Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/11/2014

Front National - Ce qu'en pensent les évêques en France?

L'Eglise catholique ferme face au FN

L'Eglise catholique met en garde contre les idées du Front national depuis longtemps.

 

De nombreux évêques sont intervenus dans le débat public pour repousser les idées de l'extrême droite et refuser tout amalgame entre le vernis catholique du FN et l'esprit évangélique.

Refuser tout compromis

Les premières condamnations explicites du Front national remontent à 1985, aux lendemains des élections européennes où le FN atteint 11%. Face aux propos racistes de Jean-Marie Le Pen et à sa volonté de récupérer l'identité chrétienne, de nombreux évêques élèvent la voix. Le premier, Mgr Decourtray, archevêque de Lyon et primat des   Gaules, prend position et déclare lors de la cérémonie des Cendres : " Nous en avons assez de voir grandir dans notre pays le mépris, la défiance et l'hostilité contre les immigrés. Nous en avons assez des idéologies qui justifient ces attitudes. (...) Comment donc pourrions nous laisser croire qu'un langage   et des théories qui méprisent l'immigré ont la caution de l'Eglise du Christ ? ". (
voir notre animation à partir de la méditation "Jésus ne dit pas" de Mgr Decourtray)

A sa suite de nombreux évêques réagissent : Tours, Evreux, Grenoble, Soissons, Arras, Montpellier, Nice, Amiens, Pontoise, Autun, Bayeux, Nantes, Poitiers. A Paris, Mgr Lustiger dénonce : " La haine du frère dont la peau est d'une autre couleur, la haine du frère dont les cheveux sont différents, la haine du frère qui n'est pas né ici, la haine du frère dont l'accent sonne étrangement ! La haine du frère ? Lui, un enfant de Dieu comme vous ! N'avez-vous pas honte ? Battez-vous pour l'amour ! Ne laissez pas les cris aveugles de la haine et du ressentiment habiter vos coeurs.  Chrétiens ! Rappelez-vous ! Vous êtes enfants de Dieu, du même Père. (...) Vous n'êtes pas des loups ! "

Ces prises de position particulièrement explicites vaudront à Mgr Decourtray et Mgr Lustiger de devenir les bêtes noires du leader du Front National. Jean-Marie Le Pen n'hésite pas à faire huer leur nom au cours de ses meetings. En 1996, Il s'en prendra même personnellement à l'archevêque de Paris en faisant allusion aux origines juives du cardinal : " Je n'ai pas besoin de me convertir puisque dès ma naissance, j'ai été baptisé dans une religion que personnellement je n'ai jamais abjuré " déclare-t-il bassement à son encontre.

De 1985 à aujourd'hui, les prises de position des évêques contre le Front National vont se succéder au fil des saisons et des scrutins électoraux, sans interruption. Il faut dire que tout les sépare. Alors que le Front National rejette l'étranger et le suspecte, l'Eglise appelle à l'accueil de l'autre et au souci du plus faible ; quand il déclare l'inégalité des races, elle affirme l'égalité des hommes, tous aimés de Dieu ; lorsqu'il milite pour un repli national, elle cultive le sens de l'universalisme. Contre tout antisémitisme, l'Eglise rappelle la judéité de Jésus, reconnaît le peuple juif comme " peuple aîné " et fait repentance pour son hostilité passée envers lui. Contre tout rejet des musulmans, elle appelle à l'amitié avec les " fils d'Abraham ".

La défense de l'immigré

Face à la stigmatisation des étrangers par le FN, l'Eglise catholique se fait un devoir d'appeler à la solidarité.   En 1985, la commission épiscopale des migrations publie le texte " Construire l'avenir avec les immigrés " et rappelle que " la France, dans son passé récent, s'est formée par l'apport d'hommes et de femmes de diverses origines ". En 1988, avec les protestants et les orthodoxes, elle envoie un message d'amitié aux étrangers de France intitulé " L'Amour surmonte les peurs ". En 1992, elle participe à la campagne oecuménique "accueillir l'étranger", campagne qui sera renouvelée en 1995. A chaque fois le message est clair : être disciple du Christ, c'est refuser les discours de haine et se faire le prochain de l'étranger.  

