imputer insidieusement à la FM le génocide juif, en raison de la signature d'un accord de coopération entre le régime nazi et le gouvernement français de l'époque qui comptait quelques francs-maçons, ou, à imputer au franc-maçon américain Roosevelt les 100 millions de morts du communisme, au motif qu'il aurait attendu quatre ans après l'ouverture du premier camp de concentration avant d'intervenir contre le nazisme. Et, au passage, à remercier les Japonnais de leur action contre Pearl Abour. Le tout bien sûr en oubliant de mentionner le Concordat du 20 juillet 1933 signé par l'ECAR avec les nazis qui procura à l'église d'Allemagne quelques avantages notables. Concordat, disons plutôt alliance avec le régime,  dont l'un des buts cachés était de faire, avec quelques raisons, obstacle à l'extension du communisme bolchevique. De très nombreux catholiques allemands rachetèrent par leur conduite de résistance exemplaire ce triste épisode.

Beaucoup plus intéressant est le débat entre certains membres d'un de ces forums sur le thème de la levée des excommunications Au départ ce fil se constituait d'échanges, de commentaires sur la décision du pape et le positionnement des intégristes de la FSSPX. Progressivement, par un glissement assez fréquent, on vit apparaître des petits bouts de phrases mettant en cause la FM, puis on commença à parler de la laïcité comme source de tous les maux de la société. On vit sortir des noms : Besancenot, Laguiller..., des juxtapositions hasardeuses comme le nazisme et le sionnisme, le communisme et ses 100 millions de morts comparé aux 6 millions de juifs du nazisme etc...

Et cela continua avec apparition de-ci, de là, d'un discours intégriste pur et dur avec des petites phrases du genre ".../... La Shoah est une conséquence de l’antisémitisme des Lumières.../... Elle est le fruit de la sécularisation encouragée aujourd’hui par certains Juifs.../... Le camp du faux progrès est en train de comprendre que cette réconciliation tant attendue entre catholiques sonne la fin de ses victoires contre la famille (comprendre par ex le divorce, le pacs, l'homosexualité...), la vie (comprendre par ex l'IVG, le droit de mourir dans la dignité...) et la liberté (comprendre par ex : la suppression de l'éducation religieuse obligatoire, la laïcité opposée à la théocratie...)...". Petites phrases qualifiées de "mises au point claires et nettes" précédant de peu une tentative de justification des propos de l'évêque négationniste.

Un seconf fil dérivé du précédent fut ouvert sous l'intitulé "Le revisionnisme communiste". Très intéressant il éclaire bien la manière dont ces révisio-négationnistes procèdent. Ainsi il est fréquent de lire des mises en // macabres opposant les 100 millions de morts du communisme et les 6 millions de juifs condamnés par le nazisme. Comme si le crime de l'un était de même nature que celui de l'autre, comme si les morts de l'un étaient quantité négligeable comparés au nombre des morts de l'autre.

Le procédé est subtil pour qui lit trop rapidement ces textes. Textes qui n'ont qu'un but pour ces catholiques aveuglés par les écrits d'un Léon XIII contre le modernisme, le socialisme, le progrès social... ou par ceux du sinistre évêque Jouin violemment antisémite et anti maçonnerie. Il s'agit en effet rien moins que de faire ressortir l'horreur (réelle) des crimes lénino-marxistes, bolcheviques et staliniens, en guerre ouverte contre l'ECAR, pour banaliser ceux du nazisme avec qui elle a su trouver de nombreux acommodements, comme elle a su en trouver avec les régimes fascistes de Franco, Salazar et récemment Pinochet, quitte à tuer par des mots des lumières comme Mgrs Romero ou Camara et la théologie de la libération ou les prêtres ouvriers.

C'est une de ces macabres comparaisons qui a enclenché la polémique dans laquelle un de nos frères tentait de faire ressortir la différence de nature entre le nazisme et le communisme. Un autre intervenant faisant du nazisme un avatar mineur du bolchevisme dans le but d'en minimiser les horreurs.

