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01/07/2008

Chrétiens pour la laîcité

 

Des chrétiens s'engagent pour la laïcié comme valeur fondamentale de la démocratie. Nous ne pouvons qu'approuver et soutenir.

Observatoire chrétien de la Laïcité

 Manifeste

« Toute personne a droit à la liberté de penser, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public, qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.[…] » (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, article 18, 10 décembre 1948)

I - Qu’est-ce que la laïcité ?  

1) L’actualité rend urgent de redonner tout son sens au projet laïque. Relevons, en particulier : la montée des violences liées à la confusion du politique et du religieux, la prétention des nostalgiques de la chrétienté d’imposer des « valeurs chrétiennes » à l’Europe en construction, la tentation de remplacer une société pluraliste de citoyens par une mosaïque de communautés isolées, avec leurs services sociaux, leurs écoles, leurs pratiques séparées, au nom d’un prétendu droit à la différence qui conduit à une forme d’apartheid volontaire. Dans ce contexte, nous considérons que la laïcité est une des valeurs qui conditionnent l’avenir de la démocratie et le respect des Droits de l’Homme dans le monde et en particulier en Europe et en France.

2) La laïcité prescrit la séparation du politique, qui régit l’organisation générale des sociétés humaines, et du religieux ou du philosophique, qui permettent à tout être humain de choisir le sens qu’il donne à sa propre vie. Le premier domaine ressortit du droit public, tandis que le deuxième ressortit du droit privé (1).

3) Il en résulte que tout groupe de conviction a le droit de s’exprimer de façon ouverte dans la cité, de pratiquer son culte et ses rites, d’enseigner ses sympathisants ou ses membres. Il ne peut en revanche vouloir imposer à tous les règles qu’il s’est données à lui-même. Son fonctionnement est donc soumis à la loi démocratique, elle-même soumise à la Déclaration des Droits de l’Homme.

 4) La République veille au respect de la liberté individuelle, qui est le premier bienfait de la démocratie. Ce faisant, elle protège les personnes de toutes croyances d’une éventuelle servitude à l’égard de leur propre groupe (tendance sectaire), prenant garde en particulier qu’ils ne soient l’objet d’aucune pression et qu’ils puissent librement changer de conviction.

5) La République garantit le droit de critiquer publiquement religions et pensées philosophiques, jusqu’à l’ironie ou la comédie, dans les limites de la loi : aucune conviction organisée ne doit à ce sujet revendiquer un caractère intouchable ou sacré.

6) La laïcité garantit aussi la liberté de la recherche scientifique et de la création artistique, interdisant qu’elles ne tombent  sous la tutelle d’un « lobby » quel qu’il soit (religieux, philosophique ou économique).

7) Quand des questions d’éthique se posent, les autorités publiques peuvent réunir un comité d’experts réputés pour leur compétence et leur liberté d’esprit ; s’ils sont connus pour adhérer à un groupe de conviction, cela ne peut être un motif d’exclusion ni d’appel.

8) La liberté individuelle protégée par la laïcité ne peut s’épanouir que si la République propose à la jeunesse une formation dans un système éducatif à l’abri de toute pression idéologique ou économique, où toutes les composantes de la société pourront se retrouver et se connaître. L’enseignement des « faits religieux », et non des religions, entre naturellement dans cette éducation (rapport de Régis Debray).

9) Cette même liberté individuelle serait un vain mot si la République ne veillait pas à ce que tous aient des conditions de vie décentes, qui leur permettent de devenir des citoyens actifs et responsables. L’existence de situations de pauvreté dramatiques risque de favoriser un communautarisme. Certains sont amenés à croire que des lois tacites, quelquefois venues de l’horizon religieux, et qui règlent un comportement qui se veut identitaire, sont au-dessus des lois communes. Ces situations mettent la République devant un urgent devoir.

II – Ce que des chrétiens ont encore à dire

1)  Nous nous considérons comme des militants convaincus de la laïcité ; nous prenons part au débat comme tous les autres citoyens.

2)  Nous rejetons toute démarche visant à obtenir au sein de la société un rôle particulier, voire des prérogatives,  pour l’ensemble ou  l’une quelconque des religions.

3)  Même si la laïcité nous paraît tout à fait conforme à l’esprit de l’évangile, nous n’avons pas oublié que le christianisme a longtemps dominé les sociétés européennes, parfois avec violence, et que l’église catholique s’est presque toujours opposée à la sécularisation de la société française qui devait aboutir à la laïcité.

4)  Nous n’admettons pas une attitude qui consisterait à reconnaître les bienfaits de la laïcité tout en en dénaturant le sens, sous le nom de « laïcité ouverte », et à vouloir redonner aux religions une fonction institutionnellement reconnue sous prétexte qu’elles seraient « expertes en humanité ». Nous dénonçons, par exemple, les pressions multiformes de l’église catholique, sous le couvert d’une prétendue « loi naturelle », pour obtenir que  l’avortement soit interdit par la loi.