Fermeté et mises en garde contre toute récupération

Les affrontements avec le Front national sont parfois directs, notamment quand celui-ci cherche à se positionner comme le héraut des valeurs chrétiennes. Quelques exemples.

En 1992, Mgr Duval, président de la conférence des évêques de France, prend position contre les récupérations de Jean-Marie Le Pen. " Souvent on nous demande pourquoi nous ne soutenons pas un parti qui défend les valeurs chrétiennes. En fait, il ne suffit pas de défendre des valeurs chrétiennes pour être chrétien. Il faut, pour être chrétien, remonter à la source de ces valeurs et accepter les exigences évangéliques dans leur intégralité " écrit-il dans
La Croix, avant de mettre en garde les chrétiens contre " la tentation de se laisser séduire par la défense de certaines valeurs en oubliant de vérifier l'idéologie des courants auxquels ils adhèrent ".

Toujours en 1992, c'est l'archevêque de Reims qui s'oppose cette fois au leader du Front national. Contre Jean-Marie Le Pen et les siens, qui cherchent à transformer l'office dominical en ouverture de meeting, Mgr Balland fait exceptionnellement fermer la cathédrale un dimanche. D'autres affrontements éclatent au cours de 1996. En septembre, la commission épiscopale des migrations fait une déclaration tonitruante : " Quand un homme public ose affirmer comme une vérité l'inégalité des races, il y a un danger pour l'ensemble de la société. (...) Elle est une atteinte à l'identité nationale fondée sur les valeurs acceptées par tous, la liberté, l'égalité, la fraternité. Pour un chrétien ces propos sont inacceptables. "

Une vive polémique s'engage avec le leader du Front national. Elle rebondit avec la révélation de la décision de Mgr Rouet, évêque de Poitiers, de différer le baptême d'un militant du Front-National : " J'ai expliqué à ce candidat au baptême que l'idéologie du Front National était contraire au message du Christ et de l'Eglise. Mais je ne lui ai pas fermé la porte et je l'ai encouragé à réfléchir, afin de choisir entre la foi chrétienne et ses idées politiques " expliquera sereinement ce dernier.

En 1998, à la suite de l'élection de cinq présidents de conseil régionaux avec les voix des élus du Front national, Mgr Billé, président de la Conférence des évêques signe une déclaration inter-religieuse où " les responsables des grands courants religieux en France s'inquiétent de la place désormais prise dans la vie politique française par un parti qui n'a jamais caché ses thèses racistes, xénophobes et antisémites "

Aujourd'hui encore, les évêques appellent à la défense de la démocratie et des valeurs de la République. Ils peuvent déjà être fiers de leur travail. Alertes et conseils ont porté leurs fruits : le vote FN a diminué dans l'électorat catholique. Au dernier sondage Sofrès, seuls 7% des catholiques pratiquants avaient l'intention de voter pour Jean-Marie Le Pen.

A rappeler qu'il y a quelques années les Grand Maitres des obédiences maçonniques ont manifesté au côté des principaux chefs religieux du pays pour la défense des libertés, la laïcité... contre les thèses nauséabondes de l'extrême droite.

Source "blog "Croire".

14/06/2013

Nouveau merci Mgr Thomas

Relevé sur :
 
Peut-on être chrétien et franc-maçon ?

Le 23 mai, un curé de Haute Savoie a été démis de ses fonctions par l’évêque d’Annecy, Mgr Yves Boivineau, à la demande de Rome. En cause : son appartenance à une loge du Grand Orient de France.

Évêque émérite de Versailles, Mgr Jean-Charles Thomas fait partie des rares à s’être penché sur ces liens conflictuels entre Église et Franc-Maçonnerie. A ses yeux, cette réflexion rend nécessaire un dialogue authentique au plus haut niveau.