S'efforçant de toujours distinguer entre "l'idée" communiste des philosophes les plus éclairés et sa dramatique "application" marxiste-léniniste et bolchevico-stalinienne, notre frère exposait que l'idée du communiste utopique plonge ses racines au plus profond de l'histoire des hommes, se serait nourrie des principes du Christianisme et des Lumières jusqu'à la "rupture de sens" marxiste qui allait aboutir à la dictature du prolétariat, en réalité celle d'une nomenklatura au moins aussi calamiteuse que la précédente tsariste. A l'appui de sa thèse, il faisait état des très nombreuses tentatives de vie communautaire telles que le monachisme, différents phalanstères, les Utopiens qui, à la suite de Thomas More (saint catholique), tentèrent de développer la cité idéale, Gaston Ledoux, génial architecte des Salines Royales d'Arc-et-Senans, Baboeuf... jusqu'au constat établi par de nombreux philosophes matérialistes comme Karl Marx ou Blanqui (à qui l'on doit d'ailleurs l'invention de la formule "lutte des classes") qui constatèrent que cette idée généreuse ne pourrait trouver à se réaliser que par le moyen d'une révolution violente destinée à renverser l'ordre du monde dominé par les grands possédants.

C'est contre cette idée généreuse, mais dévoyée en doctrine violente par le triste constat de l'état de la société, que s'éleva un Léon XIII, pape romain, et que prit corps la pensée catholique formulée dans "La Doctrine Sociale de L'Eglise" qui, sans rien remettre en cause de l'ordre social établi, affirme que "c'est par volonté divine que les puissants le sont et commandent, que les pauvres sont pauvres et doivent remercier Dieu de l'état qui est le leur". Il y a bien sûr de grands passages exaltant les vertus du partage. Mais depuis ces cent dernières années on a vu ce qu'en firent les classes dirigeantes et de quel prix les travailleurs ont payé leurs "acquis sociaux", sans que cela entraine de vigoureuses condamnations de qui s'érige, au dessus de tous,  en conscience du monde.

C'est dans cette volonté de renverser l'ordre du monde de façon violente que réside la "rupture de sens" entre l'idée d'un communiste philosophique, noble, et son application marxiste-léniniste et stalinienne, sauvage, notamment sous l'impulsion des bolcheviques qui conduisit aux 100 millions de morts par la famine, emprisonnement, torture et autres moyens dégradants et criminels.

Autre est l'idée que notre frère se fait de l'origine du nazisme. Ainsi qu'il l'expose cette idéologie est profondément perverse dès son origine car directement inspirée du vieux mythe païen et germanique de la race supérieure, élue, ainsi que de la volonté de refonder la nation allemande humiliée par la défaîte de 1918 et le Traité de Versailles. Et ce quand bien même le national-socialisme traîne derrière lui quelques bribes de politique sociale.

A la différence du communisme utopique, il n'y a pour le nazisme aucune "rupture de sens" entre son idée fondamentale et son application dans les faits puisqu'aussi bien, et par principe, il ne peut y avoir en même temps cohabitation de deux races supérieures, de deux races élues. Ainsi le juif, du peuple de dieu, devient-il d'emblée le "bouc émissaire" chargé de toutes les tares, coupable de tous les maux du monde et par là justiciable (sic) de tous les châtiments, en réalité de tous les crimes même les plus horribles.

Et c'est bien là que s'établit la distinction entre les crimes de masses et de classes commis par les bolcheviques au nom d'une dictature provisoire, au moins dans l'esprit des auteurs communistes et marxisants, nécessaire passage de l'idée à l'application réussie d'une société sans classe, et le génocide conçu, planifié, organisé et conduit par les nazis dont le Reich devait durer au moins 1 000 ans .

Force est de constater que ce n'est pas l'approche de ces intégristes révisionnistes qui amalgament sans distinction l'idée généreuse du communisme idéologique et ses applications désastreuses et font du nazisme un petit frère du communisme idéologique alors qu'il n'est au mieux que l'avorton du bolchevisme. Nous disons "au mieux" car il évident que même cette idée est inexacte puisque l'inspiration paganiste du nazisme n'a rien à voir avec celle du communisme philosophique (qui, rappelons-le ne doit pas être confondu avec ses déviations mauvaises que sont le bolchevisme, le léninisme et le stalinisme).

Le procédé est ici commode pour ceux qui veulent minimiser le génocide juif et le faire passer pour pas grand chose à côté des grands crimes soviétiques. Pour qui s'inscrit, malgré les repentances actuelles, dans la lignée de cette fraction de l'église catholique porteuse pendant près de deux millénaires de l'infâme accusation d'un peuple juif "déicide". Accusation qui est à la source du racisme et du complotisme juif et judéo-maçonnique des temps modernes. Pour qui veut à la suite de l'évêque Williamson faire preuve de réductionnisme voire même de complet négationnisme.

