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04/02/2006

Le prophète portraituré

Plusieurs journaux occidentaux ont portraituré le Prophète Mohamet d'une manière telle que de nombreux croyants s'en trouvent choqués et, qu'en divers points du monde musulman, cela provoque un tollé.

Rappelons qu'il s'agit là d'un interdit majeur de l'Islam qui, pour des motifs qui lui sont propres, refuse toute représentation, sous quelque forme que ce soit, de ses principales figures emblématiques.

Rappelons aussi que la liberté de la presse est une liberté fondamentale reconnue et établie dans la plupart des pays représentés aux Nations-Unies.

Constatons une fois de plus que sous prétexte de liberté de penser, d'écrire, de publier... , une certaine laïcité, sans doute plus primaire que réellement intelligente, prend le parti de l'irrespect envers toute forme de religiosité. Constatons une fois de plus que cela provoque de profondes réactions, une violence dont le monde n'a vraiment pas besoin en ces temps déjà forts troublés.

Déplorons donc que certains aient cru bon labourer encore plus profond le sillon de l'intolérance. Espèrons qu'il ne s'agit pas là d'une de ces manipulations d'opinions propres à générer un renforcement du contrôle, étatique et policier, sur l'ensemble des peuples ainsi apeurés par les menaces de représailles.

Les Francs-Maçons que nous sommes :

- Ne peuvent en aucun cas ni approuver les fauteurs de troubles, ni approuver ceux qui se proposent de leur répondre par des violence nouvelles.  

- Appellent tous les hommes de bonne volonté, et parmi eux tous les croyants sincères, au calme, au respect mutuel, à l'acceptation des différences qui sont les ferments d'un enrichissement mutuel et des facteurs de paix . 

La rédaction.

 

 

19:05 Publié dans Z0 - Brèves - Actu chaude ou froide | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : culte et spiritualité, prophète, caricature, islam, presse, intolérance, religion

Commentaires

La publication des caricatures dans le Jyllands Posten a une histoire et elle poursuivait un but. Le tout est longuement expliqué dans l'article concernant le Jyllands Posten sur wikipedia.

Le but était de démontrer que certains sujets sont désormais tabous dans la presse et la démonstration a brillement réussi. On peut gloser à l'infini sur l'opportunité ou non de publier ces caricatures, sur l'amalgame qu'elles semblent faire entre islamisme et terrorisme, sur leur mauvais goût ... Il apparaît désormais que le droit à l'irrévérence est contrôlé. Ne vous avisez plus du moindre sarcasme, de la moindre ironie portant sur les croyances des uns ou des autres. Le sujet est tabou. Il suffira que quelques excités profèrent des menaces, brûlent l'une ou l'autre ambassade, hurlent au viol de leurs convictions intimes pour que quelques bienpensants s'applatissent et leurs donnent raison au nom d'un principe de tolérance qui, dans le cas présent fonctionne à sens unique, et a bon dos. La tolérance s'arrête au respect des individus. Elles ne concernent en rien ni leurs opinions, ni leurs croyances. Que des franc-maçons en viennent à douter de cela est significatif d'un glissement dangereux dans notre société.

Écrit par : Zéphyrin | 11/02/2006

Bonjour Zephyrin

Sans doute avez-vous raison de souligner la manipulation sous-jacente (lisez notre article sur "Des dangers du cléricalisme").
Il n'en demeure pas moins le principe fondamental selon lequel "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres".
Que, comme vous l'écrivez et que nous ne partageons pas, la tolérance s'arrête au respect des individus est une chose.
Si cela ne concerne en rien les opinions et les croyances des individus à quoi servent les articles X et XI de la Déclaration des Droits de l'Homme?
Est-ce parce que certains individus ou groupes n'en tiennent pas compte que nous devons nous en affranchir?
Que devient notre liberté si nous nous abaissons aux mêmes pratiques que les ennemis de la liberté?

Continuons de chercher.
Emmanuel

Écrit par : Emmanuel | 11/02/2006

Il n’y a, par construction, pas de limite à la liberté de penser. Rien ne m’empêche d’avoir les opinions les plus abjectes, les croyances les plus ridicules tant qu’elles ne sortent pas de ma boîte crânienne. A partir du moment où je choisis de les exprimer, je m’expose évidemment au risque qu’elles soient critiquées, jugées, voire éventuellement ridiculisées, par d’autres.

L’article X de la DUH dit ceci : « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public et la loi. » Il ne définit pas explicitement ce que l’on entend par le mot « inquiéter », mais je ne crois pas que le terme recouvre le fait que tout individu ne partageant pas vos croyances ou vos opinions DOIT s’abstenir de vous le faire savoir sous prétexte que cela est susceptible de vous heurter, de vous blesser ou de vous insulter. La notion d'insulte, par exemple, est très relative. Bien des opinions, bien des croyances ne sont en rien respectables et il est de mon droit (de mon devoir ?), dans la mesure où je n’incite pas à la haine ou à la violence, de vous faire part de mon avis en ce qui les concerne.

C’est seulement à cette condition que peut s’ouvrir un dialogue (fusse-t-il agité) où les uns et les autres peuvent tenter d’expliquer leurs positions respectives, et peut-être les faire évoluer. Balayer certains sujets sous le tapis, parce qu’ils font désordre, ne mène à rien d’autre qu’à une reconnaissance mollement consensuelle de l’existence de l’autre. On se regarde en chiens de faïence en campant chacun sur ses positions et l’on reste indifférent à l’autre tant qu’il ne franchit pas les limites de ce que l’on juge acceptable. Le respect, ça n’est pas la ghettoïsation des idées. Le respect passe AUSSI par l’expression des désaccords, par la confrontation des points de vue, y compris au risque de voir ses propres convictions fortement malmenées. Si mes convictions ne supportent pas la collision avec les réalités du monde, c’est peut-être qu’elles ne valent pas la peine d’être défendues.

L’article XI dit : « […] tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Dans le cas présent, des imams danois avaient porté l’affaire en justice peu de temps après la publication des dites caricatures et s’étaient vu débouter.

Voir l'intéressant article intitulé "La bienpensance et l'idéologie du consentement" ici :

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&subid=118&art_id=267993

Écrit par : Zéphyrin | 11/02/2006

Merci
Mais tout ça pour quoi?

Emmanuel

Écrit par : Emmanuel | 11/02/2006