« Les hasards du ministère ont mis sur ma route un certain nombre de francs-maçons chrétiens. J’avais 35 ans lorsque l’un d’eux me demanda de l’aider spirituellement à l’approche de la mort. Il m’expliqua qu’il avait, chaque jour de sa vie, prié le Notre Père et m’invita à le faire savoir lors de ses obsèques religieuses devant de hauts représentants de l’éducation nationale. Par la suite, j’ai rencontré de façon suivie d’autres maçons de diverses obédiences. Nous avons même publié une cassette vidéo intitulée Jardin caché résumant ces dialogues. L’un d’eux, aujourd’hui âgé de 93 ans, me disait récemment : ‘‘La maçonnerie fut un moyen de construction spirituelle. Je n’en ai plus besoin. C’est la foi chrétienne qui me fait vivre maintenant.’’ Je reconnais ces faits : ils m’éclairent plus que les débats trop théoriques ayant un faible rapport avec les réalités.

La position romaine n’a pas varié ces dernières décennies. Le 23 novembre 1983, le cardinal Ratzinger est allé très loin en affirmant : ‘‘Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave.’’ Il a précisé le 23 février 1985 : ‘‘Une telle inscription constitue objectivement un péché grave.’’ Pour ma part, j’ai préféré écrire, dans une étude publiée en 1994 à ce sujet : ‘‘Le fidèle éclairé doit réfléchir sérieusement aux risques qu’il court en acceptant l’initiation à une loge maçonnique : il lui appartient, ainsi éclairé, de s’appliquer éventuellement la sanction de ne pas communier s’il a conscience d’avoir librement, volontairement, pris une décision qui le mettait en état de rupture grave avec Dieu.’’

Seul le dialogue peut permettre l’écoute mutuelle

Du 8 mars 1992 au 3 avril 1997, j’ai échangé largement avec le cardinal Ratzinger sur la maçonnerie : la prudence de l’Église vis-à-vis des loges s’explique par le fait que le chrétien y fréquente des personnes de toutes appartenances religieuses, les écoutant sans entrer en débat avec elles, qu’il peut tomber dans le syncrétisme religieux, qu’il y fait un travail de construction spirituelle par ses propres forces et principes, qu’il est susceptible d’y croiser des adversaires fortement opposés aux Églises et à leurs principes religieux, qu’il s’associe à des rites qu’il pourrait confondre avec des sacrements, qu’il peut en arriver à préférer son adhésion maçonnique à sa foi chrétienne…

Le ‘‘secret maçonnique’’ complique les relations ‘‘hors loges’’ et peut donner libre cours à toutes sortes de fantasmes antimaçonniques. Ajoutons qu’historiquement, des açons italiens comme Garibaldi ont affronté le pouvoir pontifical et l’ont privé de ses États en 1870. On ne dépassera jamais le blocage entre l’Église et les loges maçonniques si on en reste à des réflexions théoriques et séparées entre les deux institutions. Seul le dialogue librement consenti entre des responsables de l’Église catholique et des obédiences maçonniques peut permettre l’écoute mutuelle aboutissant à une vraie connaissance réciproque, sans jugement préalable. Des questionnements deviendront possibles. Des constats de différences irréductibles apparaîtront. Alors seulement, on aura les éléments indispensables pour répondre honnêtement à la question de la ‘‘double appartenance’’. » Recueilli par François-Xavier MAIGRE

Ces mots de Mgr Thomas, mis en exergue (couleur gras bleue), ne font que traduire la grande faiblesse de l'église romaine face à la maçonnerie... un total manque de confiance dans la foi de ses fidèles.

Voir aussi : http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2013/06/01/merci-...

01/01/2012

La grande Babylone (suite)

 

Nous avons lu sur le site http://lebloglaquestion.wordpress.com/ qui se présente comme "Tradition Catholique Contre-Révolutionnaire" un article relatif au symbolisme des armoiries du pape BXVI. Cet article évoque la fameuse "Donation de Constantin" qui établirait le pape comme chef au dessus de toutes les nations et de tous les régimes empereurs, rois et bien sûr républiques.

Si nous prenons le parti de publier sur ce sujet c'est pour une fois de plus faire pièce des prétentions romaines et donner une suite à nos articles :

http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2011/09/30/babylone-la-grande-prostitue-d-occident.html

et

http://lodgamour.blogspirit.com/d0-_points_de_vue_religieux_sur_la_religion/ : "Pour en finir avec la primauté romaine".

ainsi qu'à d'autres articles de notre blog où nous dénonçons l'anti-maçonnisme primaire de cette église ainsi que ses prétentions à juger et dominer le monde.