Ici deux questions se posent :

Quand l'église romaine se donnera-t-elle les moyens de réduire au silence ces malades de la conscience lobotomisés par deux millénaire d'évangélisation mal comprise?

Quelle est la position maçonnique sur ces questions touchant aux idées?

Nous laissons à l'église romaine le soin de répondre à la question qui lui revient.

Quant à la seconde il va de soi que, dans ce qui va suivre, nous n'engageons que nous et en aucun cas aucun de nos frères en maçonnerie de quelque appartenance qu'il soit. Cependant, pour ce que nous en connaissons, il est très clair qu'aucun maçon ne peut avoir de sympathie ni pour le nazisme ni pour les déviations bolcheviques, léninistes et staliniennes issues de l'idée du communisme utopique. Aucun d'entre-nous ne peut approuver ni ces régimes ni, et encore moins, leurs crimes.

Mais que peut-il en être de l'idée d'un communiste philosophique d'avant les matérialistes dont le principe est, comme dans le Christianisme, fondé sur le volontariat en vue : de la mise en commun, du partage, de l'exercice de la fraternité?

Se pourrait-il que les francs-maçons réunis en loge sans distinction de classes sociales, entraînés à partager la connaissance, les savoirs, le temps, le silence, le travail, le pain et le vin, à donner à manger à qui a faim, à boire à qui a soif, appliqués à mettre en actes une solidarité active, bien loin du simple copinage, de l'entremise et du lobbying, soient des "utopiens", voire des "communistes utopiques" qui s'ignorent?

Porter au dehors ce que nous recevons au dedans des loges n'est-ce pas chercher à impégner la société des idéaux de liberté, d'égalité, de fraternité, qui sont fondamentalement des valeurs évangéliques et républicaines, afin de parvenir sans violence à cette société idéale dont beaucoup de nos ainés ont tant rêvé? Pour laquelle un grand nombre a donné sa vie?

Le chemin est certes encore long, et nous sommes ouvriers malhabiles, mais, comme le disait un de nos vieux maîtres : "il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre" et, chaque jour, de remettre l'ouvrage sur le métier.

 Gardons-nous cependant de céder à la tentation du pouvoir effectif.

C'est en effet par l'exemple que nous devons agir et non par ce qui ne manquerait pas une fois encore de dériver, après l'inéluctable "rupture de sens" entre l'idée et l'application, vers l'absurde et l'horreur. Et ce afin que, jamais, au grand jamais, quiconque puisse dire "qu'un mal affreux est sorti de nos loges et de la société des maçons".

Pour qu'au contraire les hommes soient dans la connaissance qui seule rend libre, dans le partage qui seul rend égaux et dans la fraternité puisqu'aussi bien, et ainsi que le proclament et les Evangiles et la maçonnerie depuis son origine, nous n'avons qu'un seul Père.

Une question demeure : Et Dieu ou le GADL'U:. dans tout ça?

Faisons en sorte que la Sagesse préside à la construction de notre Temple, que la Force le soutienne et que la Beauté l'orne, que l'Amour soit parmi les hommes, que la Paix soit sur terre et que la Joie soit dans les coeurs.

Dieu et le GADL'U:. devraient y trouver leur compte.

 Emmanuel

16/06/2007

Lettre ouverte au pape et à la hiérarchie catholique

C'est bien volontiers que nous relayons cette lettre ouverte à Sa Sainteté Benoît XVI. Nous n'aurions pas choisi le tutoiement mais plutôt le vouvoiement. A part ça nous sommes en plein accord avec le fond très modéré de ce texte dont nous ne sommes pas les auteurs.


LETTRE OUVERTE
au
CITOYEN, BIEN AIME et TRES CHER FRERE
JOSEPH RATZINGER


Benedictus XVI
Episcopus Ecclesia Catholicæ,
Servus servorum Dei.
Dominus Apostolicus
Souverain Prince en ses états du Vatican.




