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11/03/2011

Jésus et la laïcité?

Benoît XVI.... La Croix du Christ à l'origine de la laïcité???

On connaissait déjà le talent du pape à récupérer pour son église les valeurs fondamentales de la République que sont « Liberté, Égalité, Fraternité » auxquelles, selon lui, seul le Christianisme (toujours confondu avec le catholicisme romain qui n'en n'est qu'un avatar) aurait donné vraie dimension d'un humanisme inspiré par l'Esprit Saint.

Voir : http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2011/03/04/de-la-...

Mais le pape fait encore plus fort dans le récent second tome de son « Jésus de Nazareth » en déclarant que : la Croix est à l'origine de la séparation totale de la religion et de la politique, comme une réponse à la question de «l'entrelacement de la religion et de la politique».

Il justifie cette étonnante déclaration par une analyse personnelle de l'Évangile selon laquelle : Le Christ refuse d'endosser le rôle de sauveteur politico-religieux, ce que ses contemporains attendent pourtant de lui quand ils reconnaissent en lui le Messie. «Jésus avait commencé à détacher l'une de l'autre ces deux réalités qui jusqu'alors étaient inséparables. Mais cette séparation entre politique et foi, entre peuple de Dieu et politique, appartenant à l'essentiel de son message n'était possible en définitive qu'à travers la Croix». Pourquoi? «C'est seulement par la foi au Crucifié en Celui qui est privé de tout pouvoir terrestre et est ainsi élevé, qu'apparaît la nouvelle communauté, la nouvelle manière par laquelle Dieu domine le monde.» (p.197).

Pour juste qu'elle soit cette analyse nous apparaît cependant incomplète.

Car, s'il est vrai que Jésus crée «un concept nouveau de royauté et de règne devant lequel il met Pilate, le représentant du pouvoir terrestre classique», en refusant d'être roi dans le monde...

... le pape néglige de pousser son analyse pour ne pas avoir à nous dire qu'hélas Pierre, mais surtout ses successeurs papes, cardinaux et évêques, ont endossé ce rôle de "princes du monde" en érigeant le cléricalisme au rang de royaume terrestre dont les ors et les pompes ont entièrement emprunté à l'empire romain jusqu'à Constantin.

Pire encore en établissant le Vatican en tant qu'état, avec ses systèmes tant de pouvoirs que financiers, après avoir abandonné, au terme d'âpres luttes, le sol italien à l'état de droit que l'on connaît aujourd'hui et qui voudrait bien mettre un peu de transparence sur cet ensemble plutôt nébuleux, les papes ont voulu se faire rois « dans le monde ».

Revendiquant et imposant la primauté de l'église romaine sur toutes les autres expressions du Christianisme, voire même, à travers les croisades et les conversions forcées, sur toutes les autres religions et expression de la foi en Dieu, en s'érigeant au dessus de tous et tout, en jugeant tous et de tout sans pouvoir être jugé lui-même, en se déclarant infaillible sur les questions de foi, en confondant les dogmes de foi, résumés dans le Crédo, avec les dogmes d'appartenance, le siège romain a très largement trahi le message du fondateur du Christianisme qui est la seule Église Une, Sainte, Universelle et Apostolique.

Ce faisant c'est Jésus lui-même qu'ils ont renié. Car en effet, et de l'aveu même du pape : ««Le style du divin n'est pas d'écraser par la puissance extérieure, mais de donner la liberté, de donner et susciter l'amour.»

Les FM de tradition ne disent pas autre chose quand ils écrivent que « Le Créateur a donné à l'homme le bien le plus précieux qui soit : La Liberté. La liberté, patrimoine de l'humanité toute entière, rayon d'en haut, qui est la source des sentiments d'honneur et de dignité, qu'aucun pouvoir n'a le droit d'éteindre ni d'amortir » (Convent de Lausanne 1875).

Allons Benoît encore un effort pour reconnaître que l'église romaine, en tant qu'organisation humaine, est, comme vous l'écrivez vous-même, du parti de Barabbas, de l'aristocratie du Temple, qui a condamné le Maître de Lumière à la mort. Que par cette mort l'humanité entière, bourreaux compris, soit sauvée est un autre débat.