Dans l'article du blog "la question" (tout un symbole quand on connait la révérence de ce site pour la "Sainte Inqusition" dont Benoît XVI fut préfet) il est affirmé :

« ...Sens de la tiare Pontificale

La triple couronne, ou tiare, symbolise le pouvoir d’Ordre sacré (en tant que Vicaire du Christ et successeur de Pierre, il nomme les évêques et est par excellence le “grand prêtre” ici-bas), pouvoir de Juridiction (en vertu du pouvoir des clefs, celui de lier et délier sur la terre et au ciel), pouvoir de Magistère (en vertu de l’infaillibilité pontificale). La signification de ces trois couronnes, traditionnellement, ou triple pouvoir, était également exprimé par ces trois titres, qui avaient à l’origine un accent plus « temporel » ou « politique », en particulier en raison de La donation de Constantin (Donatio Constantini), acte par lequel l’empereur Constantin Ier donna au pape Sylvestre la primauté sur toutes les Églises et l’imperium sur l’Occident. Saint Grégoire VII a légiféré sur cette donation qui fait du Pape l’héritier par Constantin de l’Empire, le « Pontifex maximus » (l’Empereur suprême), contraignant tous les détenteurs d’un pouvoir temporel qui ne sont à la tête que de charges laïques au sein de la chrétienté, et en premiers les empereurs du Saint Empire et les Rois de France, à lui devoir soumission et obéissance car c’est le Pape, et lui seul, qui détient les clefs de l’Empire.

C’est ce que souligna Grégoire VII dans les Dictatus papae en 1075 :

« Dans la société chrétienne, dont la foi cimente l’unité, l’ordre laïque n’a d’autre fonction que l’exécution des commandements formulés par l’ordre sacerdotal. De cet ordre le pape est le maître absolu, il est le seul titulaire légitime de l’Empire, puisqu’il est le vicaire du Christ, l’empereur suprême. » (Grégoire VII, Dictatus papae, 1075)... »

Or (citations) :

La "Donation de Constantin", supposée avoir été rédigée en 315, apparaît dater très vraisemblablement de la période où Etienne II séjourna à l'abbaye royale de Saint-Denis durant les quatre premiers mois de 754, afin d'obtenir de Pépin le Bref les concours armés nécessaires à la défense du Patrimoine de Saint Pierre contre les entreprises des Lombards. Reconnaître la souveraineté de droit de l'Evêque de Rome, sur l'ancien duché dont il était pratiquement propriétaire, constituait pour Pépin une démarche logique, compte tenu de la défaillance totale de l'ancien Suzerain, l'Empereur d'Orient. Attribuer en outre à Etienne II d'autres possessions comme Ravenne et les villes de l'ancien Exarchat byzantin ne pouvait se faire qu'au vu d'un acte de propriété autorisant leur restitution à leur supposé patron, l'Evêque de Rome, stipulé héritier de l'ancien Empereur Constantin. Cet acte de propriété pouvait être produit devant les Lombards, qui tenaient ces territoires par droit de guerre. L'écrit s'affirmait comme une preuve intangible. L'utilité de la fausse "Donation de Constantin" amena les fonctionnaires de l'Administration pontificale à donner au document une valeur juridique indiscutable, et à le placer dans les collections canoniques pseudo-isidoriennes, les fausses décrétales réalisées en Gaule vers le milieu du IXème siècle "source lointaine de 300 citations dans les annotations du Code de droit canonique de1917"(1)

Finalement, la fausseté de la "Donation de Constantin" fut officiellement admise en plein XIXème siècle, au moment où l'Eglise avait perdu toutes ses possessions terrestres, ce qui ôtait tout intérêt au document On voit là, clairement, l'intervention de l'Esprit-Saint promouvant le mensonge et l'imposture pour la défense de son Eglise romaine "sainte" et "divine".

(1) -Cf. Dictionnaire historique de la Papauté -Editeur Fayard -Paris Page 669.