Citoyen, bien aimé et très cher frère,


C'est en raison de notre triple appartenance à l'Eglise du Christ, au Catholiscisme et à la Franc-Maçonnerie traditionnelle que nous t'adressons cette lettre ouverte en ta qualité de chef de l'Eglise Catholique Romaine. Peut-être seras-tu surpris par notre tutoiement? N'est-il pas de mise entre "frères" qui n'ont qu'une seule patrie et qu'un seul Père?


L'Eglise, que tu représentes se place par "institution divine" au dessus de toutes les autres institutions (Can. 100). Elle prétend les juger toutes ainsi que leurs dirigeants (Can. 1557). Elle interdit le recours aux tribunaux contre ses arrêts (Can. 2334 et 2335).


Toi-même, en tant que "premier siège", n'es jugé par personne (Can. 218, 1556). Tes jugements sont sans appel (Can. 1880) parce que, pense-t-on, inspirés "de l'Esprit Saint" (Can. 219). Par là même, tu es dispensé de la charge de la preuve (Can. 1747). Et il suffit que tu déclares qu'une chose incertaine est problable pour qu'elle devienne certaine (Can. 1825, 1827).


Ainsi, il a suffit que tes prédécesseurs, "attentifs à la renommée publique (sic) et à l'insinuation (sic) d'hommes pieux", déclarent la Franc-Maçonnerie "criminelle", "satanique", "perverse"..., longue est la liste des qualificatifs diffamatoires (Can. 2335, Encyclique "In Eminenti" et suivantes), pour qu'elle le devienne aux yeux de nombreux chrétiens. A ceux également de toutes sortes de gens et systèmes de pensées, généralement proches de ce qu'on qualifie "extrêmisme" (de droite et de gauche), dans lesquels - tant les idées véhiculées sont aux antipodes des enseignements évangéliques - on est en droit de se demander ce que vient y faire un grand nombre de chrétiens et de catholiques?


Ainsi, il a suffit que dans une déclaration (datée de 1983), confirmé par ton prédécesseur Jean-Paul, tu réaffirmes l'incompatibilité de l'appartenance à l'Eglise et à la Franc-Maçonnerie pour que se déchaînent à nouveau les démons de l'anti-maçonnisme, du complotisme judéo-maçonnique... proches parents du racisme, de l'anti-judaïsme, de l'anti-sémitisme.... Pour que se multiplient les marques d'incitation à la haine du "franc-mac" et de la Franc-Maçonnerie. Nombreux sont, actuellement, les sites Internet et les ouvrages d'inspiration chrétienne qui en témoignent amplement.


Nous ne reprendrons pas ici l'histoire de l'antimaçonnisme dont les termes, dès Clément XII, sont, à peu de chose près, les mêmes que ceux qui furent jadis employés par les Césars romains contre les collégia, les juifs et les premiers chrétiens. Qui furent repris par l'église naissante contre les gnoses. Qui donnèrent naissance à l'ignoble accusation de "déicide".
Textes qui alimentèrent les écrits du misérable abbé Barruel, donnèrent matière aux infâmes et faux "Protocoles", à la folie d'un Taxil, aux écrits antisémites et antimaçonniques de nombreux clercs, dont l'évêque Jouin de triste mémoire, de plusieurs autres qui, aujourd'hui encore, parlent au nom de l'église et en ton nom. Ecrits, plus fous les uns que les autres, qui furent aux sources des pires régimes politiques connus au siècle précédent. Qui inspirèrent les divagations lucifériennes du Palladisme et autres théosophies qui sont pour beaucoup à l'origine des thèses divagantes du new-âge.


Nous ne nous porterons pas non plus en défense de la Franc-Maçonnerie. Nous n'avons pas qualité pour cela.

- Il suffit qu'elle soit ce qu'elle est : Une alliance d'hommes (et de femmes) éclairé(e)s réunis pour travailler en commun au perfectionnement matériel, moral, philosophique et spirituel de l'humanité.


- Il suffit que la très grande majorité des Francs-Maçons du monde travaillent à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers, cité comme tel dans un rituel de la messe de Pâques, en présence de la Bible ouverte au Prologue de l'Evangile de Jean.


- Il suffit qu'elle dise à ses adeptes pour qui la religion est un secours : "Pratiquez la foi selon votre coeur. En tout ne suivez que votre conscience". Il suffit qu'elle recommande à tous d'être "hommes d'honneur et de probité, bons et loyaux, au service de tous", qu'elle appelle au respect de la croyance de chacun.