Pour terminer nous ne pouvons pas ne pas mentionner cet autre propos du pape qui, parlant du chemin de conversion que chaque homme a à parcourir affirme : « Ce n'est pas un parcours de caractère cosmique et géographique dont il s'agit ici, mais c'est la « navigation spatiale » du cœur qui conduit de la dimension du repliement sur soi à la dimension nouvelle de l'amour divin qui embrasse l'univers ».

N'est-ce pas là une définition précise de ce qu'est « l'INITIATION » connue des Francs-Maçons et qui se trouve aux antipodes des condamnations papales sur la Franc-Maçonnerie?

Citations partiellement reprises de : http://www.lavie.fr/

12/02/2006

1- Une approche décoiffante du personnage Jésus

http://www.mosquee-de-paris.net/cat_index_92.html    

"Jésus n'appartient ni à la préhistoire, ni à la mythologie. Il est né en pleine lumière historique, à un moment ou la civilisation romaine avait atteint son apogée (siècle d'Auguste) et dans un pays fort bien connu, la Galilée. Paradoxalement, aucun Prophète de Dieu n'apparaît affublé d'une biographie aussi conventionnelle, aussi obscure, aussi mythique et aussi invraisemblable.../...

.../... Dieu se serait fait homme, n'ayant sans doute pas pu trouver un autre animal plus intéressant que celui qui, selon la doctrine chrétienne elle-même, devait le crucifier pour être sauvé par Lui.../... Réformiste au début de sa prédication, Jésus finit par devenir un révolutionnaire religieux.../... Jésus voulait substituer à la religion raciale juive, une religion universelle.../... La référence du sang lui paraissait un critère ethnique qu'il fallait abolir. Il... se considérait plus comme un homme tenu de défendre le droit de tout un chacun, de proclamer le même culte pour tous, la religion de l'homme.../... la religion du Cœur non la religion du formalisme coutumier.../... La véritable loi de Dieu, enseignait-il, était l'amour de Dieu, la bonté envers le prochain, le pardon.../... Jésus n'impose même pas de règle rigide à la prière et préconisait seulement qu'elle se fit avant tout dans le cœur.../... Pour Jésus, la religion était un éternel amour, une soumission à Dieu par le cœur.../...  Jésus proclame " que le Seigneur, notre Seigneur est l'unique Seigneur.../... Tu l'aimeras de tout ton coeur... il n'y a point d'autre Dieu que Lui... aimer son prochain comme soi-même, c'est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices ". L'affirmation de l'identité du message communiqué à tous les Prophètes de Dieu.../...  exclut.../... la conception de la déité du Christ.../...

En conclusion, Jésus pour l'Islâm, est un pilier de la prophétie. Il s'acquitta de sa mission suivant la volonté de Dieu dans la fidélité, la souffrance et l'amour. Avant d'être rappelé à Lui il annonça à ses disciples la venue du Messager de l'Islâm qui devait renouveler pour l'humanité entière, l'éternel message de Dieu et clore la prophétie, Muhammad (Dieu répande Ses bénédictions sur lui) : " Maintenant je retourne à Dieu qui m'a envoyé et aucun de vous ne me demande : où vas-tu ? Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli vos cœurs. Cependant, je vous dis la vérité. Il vous est avantageux que je m en aille, car si je ne m'en vais pas, le Paraclet ne viendra pas. Quand il viendra il confondra le monde en matière de péchés, de justice et de jugement. Il vous conduira vers la vérité tout entière, car il ne parlera pas de lui, il dira tout ce qu'il aura entendu. Il vous annoncera des choses à venir.../...".

Sans doute faut-il penser que les sources de référence sur lesquelles s'appuie la Grande Mosquée de Paris pour formuler son avis sur Jésus sont irréfutables. Nous laisserons aux historiens le soin d'en décider. Les Eglises Chrétiennes qui poursuivent le dialogue inter- religieux voire oecuménique avec l'Islam ne semblent en tous cas n'y rien trouver à redire. Pour notre part ne souhaitant pas allumer une nouvelle guerre des religions nous nous abstiendrons de tout commentaire. 

Quelques questions quand même en suspens : Quid du Christ, des mystères chrétiens de l'Incarnation, de l'Eucharistie, de la Passion, de la Mort, de la Résurrection...? Passés par pertes et profit?