Au IXème siècle, pour étayer la nouvelle ecclésiologie d’un évêque de Rome supérieur à tout l’épiscopat les promoteurs du centralisme romain vont de nouveau avoir recours à des faux : - les fausses Décrétales (ou décrétales isidoriennes, du nom de leur auteur, Isidorus Mercator), forgées de toutes pièces afin de soumettre les évêques au pouvoir de Rome en affirmant mensongèrement que le pontife latin a depuis le début du christianisme une primauté de juridiction sur l’Eglise tout entière. Les canonistes romains s’en serviront ensuite pour justifier la doctrine de la primauté de droit divin du pape et de l’infaillibilité de son magistère, doctrine qui sera érigée en dogme lors du concile Vatican 1 en 1870.

Il est évident que c’était faire fi de la tradition patristique et conciliaire ! Le quatrième concile oecuménique (Chalcédoine - 451) avait seulement reconnu à l’évêque de Rome le premier rang d’honneur parmi les quatre autres patriarches (Jérusalem, Antioche, Alexandrie et Constantinople), en ajoutant expressément que cette primauté "d’honneur" lui avait été attribuée (canon 28) : "parce que Rome était la ville régnante..." comme ancienne capitale de l’Empire...

Du reste, et nous sommes là au VIIème siècle, l’un des plus illustre évêque de Rome, le pape Saint Grégoire le Grand (Lib.V Epist.18 - Lib.VIII Epist.30) n’hésitait pas à déclarer au patriarche Jean d’Alexandrie que le titre d’évêque universel (et alors il ne s’agissait encore que d’un qualificatif honorifique) est "extravagant, orgueilleux, impie, cause de division dans l’Eglise". Il ne souffrait pas qu’on lui décernât un "titre aussi criminel et blasphématoire envers Dieu". Le patriarche Jean l’ayant appelé évêque universel, il lui répondit sur le champ: "Je vous en prie, ne donnez jamais ce nom à personne; mais rendons grâce à Celui qui a fait de tous les hommes un seul troupeau, sous un seul pasteur, qui est Lui-Même".

"Quiconque, disait-il en une autre circonstance, s’appelle évêque universel ou désire ce titre est, par son orgueil insensé, le précurseur de l’Antéchrist." Qu’eut-il dit s’il se fut trouvé au concile Vatican 1 de 1870 ?

Les auteurs modernes ne censurent pas systématiquement ce qui a trait à l’affaire des «fausses décrétales». L’Académicien Daniel Rops l’évoque dans "l’Eglise des Temps Barbares" (Paris, 1950, chapitres sept et huit). Mais d’une façon générale la hiérarchie catholique-romaine préfère taire ce qui pourrait heurter la conscience de nombreux fidèles soucieux de la vérité historique.

Les fausses décrétales représentent un ensemble de textes qui contiennent ce qu’aucun évêque de Rome n’avait osé écrire jusque là; à savoir que depuis toujours l’évêque romain se tenait pour l’évêque des évêques et le chef de toute l’Eglise.

Avant le VIIIème siècle existent des décrétales signées de la main des évêques de Rome. Celles-ci ne traduisent rien d’autre que ce que l’Eglise indivise avait toujours proclamé par la voix des conciles oecuméniques (seule autorité légitime reconnue par tous). Puis des clercs inventent des textes qu’ils datent frauduleusement des temps anciens et apportent ainsi la "preuve" de l’autorité exceptionnelle d’un évêque de Rome supérieur à tout l’épiscopat.

L’efficacité des faux devient telle en Occident que la résistance de l’épiscopat est pratiquement nulle, mais vers les Xème-XIème siècles les Eglises occidentales souffrent des effets de la féodalisation et de la simonie. Un parti favorable à la domination romaine n’a aucun mal à se former et à faire prévaloir ses vues dans les conciles locaux. Seul le concile de Constance (1414-1418) témoigne que la mémoire de l’ancienne constitution de l’Eglise subsiste encore dans les thèses gallicanes défendues par Jean Gerson. C’est le principe réaffirmé de la supériorité du concile général sur le pape, définition nourrie par la transmission de la tradition apostolique, alimentée par la connaissance des sept conciles oecuméniques et les Pères de l’Eglise.