- Il suffit que n'importe quel Franc-Maçon de bonne foi, fasse, comme nous, référence à ce que dit Pierre à propos de la charité, de l'hospitalité, du service de la communauté (P1-4,7), à ce qu'il recommande dans son Avertissement aux Anciens d'avoir à paître le troupeau, non par contrainte, mais par l'élan du coeur (P1-5,1), à ce qu'il exorte d'ajouter à la foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la tempérance, à la tempérance la constance, à la constance la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité (P2-1,5).


Ainsi se trouve bien et pleinement justifiée la parole de nos Anciens Maîtres selon laquelle "Le FM s'il comprend bien l'Art (de maçonnerie) ne sera jamais ni un athée stupide ni un libertin irreligieux". Quel homme, quelle femme, "libre et de bonnes moeurs", viendrait à refuser cette noble ambition d'ajouter à sa foi religieuse, à sa foi en l'humanité, la vertu, la connaissance, la tempérance, la constance, l'amour fraternel, la charité... lorsque ces vertus sont tension vers le Bien, Lumières spirituelles, Amour?


Que valent les interdits face à cette attente exigeante, à ce désir d'action mis au service de l'Homme et de la Gloire du Créateur dans le monde? Certes tous les francs-maçons ne sont pas parfaits. Mais quelle société humaine peut prétendre à la perfection de tous ses membres.


Certes il y a des divergences entre nos institutions où l'intolérance laïque a répondu ou répond encore à l'intolérance religieuse. Mais quelles preuves l'Eglise apporte-t-elle de ses accusations gravissimes d'ourdir des complots contre l'église et les états, de favoriser l'établissement de lois scélérates, d'être à l'origine de la licence des moeurs, d'être une vaste organisation criminelle, de pratiques contre nature...? Aucune! Sauf de vagues motifs de relativisme, de naturalisme, de positivisme, de comparatisme, d'humanisme sans dieu... qui ne sont que des concepts flous tels que la grande majorité des peuples soit ne les comprend pas, soit les ignore.


Quand bien même, et ainsi que nous l'affirmons, à l'opposé des mensonges propagés par l'antimaçonnisme religieux et politique, la maçonnerie est cette société philosophique composée "d'hommes (et de femmes) éclairé(e)s réunis pour travailler en commun au perfectionnement matériel, moral, philosophique et spirituel de l'humanité". Cela en fait-il une ennemie des peuples?

Quand bien même, et ainsi que nous la vivons, la vocation maçonnique est d'être d'abord tourné vers l'homme, cela empêche-t-il d'être aussi tourné vers le ciel et que le ciel inspire la conduite de la très grande majorité des membres? Cela en fait-il une ennemie de l'Eglise et de la religion?


Quand bien même le sens de la démarche maçonnique, ainsi que beaucoup avec nous essayent de la mettre en oeuvre, est d'aider les hommes à être connaissants car seule la Connaissance les rend libres; à être solidaires car seul le partage les rend égaux; à être fraternels entre-eux car seule la fraternité rend compte de l'Amour. Cela en fait-il une association d'hommes et de femmes sans morale, sans foi ni loi?


Cela suffit-il à faire de la Franc-Maçonnerie, qui compte dans ses rangs un grand nombre de chrétiens, une organisation criminelle?


Voilà pourquoi, et parce que nous te pensons sage parmi les sages, nous t'appelons par la présente à une mise au point solennelle :


- Lavant définitivement la Franc-Maçonnerie des accusations infâmantes lancée contre elle par l'Eglise.
- Condamnant avec fermeté les diatribes, les insinuations injurieuses et calomnieuses portées contre elle et tenues par tous ceux, clercs, fidèles, associations, mouvement politiques... qui se réclament de la foi en Christ.
- Rétablissant dans la plénitude de leurs droits en Eglise ceux des fidèles qui, comme nous, sont à la fois chrétiens, catholiques et francs-maçons fidèles à leurs devoirs.


Confiants en ta prudence et assurés de ton discernement, reçois ici Citoyen, bien aimé et très cher frère Benoît XVI, l'assurance de notre respectueuse considération.

Emmanuel (signature collective) http://letrouvertes.blogspot.com/

 

 

Cette homonymie étant susceptible de confusion, mais qui ne nous gêne pas pour l'instant, a été signalée aux auteurs du blog. Sans résultat pour l'instant.