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14/03/2016

ABJECT... Encore plus !!!

Fait suite à notre page : http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2016/02/06/abject-un-eveque-scandalise-les-petits-3065971.html

 

Le 9 mars dernier l'évêque de Bayonne a adressé une lettre d'excuse à ses paroissiens. Lettre dont nous donnons ici la copie in extenso.

Pour faire simple il s'y présente comme la blanche colombe attaquée par les crapauds, par la meute des médias, en vous disant : Français qui ne m'avez pas compris vous êtres des c..s.  

Pauvre évêque qui s'alarme de la grande fatigue de ses paroissiens alors qu'il est lui-même à l'origine de cette fatigue ?

Pauvre évêque qui s'estime harcelé par la meute médiatique alors qu'il a lui-même déclenché un tollé national en comparant daech et les lois républicaines sur l'avortement ? Alors même que cette presse n'a fait que son travail en dénonçant l'idiotie d'un tel rapprochement.

Pauvre évêque qui déclare connaître le drame des femmes en situation d'avorter mais préfère quand même les voir livrées aux aiguilles à tricoter des faiseuses d'anges plutôt qu'aux soins hospitaliers qui, au moins, conserveront leur capacité d'enfanter quand elles le décideront.

Pauvre évêque qui continue de refuser la contraception sous toutes ses formes en oubliant que les herbes aux anges et les préservatifs furent inventés dans les monastères et les couvents pour permettre la luxure sans risque.

Pauvre évêque qui dresse de l'avortement un tableau sordide, sans être totalement faux, en omettant de dire qu'avant la loi Veil sur l'IVG c'était encore bien pis avec les aiguilles à tricoter, le curetage qui s'en suivait, les morts par septicémie, les mutilées à vie privées définitivement de la possibilité d'enfanter.... et bien souvent des familles orphelines de leur mère.

Pauvre évêque qui ne sait pas que si l'élève (nous tous) n'a pas compris, le maître (lui) n'a pas enseigné. Donc si nous n'avons pas compris son tweet c'est qu'il l'a mal formulé ou pire formulé de telle sorte qu'il génère un trouble à l'ordre public.

Pauvre évêque qui oublie que si l'avortement est un drame pour la plupart des femmes, et plus encore des embryons sacrifiés, c'est en grande partie la faute de son église, des religions en général, qui refuse(nt) aux femmes cette liberté fondamentale d'être mères quand elles le désirent et non d'être soumises à « la loi du mâle » sous couvert de volonté divine.

Pauvre évêque qui se pose en victime des « ennemis de son église ». Ennemis générés par son obscurantisme et plus encore par les déviances de ses clercs et par le défi au sens commun que constituent ses dogmes.

Pauvre évêque qui parle d'intolérance, de débat confisqué alors que son église exclue à tours de bras tout ce qui ne pense pas comme elle, alors qu'elle fait peser sur toute la société tout le poids de son magistère bien trop humain pour être l'expression vraie de la volonté divine (si tant est que cette volonté soit).

Pauvre évêque qui ne se rend même pas compte qu'au delà des quelques bigots de son diocèse c'est le peuple de France dans son entier, qui a très largement approuvé les lois Veil, qui a été choqué. Que c'est à lui (le peuple de France) que doivent être présenté des excuses, à genoux, en chemise, couvert de cendres, devant la représentation nationale et en particulier de madame Simone Veil qui, plus que tout autre, a été atteinte dans son honneur et sa sensibilité de femme par ce tweet scandaleux.

Pour plus ci-dessous la lettre du bon apôtre...

Bayonne, le 9 mars 2016

 

Chers diocésains,

 

     En cette année sainte de la Miséricorde et alors que nous abordons la seconde partie de notre Carême, laissez-moi vous adresser une parole, après la tempête médiatique qui s'est levée ces dernières semaines et dont j'ai conscience qu'elle a fini par fatiguer beaucoup d'entre vous.