Selon l’Abbé Fleury, page 508 du tome neuvième de "l’Histoire Ecclésiastique" édité en 1702 (années 679 à 794), "les fausses décrétales ont passé pour vraies pendant 800 ans". Et il ajoute encore: "il est vrai qu’il n’y a plus aujourd’hui d’homme médiocrement instruit en ces matières qui n’en reconnaisse la fausseté". Et encore page 507 : "La matière de ces lettres en découvre encore la supposition.

Elles parlent d’ archevêques, de primats, de patriarches ; comme si ces titres avaient été reçu dès la naissance de l’Eglise. Elles défendent de tenir aucun concile, même provincial, sans la permission du pape, et représentent comme ordinaires les appellations à Rome."

Remarquons bien que ces lignes furent écrites en 1702, soit dix-huit années seulement après la "Déclaration des Quatre Article Gallicans" de Bossuet (signés par tous les évêques de France...) où l’évêque de Meaux rappelait le bien fondé du concile de Constance, avec la supériorité du concile général sur le pape. La tourmente révolutionnaire, le concordat napoléonien et surtout, le concile romain de 1870 aboutiront à la perte d’une partie essentielle de la mémoire religieuse en France. Nous sommes heureux de pouvoir participer au rétablissement de la vérité historique par cet article et la publication des extraits de l’ouvrage encyclopédique de l’Abbé Fleury à qui nous rendons un bien sincère hommage.

Monseigneur Thierry Teyssot (fin de citations).

Que pouvons-nous retenir de cet ensemble de textes :

  • D'abord que le site « la question » ment, comme ont menti pendant des siècles les clercs falsificateurs de l'église romaine.

  • Ensuite que la prétention romaine à la « catholicité=universalité » est un gros mensonge dont les chrétiens d'obédience romaine n'ont pas conscience tant le bourrage de crânes est prégnant y compris dans les discours du pape actuel.

  • Ensuite encore que selon le grand évêque de Rome que fut Saint Grégoire le Grand (VIIIème siècle) « est criminel et blasphématoire contre Dieu le titre de pape universel (étymologiquement catholique) et précurseur de l'antéchrist ».

  • Enfin que si l'empereur Constantin a donné un privilège à l'évêque de Rome c'est bien que le pouvoir de l'empereur est supérieur à celui du pape et non l'inverse. Que l'existence de la prétention romaine au pouvoir suprême s'est établie sur les ruines de l'empire romain au Vème siécle après JC et non comme elle l'affirme sans cesse à la suite d'une parole de Jésus à l'Apôtre Pierre. Parole sur le sens de laquelle les spécialistes ne s'accordent d'ailleurs pas.

En conséquence de quoi nous pouvons être fondés à poser la question (sans jeu de mot) de savoir si tous les évêques de Rome qui ont, depuis saint Grégoire le Grand, porté le titre de « pape » ont été ou sont légitimes et si le siège de l'évêque de Rome ne serait pas vacant depuis ce temps???

Si une réponse positive venait à être donnée à cette double interrogation il s'en suivrait trois conséquences :

  • Aucun des évêques consacrés depuis St Grégoire le Grand, à commencer par ceux qui se sont fait appeler (sic) « papes » et qui ont fait acte d'allégeance au (sic) "pontife" romain, n'aurait reçu d'ordination valide et par voie de conséquence aucun prêtre ayant reçu les ordres de ces évêques ne serait réellement ordonné. Et cela serait vrai pour tous qu'ils soient fidéles de Rome ou anti-conciliaires comme les tenants de l'abbé (sic) Lefrebvre et successeurs.

  • Aucun Concile, depuis Grégoire le Grand, n'aurait été légitime à proclamer les dogmes de foi et encore moins ceux de morale.

  • Aucune des condamnations portées contre la Franc-Maçonnerie par l'église de Rome et par celles qui leur ont donné suite n'est légitime. Condamnations qui sont colportées par des centaines d'ouvrages et de sites plus ou moins injurieux envers les membres de la Maçonnerie, dont le site « la question ». Propos diffamatoires et injurieux qui ne sont jamais démentis par la hiérarchie de l'église romaine en France et à l'étranger... bien au contraire (voir les récents écrits de certains évêques).