5) Nous sommes aussi attachés à la laïcité parce qu’elle nous permet d’approfondir notre propre foi. Elle nous aide en effet à prendre conscience de façon plus évidente que nous appartenons à la communauté humaine avant d’être des croyants. Ce n’est pas dévaloriser la foi religieuse que d’affirmer qu’aucune Révélation ne doit prétendre avoir la primauté sur la loi commune, elle-même fondée sur les Droits de l’Homme. Cette liberté permet d’approcher de plus près le mystère de ce Dieu caché qu’annonce l’évangile et qui suscite notre autonomie.

6) La recherche théologique qui permet à toute foi religieuse de s’enrichir se trouve fortement encouragée par la liberté avec laquelle elle peut être menée. L’indépendance de toute recherche intellectuelle et de toute prise de position dans une société laïque est une garantie pour que la liberté de parole soit préservée au sein des religions. On peut espérer voir le fonctionnement de leurs institutions évoluer alors dans un sens plus démocratique.

7) Selon les évangiles, notre référence, Jésus manifeste un constant refus de prise des pouvoirs tant politique que religieux, et il remet en cause ces pouvoirs dans la mesure où ils dominent et oppriment. C’est pour nous une indication : sans fonder directement l’idéal laïque, qui est un acquis de l’histoire commune, Jésus nous invite à ne pas confondre nos domaines d’engagement, tout en visant à les rendre cohérents.

C’est pour affirmer notre attachement à la laïcité républicaine et pour exhorter nos églises à être pleinement fidèles à ce qu’elles sont censées annoncer que nous avons décidé de créer cet Observatoire Chrétien de la Laïcité. 

                                      Paris, le 11 septembre 2003

(1) « En termes de droit, est public ce qui concerne tous les hommes d’une nation ou d’une communauté politique. Est privé ce qui intéresse un homme ou plusieurs, librement associés par exemple dans une communauté religieuse. »    Henri Pena-Ruiz (  « La Laïcité ») 

 

 

Suivre le lien

http://reseaux.parvis.free.fr/2003_manifeste_laicite.htm

21/04/2008

Pourquoi n'aiment-ils pas les Francs-Maçons?

Lu ceci, sous la plume d'Eloïse, sous le thème de "l'engagement chrétien", sur le site "Docteur Angélique" du pseudo-théologien Arnaud Dumouch :

".../... il est esssentiel et normal de s'engager sur terre envers nos frères et soeurs car dans l'Evangile de Jean il est écrit : "Celui qui n'aime pas son frère ni sa soeur qu'il voit, ne peut aimer Dieu qu'il ne voit pas". Aimer le Seigneur c'est aimer son prochain comme soi-même, c'est vouloir que les autres soient heureux, c'est aller vers eux et partager et s'engager selon nos propres moyens et possibilités et selon l'appel de Dieu. Il n'est pas possible de jouir du Ciel si sur la terre nous avons manqué de compassion envers nos frères. Etre chrétien c'est se sentir concerné par la souffrance de l'autre. Etre chrétien c'est se réjouir du bonheur de l'autre, c'est souffrir avec lui quand il est dans la peine et l'aider par nos actes et nos prières. Et ceci sans question de race ni de religions.../...".

La sincérité d'Eloïse qui est l'auteur de ces lignes ne saurait être mise en cause par nous car nous la savons dotée d'une fraicheur d'âme qui confine quelques fois à une charmante naîveté. Qu'elle ne se sente donc aucunement mise en cause par nos lignes.

Il reste que cet écrit d'Eloïse pose une fichue question :

Si ce qu'elle écrit, et une fois encore avec une sincérité que nous respectons, est vrai, pourquoi beaucoup des chrétiens, notamment de foi catholique, ont-ils une aversion profonde pour leur frères et soeurs franc(he)s-maçon(ne)s? 

Pourquoi ne peuvent-ils aimer le prochain que nous sommes "comme soi-même"? Pourquoi ne peuvent-ils "se réjouir "de ce que nous sommes et "partager" avec nous? Serions-nous d'une race qui leur est étrangère? Notons au passage que cette question des "races" est aujourd'hui largement dépassée par celle de la famille humaine sauf pour quelques attardés de la "race supérieure". Le fait que beaucoup d'entre-nous se reconnaissent chrétiens, voire catholiques, leur est-il une insulte?

Le débat est ouvert???

 

02/03/2008

Une évolution à signaler

Bonne nouvelle :

Le pape BXVI a modifié la prière de l'église catholique pour la conversion des Juifs.