     C'est mon tweet du 12 janvier dernier qui a été, sinon la cause de tout ce tumulte, au moins l'élément déclencheur de cette polémique qui a fini par prendre des allures de « harcèlement médiatique ». Sans doute était-ce dans le contexte d'une nouvelle campagne gouvernementale de promotion de l'IVG, passée quasi inaperçue, que j'eus la volonté de souligner - de manière trop lapidaire étant donné le format contraignant d'un message de 140 caractères espaces compris - l'incohérence d'une politique qui nous protège contre la violence terroriste de Daech et continue d'exposer des milliers d'enfants innocents à la violence de l'avortement. Ce tweet serait passé inaperçu, si la presse locale ne s'en était emparée et si une parlementaire de Bayonne ne l'avait porté, à la connaissance de madame la Ministre de la santé et de ses collègues de l'assemblée nationale dans le cadre des questions au gouvernement, le 20 janvier dernier. S'ensuivirent des attaques ad hominem, un refus obstiné de dialogue et de débat, un déni de liberté d'expression et d'opinion, arguant d'une interprétation tendancieuse de mon tweet, m'accusant, en me faisant dire ce que je n'avais pas écrit, de comparer les femmes ayant recours à l'avortement aux terroristes de Daech ! Comme j'ai eu l'occasion de m'en expliquer dans une vidéo, toujours en ligne sur le site du diocèse, jamais je n'ai eu l'intention de stigmatiser les femmes ayant recours à l'IVG, dont je sais, de par mon expérience pastorale, qu'elles sont la plupart du temps l'objet d'une pression souvent insupportable ne leur laissant pas beaucoup d'autre alternative devant une grossesse non désirée et vécue comme une détresse.

     Mon intention était seulement de souligner la gravité d'un acte, dont je ne cherchais pas à désigner les coupables. J'entendais seulement rappeler une vérité occultée soigneusement dans notre société et cachée au grand public, à savoir que l'IVG consiste le plus souvent, selon les techniques en cours, à empoisonner ou à extraire de l'utérus de sa mère, moyennant un démantèlement de ses membres, un fœtus déjà formé ; ce qui faisait dire au Pape François et au Patriarche Kiril, dans la récente et historique déclaration de Cuba : « Nous appelons chacun au respect du droit inaliénable à la vie. Des millions d'enfants sont privés de la possibilité même de paraître au monde. La voix du sang des enfants non nés crie vers Dieu (cf. Gn 4, 10) » (n. 21). On aura reconnu la référence explicite au récit du meurtre d'Abel par son frère Caïn dans la Genèse.

     Avec le recul, je reconnais toutefois que ce tweet a été mal compris (d'autant plus que beaucoup n'en ont eu connaissance que par une presse déformante et partiale et qu'on peut légitimement me faire grief de ne pas avoir assez envisagé le scandale d'une telle incompréhension). J'en demande volontiers pardon à tous ceux qui en auraient été blessés. Je veux seulement qu'ils ne doutent pas de ma bonne foi et que mon seul souci en l'occurrence fut de prendre la défense des plus petits, des plus fragiles et des plus innocents, surtout quand ils sont soumis à la violence. Et l'avortement est une vraie violence, d'autant plus injuste qu'elle est autorisée par la loi. Je n'oubliais pas, comme je m'en suis aussi expliqué, les conséquences désastreuses, tant physiologiques que psychologiques et spirituelles, pour les femmes ayant avorté et souvent condamnées à porter bien seules une responsabilité largement partagée. Et cela aussi est une violence, le plus souvent subie. Mon ministère de prêtre m'a souvent confronté à ces situations de détresse post-lVG et m'a montré combien la Miséricorde du Seigneur est la seule voie ultime de guérison. Vous trouverez ci-joint une lettre poignante reçue dans le contexte tumultueux que nous venons de vivre et qui en apporte une éloquente confirmation.

     Ce que d'aucuns ont considéré comme une imprudence, et je veux bien accepter ce reproche qui m'a été fait au Conseil presbytéral et par quelques proches, ne justifie pas pour autant le déferlement de haine, d'attaques ad hominem, d'intimidation, d'intolérance, de réactions disproportionnées, de contre-vérités complaisamment relayées par une certaine presse à mon encontre ...jusqu'à dénoncer une œuvre d'art contemporain, mise en place depuis plusieurs mois dans la cathédrale par un artiste polonais, sous forme de vidéo, dont on peut certes discuter l'esthétique, mais qui n'avait d'autre intention que d'illustrer l'accomplissement en Jésus du mystère de la Miséricorde divine !