28/01/2009

Levée d'excommunication

A sa Sainteté le Pape Benoit XVI

A Messeigneurs les Cardinaux et Evêques de France

Une décision récente de Rome lève les excommunications contre les dissidents de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX). Ce alors même que cette "fraternité" et ses satellites tiennent des propos pour le moins curieux quant à l'honorabilité de l'actuel chef de l'église latine et accusent formellement les derniers successeurs de Pierre d'apostasie et d'hérétisme.

A preuve ces récents propos datés de juin 2009 sur le site de "La Porte Latine" : "Nous avons appris, stupéfaits, le complot de pénétration de la hiérarchie catholique par la secte libérale, nous avons vu ses progrès jusqu’aux plus hauts postes et son triomphe au concile Vatican II. Nous avons eu des papes libéraux. Le premier pape libéral, celui qui se riait des « prophètes de malheur ». Les portes du bercail ont été ouvertes, et les loups ont pénétré dans la bergerie et ils ont massacré les brebis. Vint le deuxième pape libéral, le pape au visage double, le pape humaniste ; il renversa l’autel, abolit le sacrifice, profana le sanctuaire. Le troisième pape libéral est survenu, le pape des droits de l’homme, le pape des religions unies et il s’est lavé les mains, et il s’est voilé la face devant tant de ruines amoncelées, pour ne pas voir les plaies sanglantes de la Fille de Sion, l’Epouse Immaculée de Jésus-Christ. Un quatrième pape renouvelle les actes de ses prédécesseurs, enfonce le clou sur des doctrines qui dissolvent la foi catholique. ".

N'y a-t-il pas là une injustice faite aux Frères Maçons Chrétiens qui se trouvent toujours condamnés par Rome?

A notre connaissance jamais un franc-maçon de quelque obédience qu'il soit ne s'est permis de telles insultes qui vont jusqu'à invoquer "l'insulte faite à Dieu" par les papes et les pères conciliaires de Vatican II. Et aucun d'entre-nous ne s'est livré a aucune attaque contre la foi, ni contre les représentant de l'église. Et, s'il y en, a eu aucune n'a eu la gravité ni la portée de celles auxquelles se livre la FSSPX et ses représentants. Bien sûr aucun de nous ne peut être taxé d'antisémitisme.

D'autre part nous avons pu noter que certains hiérarques de l'église de Rome se félicient du retour ainsi rendu possible de nombreux chrétiens dans le sein de l'église dite catholique.

Selon les chiffres avancés par la FSSPX elle compterait 150 000 membres dans le monde dont environ 20 000 en France.

Face à cette "moisson nouvelle" la Franc-Maçonnerie mondiale affiche environ 3 000 000 (3 millions) de membres dont une majorité est issue des rangs de la chrétienté et sont encore pour beaucoup membre d'une église chrétienne. On peut estimer que plus d'1 000 000 (un million) d'entre-eux sont issus de la branche catholique du christianisme. Pour la France seule sur 140 000 membres au total 70 000 d'entre-nous au moins peuvent se réclamer du baptême catholique.

N'y aurait-il pas là, par la levée définitive des condamnations portées contre la maçonnerie, une opportunité nouvelle d'accroître encore de manière significative le nombre des retours dans le sein de l'église?

De plus cette "fraternité" (FSSPX) accuse l'église romaine de relativisme, d'indifférentisme, de libéralisme et de quelques autres déviations de la foi qui constitent le fond des accusations portées depuis Clément XII contre la Franc-Maçonnerie.

Si donc on réintègre en pleine communion au sein de l'église ceux là même qui l'accusent d'être ce qu'on reproche faussement aux maçons n'y-a-t-il pas là injustice à maintenir les Frères Maçon éloignés de la Communion Eucharistique?

C'est pourquoi Très Saint Père nous vous demandons la levée des interdictions contre la Franc-Maçonnerie.

C'est pourquoi Messeigneurs Cardinaux et Evêques de France nous vous demandons d'intervenir auprès du Saint Siège en vue de la levée de ces interdictions. C'est pourquoi aussi nous vous demandons de dénoncer publiquement, comme étant contraires à la charité chrétienne, tous les sites, plus ou moins d'obédience chrétienne et catholique, qui se livrent à de honteuses attaques contre la Franc-Maçonnerie donnant ainsi de l'église une image archaïque et peu ragoutante.