Ceux-ci ne sont plus qualifiés de "perfides" et le texte de cette prière devient : "prions pour les Juifs afin que Notre Seigneur illumine leur coeur et pour qu’ils reconnaissent Jésus-Christ sauveur de tous les hommes”.

Le grand Rabbin de Rome a déjà protesté vigoureusement, n’acceptant pas cet appel indirect à la conversion des Juifs.

Qui pourrait s'en étonner?

Allez Benoît encore un effort il vous reste à modifier la prière pour "l'anéantissement de la Franc-Maçonnerie".

12/02/2006

0- Avertissement au lecteur

Il n'entre pas dans notre propos de formuler sur les fondements des différentes religions qui ont fulminé des interdits contre la Franc-Maçonnerie.

Il se peut cependant qu'au cours de nos périgrinations sur la toile nous trouvions telle ou telle opinion à faire connaître à nos lecteurs.

Nous nous bornerons dans ce cas à une brève description précédée du lien pointant le site porteur du texte lui-même.

Il va de soi que ces pointages n'impliquent en aucune manière un soutien de notre part. De même nous n'assumons aucune responsablilité quant au contenu, à la vérité et à la légalité des textes pointés.

La rédaction

1- Une approche décoiffante du personnage Jésus

http://www.mosquee-de-paris.net/cat_index_92.html    

"Jésus n'appartient ni à la préhistoire, ni à la mythologie. Il est né en pleine lumière historique, à un moment ou la civilisation romaine avait atteint son apogée (siècle d'Auguste) et dans un pays fort bien connu, la Galilée. Paradoxalement, aucun Prophète de Dieu n'apparaît affublé d'une biographie aussi conventionnelle, aussi obscure, aussi mythique et aussi invraisemblable.../...

.../... Dieu se serait fait homme, n'ayant sans doute pas pu trouver un autre animal plus intéressant que celui qui, selon la doctrine chrétienne elle-même, devait le crucifier pour être sauvé par Lui.../... Réformiste au début de sa prédication, Jésus finit par devenir un révolutionnaire religieux.../... Jésus voulait substituer à la religion raciale juive, une religion universelle.../... La référence du sang lui paraissait un critère ethnique qu'il fallait abolir. Il... se considérait plus comme un homme tenu de défendre le droit de tout un chacun, de proclamer le même culte pour tous, la religion de l'homme.../... la religion du Cœur non la religion du formalisme coutumier.../... La véritable loi de Dieu, enseignait-il, était l'amour de Dieu, la bonté envers le prochain, le pardon.../... Jésus n'impose même pas de règle rigide à la prière et préconisait seulement qu'elle se fit avant tout dans le cœur.../... Pour Jésus, la religion était un éternel amour, une soumission à Dieu par le cœur.../...  Jésus proclame " que le Seigneur, notre Seigneur est l'unique Seigneur.../... Tu l'aimeras de tout ton coeur... il n'y a point d'autre Dieu que Lui... aimer son prochain comme soi-même, c'est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices ". L'affirmation de l'identité du message communiqué à tous les Prophètes de Dieu.../...  exclut.../... la conception de la déité du Christ.../...

En conclusion, Jésus pour l'Islâm, est un pilier de la prophétie. Il s'acquitta de sa mission suivant la volonté de Dieu dans la fidélité, la souffrance et l'amour. Avant d'être rappelé à Lui il annonça à ses disciples la venue du Messager de l'Islâm qui devait renouveler pour l'humanité entière, l'éternel message de Dieu et clore la prophétie, Muhammad (Dieu répande Ses bénédictions sur lui) : " Maintenant je retourne à Dieu qui m'a envoyé et aucun de vous ne me demande : où vas-tu ? Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli vos cœurs. Cependant, je vous dis la vérité. Il vous est avantageux que je m en aille, car si je ne m'en vais pas, le Paraclet ne viendra pas. Quand il viendra il confondra le monde en matière de péchés, de justice et de jugement. Il vous conduira vers la vérité tout entière, car il ne parlera pas de lui, il dira tout ce qu'il aura entendu. Il vous annoncera des choses à venir.../...".

Sans doute faut-il penser que les sources de référence sur lesquelles s'appuie la Grande Mosquée de Paris pour formuler son avis sur Jésus sont irréfutables. Nous laisserons aux historiens le soin d'en décider. Les Eglises Chrétiennes qui poursuivent le dialogue inter- religieux voire oecuménique avec l'Islam ne semblent en tous cas n'y rien trouver à redire. Pour notre part ne souhaitant pas allumer une nouvelle guerre des religions nous nous abstiendrons de tout commentaire. 

Quelques questions quand même en suspens : Quid du Christ, des mystères chrétiens de l'Incarnation, de l'Eucharistie, de la Passion, de la Mort, de la Résurrection...? Passés par pertes et profit?