     On voudra bien reconnaître que je n'ai jamais cherché, quant à moi, dans mes mises au point, par l'intermédiaire tant du site internet diocésain que de mon compte twitter, à alimenter la polémique, en évitant soigneusement de prendre mes adversaires de front. Même après l'incident du carnaval de Saint-Jean de Luz, j'ai voulu dédramatiser en me contentant de circonscrire l'événement dans un genre littéraire qui allie traditionnellement l'humour à la dérision ; de même lors de la manifestation organisée le 8 mars pour la Journée de la femme par des associations féministes et le mouvement LGBT local, et qui visait entre autre à sanctionner l'évêque de Bayonne. J'ai bien conscience qu'en amont et en aval de ces incidents, il y a des lobbies particulièrement agressifs à l'endroit des positions de l'Eglise catholique que je défends comme évêque. Comme l'écrivent le Pape François et le Patriarche Kyril dans leur déclaration commune : « Nous sommes préoccupés par la situation de tant de pays où les chrétiens se heurtent de plus en plus souvent à une restriction de la liberté religieuse, du droit de témoigner de leurs convictions et de vivre conformément à elles [...] Nous sommes préoccupés par la limitation actuelle des droits des chrétiens, voire de leur discrimination, lorsque certaines forces politiques, guidées par l'idéologie d'un sécularisme souvent agressif, s'efforcent de les pousser aux marges de la vie publique » (n. 15). Je souhaite en tout cas que vous ne doutiez pas que, dans ces circonstances, la parole évangélique qui résonne le plus en moi,même si ce n'est pas toujours facile, est le commandement de Jésus dans le Sermon sur la montagne :« Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament » (Le 6, 27-28).

     Ce tweet aura au moins révélé le climat d'intolérance qui caractérise notre société secouée par une grave perte de repères et où règne une sorte de «dictature du relativisme». Comme me le confiait un évêque dans un message de soutien : « Le plus violent est l'intolérance à tout débat et à toute parole libre sur le drame de l'avortement dans notre société ». Et le Pape François dans La joie de l'Evangile de pointer : « Fréquemment, pour ridiculiser allègrement la défense que l'Église fait des enfants à naître, on fait en sorte de présenter sa position comme quelque chose d'idéologique, d'obscurantiste et de conservateur. Et pourtant cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu'un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n'importe quelle situation et en toute phase de son développement. Elle est une fin en soi,et jamais un moyen pour résoudre d'autres difficultés » (n. 213. C'est ce qu'il me rappelait, non sans une certaine véhémence, lors de ma courte entrevue sur la Place Saint-Pierre le 24 février dernier, en citant ses propres paroles aux journalistes, dans l'avion qui le ramenait du Mexique :« L'avortement n'est jamais un moindre mal, c'est un crime, c'est le mal absolu ».

     Ce tweet semble avoir rouvert un débat confisqué et interdit depuis plus de 40 ans, comme l'atteste la tribune sur « le droit à l'avis » qu'avec six autres évêques - n'ayant pas eu le temps nécessaire d'en contacter d'autres -, nous avons signée dans le Figaro du 30 janvier dernier. C'est que, depuis le vote de la Loi Veil en 1975, l'avortement est une affaire entendue et est devenu un sujet tabou. J'ai pourtant la conviction, si j'en crois les très nombreuses réactions positives que j'ai reçues du diocèse et bien au-delà, qu'une parole est attendue et qu'elle peut avoir un effet libérateur et encourageant. Je pense notamment à de nombreux jeunes rencontrés ici ou là, et qui peinent à construire leur vie dans une société où les repères de sens sont si souvent brouillés, qui attendent une parole de père. En ce sens, je me réjouis de recevoir aujourd'hui du Conseil « Famille et Société » de la Conférence des évêques de France un ensemble de fiches pédagogiques sur la question de l'avortement (intitulées : « Réfutations d'affirmations usuelles concernant l'avortement »), réalisées par Mgr Michel Aupetit avec le Pôle Santé du Service National Famille et Société. Ces fiches sont destinées à offrir aux chrétiens des éléments de réflexion et de discernement en vue d'un dialogue et d'un débat autour des questions touchant l'avortement.