Espèrant en votre bienveillante attention veuillez agréer, Très Saint Père et Messeigneurs Cardinaux et Evêques, nos respectueuses salutations.

Emmanuel

  

06/05/2008

Dernières nouvelles du Front

Lu aujourd'hui sur le site Docteur Angélique :

Au nom de la Chartre des droits de l'homme Les gouvernements ont permis:

Mérpis des commandements de Dieu et de son Église
Droit à l'erreur de s'exprimer publiquement et par ce fait de faire ds victimes, pensons au nombre de sectes incroyables qui ont pignons sur rue et qui captive toute une jeunesse pour en faire des adeptes...
divorce
mariage civil
Avortement,
Euthanasie,
Mariage homosexuel,

Au nom de ces mêmes droits... tournons nos yeux vers le passé, ils sont à la base de toute révolution...
Aurions-nous déjà oublié, le Saint curé d'Ars qui fit sa première communion dans une grange, pour échapper à la révolution.... L'échafaud sanglant de la guillotinne... entendez-vous les Carmélites de Compiègne priez en montant une à une à l'échafaud... pour avoir refuser de se reconnaitre cette charte diamétralement opposé à Dieu.
Avons-nous oublié LA TERREUR

Sommes-nous à ce point vide de compréhension et d'objetivité pour reconnaitre ce que les Loges Maçonniques, auteures de cette chartre,
ont toujours voulu, la destruction de la foi...ET QU'ILS SONT EXCOMMUNIÉS
Si oui, eh bien ! Il n'est nullement étonnant que la colère de Dieu nous écrase.... en ce moment...

Que Benoit XVI, at vant lui, Jean-PaulII, Paul VI et cie , s,appuie sur cette charte prétendant ainis donner la paix au monde, est une aberration scandaleuse, une apostasie du Règne du Christ- Roi

Et en prime nous vous laissons le bénéfice de multiples marques qui sont la preuve du souverain mépris de l'auteur pour l'ortho-gaffe. On se demande à quoi sert le modo par ailleurs prof d'université.

Voilà un zozo qui n'est manifestement pas d'accord avec son pape qu'il déclare apostat. Et encore une fois nous somme, si nous pouvons le dire ainsi, aux premières loges. Et ça se dit chrétien???

C'est pour complaire à ce genre de cinglés que l'église catholique maintient ses condamnations contre la maçonnerie!!!

Emmanuel

Nous ne résistons pas au plaisir de vous livrer cette petite dernière :

En Christ a écrit : Je trouve avec les droits de l'homme qu'on a sacralisé l'homme au détriment de Dieu, en sorte on fait de l'homme un dieu qui prend plaisir de son bien suivant ses passions et parfois contre les commandements de Dieu.

Réponse du modérateur Arnaud Dumouch :

Voilà, cher En Christ, très exactement le problème. Pour Lucifer, la liberté est une chose en soi, quitte à se poser CONTRE DIEU. Pour Dieu, la liberté est faite pour aimer Dieu et son prochain.

On va expliquer ça aux femmes musulmannes à qui on coupe les mains pour un peu de vernis à ongles, aux victimes de la dernieres tornade sur les Phillipines que la dictature militaire au pouvoir a laissées à l'abandon... A bien d'autres encore dans la misère, sous la terreur civile comme au Tibet et/ou religieuse comme en Iran.

Et pour finir :

L'humain devant Dieu n'a aucun droit, Mr Arnaud, tout ce qu'il reçoit en fait de bienfait est de la pure miséricorde. L'humain en soi est digne que de châtiment, il ne mérite aucun bienfait. Il n'a pas de droit à soummettre à l'autorité, car l'autorité provient de Dieu. Il n'a que des devoirs.

Vous ne serez donc pas surpris de savoir que l'auteur de ce morceau de bravoure se prétend pape. Ni que les réponses qui lui sont apportées portent plus sur le fait qu'il insulte le pape et tous les catholiques et moins sur celui qu'on soit en face d'un mental un peu dérangé.