     J'en profite pour remercier tous ceux qui m'ont apporté le soutien de leur prière, de leur amitié et de leur encouragement. Je les remercie certes de se mobiliser, mais que ce soit surtout pour défendre et promouvoir les causes justes qui appartiennent à la mission prophétique de l'Eglise, et toujours de manière pacifique, dans le respect des personnes et en évitant soigneusement toute posture de politique partisane.

     Ceci dit, pour promouvoir une « culture de vie », nous ne saurions limiter notre action à la seule expression publique d'une conviction conforme à la raison et à la foi. Comme nous y invitait saint Jean Paul Il dans sa lettre encyclique prophétique L’Évangile de la Vie, il s'agit non seulement d'annoncer et de célébrer mais encore de servir concrètement l’Évangile de la Vie. Ce que les prêtres font dans leur ministère pastoral quotidien, par l'accueil et l'accompagnement des personnes pour les mettre en relation avec le Christ miséricordieux, beaucoup de consacrés et de fidèles laïcs le font, et pour certains à travers leur engagement dans telle ou telle association (CLER, AFC, ALLIANCE VITA, etc.). C'est la raison pour laquelle, j'ai apporté mon soutien à l'association « Naissance et vie 64 » qui cherche à mettre en place à Bayonne une maison d'accueil maternel pour femmes enceintes en difficulté. C'est aussi pourquoi la Pastorale familiale a ouvert un « Accueil Louis et Zélie » avec une quinzaine de bénévoles formés, pour accueillir, écouter, accompagner, voire orienter des personnes souffrant de diverses blessures de l'affectivité. Nous optons ainsi résolument pour une Eglise « vue comme un hôpital de campagne », selon la belle expression du Pape François. Car si le Saint-Père affirmait : « Ce n'est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine », il ajoutait aussitôt : « Mais il est vrai aussi que nous avons peu fait pour accompagner comme il convient les femmes qui se trouvent dans des situations très dures, où l'avortement se présente à elles comme une solution rapide à leur profonde angoisse, en particulier quand la vie qui croît en elles est la conséquence d'une violence, ou dans un contexte d'extrême pauvreté. Qui peut ne pas comprendre ces situations si douloureuses ? » (La joie de l'Evangile, n. 214). Et dans ce domaine, il y a tant à faire.

     Il me faut conclure. Le Jubilé de la Miséricorde, où se révèlent paradoxalement nos blessures de communion, nos divisions, nos maladresses - et j'assume les miennes -, est l'occasion pour nous de demandes de pardon - et je ne m'en exempte pas - et de réconciliations salutaires. Dans les relations interpersonnelles blessées, soyons résolument des facilitateurs ou des médiateurs de passerelles plutôt que d'aider à consolider les murs qui nous séparent. C'est la grâce que je demande au Père « lent à la colère et plein de miséricorde ».

     Soyez assurés, chers diocésains, de mes sentiments dévoués et fraternels dans le Christ et Son Eglise et de ma prière à toutes ces intentions, dans la confiance que se lèvera le matin de Pâques !

+ Marc Aillet

En voilà un qui, assurément, quand les cloches iront à Rome sera, avec ses deux ailes, qualifié pour être chef d'escadrille.

 

22/09/2015

LA HONTE

 

Une fois de plus le site du Docteur Angélique (pas tant que ça en fait), site ultra-catho, fascisant, pro-FN... se distingue par son imbécillité.

Le nommé Arnaud DUMOUCH, soit disant théologien, ne vient-il pas d'affirmer qu'il fallait abroger les lois sur l'IVG au motif d'une ignominieuse loi nazie de 1942 autorisant la pratique de l'euthanasie sur les handicapés. Comme si comparaison idiote pouvait faire raison.

Comment un être doué d'un peu d'intelligence peut-il mettre sur le même pied d'égalité une loi obligeant à assassiner des enfants nés, des adultes porteurs de handicap et des textes visant à prévenir les grossesses non désirées (contraception), au pire à permettre à des femmes d'interrompre une grossesse non désirées (IVG)? De plus ne vient-il pas d'expliquer que l'IVG c'est 7 millions « d'enfants » précipités dans le shéol en 30 ans sans bien sûr tenir compte de la réalité de l'avortement d'avant les lois Veil et Neuwirth.

Or cette réalité c'était 65 000 avortements « sauvages » connus par leurs suites hospitalières (curetages et autres soins). A ce nombre déjà considérable il faut ajouter tous les avortements qui ne donnaient pas de suite hospitalière et tous ceux qui étaient réalisés dans des cliniques françaises ou étrangères (Suisse, Angleterre, Espagne....). Sans tenir aucun compte des centaines de femmes décédées par suite d'infection ou définitivement privées de la possibilité d'enfanter.

Il n'y a pas de statistiques fiables sur ces avortements « invisibles ». Des estimations réalistes des organismes de santé publique font état d'un nombre de l'ordre de 150 000 à 180 000 avortements sauvages par an dans notre pays.

Et ce sous le coup d'une criminalisation de l'avortement qui envoyait devant les tribunaux tant les avorteurs que les avortées.

Cette "industrie" de l'avortement générant des profits considérables, dont un flot d'espèces sonnantes et trébuchantes s'est probablement retrouvé en guise « d'excuses » dans les quêtes dominicales et les dons pour « bonnes oeuvres », on comprend pourquoi ce genre de cathos arriéré est si acharné à vouloir la disparition et des lois Veil sur l'avortement et des lois Neuwirth sur la contraception...  

Aujourd'hui sous l'égide des lois IVG et de statistiques fiables on dénombre en moyenne 220 000 avortements annuels, sécurisés par l'hospitalisation des patientes, soit de l'ordre de 50 000 de plus qu'avant l'existence des lois relatives à la contraception et à l'IVG.  

Nous sommes donc très loin des 7 millions d'enfants affichés par la cathoclique dumouchienne. 

Il reste que l'avortement est un drame, d'abord personnel pour les femmes qui y sont amenées par diverses raisons, ensuite social car cela démontre que toutes les mesures prises en faveur de l'enfant à naître – et elles sont nombreuses n'en déplaise à la papolâtrerie – restent impuissantes à combattre efficacement le drame humain de l'avortement.  

C'est bien la raison pour laquelle tout homme sensé ne peut que défendre la promotion de la contraception menée, notamment, par le Planning Familial afin qu'on s'approche de plus en plus du « petit reste » qui ne serait constitué que des avortements pour cause médicale sérieuse.  

Honte à cette église et à son pape qui promeuvent et soutiennent les thèses dumouchiennes d'une loi divine d'airain, issue des brumes de l'humanité, opposée aux lois humaines et humanistes qui, en la circonstance et il faut le rappeler avec force, n'obligent personne à y recourir.

N° de téléphone public : Le numéro 0800 08 11 11 pour répondre à toutes les demandes d’information, de conseil, de soutien et d’orientation en matière d’IVG, mais aussi de sexualité et de contraception.

 

 

05/02/2014

Le Vatican un état voyou???

Attendu que :

1 - Le vatican vient de faire l'objet d'un sévère rappel à l'ordre des hautes instances de l'ONU pour les crimes de pédophilie :

05 février 12:56 -Infos Orange

 

L'ONU presse le Vatican de déférer les pédophiles à la justice

Le Comité demande au Vatican "de relever immédiatement de leur fonction toute personne suspectée d'abus sexuel et de déférer leur cas aux autorités judicaires compétentes à des fins d'enquête et de poursuites". Le Comité souligne dans son rapport publié mercredi à Genève "sa profonde préoccupation quant aux abus sexuels d'enfants par des membres de l'église catholique romaine placés sous l'autorité du Saint Siège pape, avec des religieux impliqués dans l'abus de dizaines de milliers d'enfants dans le monde". De paroisse en paroisse "Le Comité est profondément préoccupé que le Saint Siège  vatican n'ait pas reconnu l'étendue des crimes commis et n'ait pas pris les mesures nécessaires pour traiter les cas d'abus sexuels d'enfants et protéger ces enfants, et ait retenu des politiques et des pratiques qui ont conduit à la poursuite de ces abus et à une impunité pour leurs auteurs", affirme le rapport. Il dénonce notamment les transferts de paroisses en paroisses dans un même pays ou dans un autre pays, pour cacher ces crimes et les occulter des autorités judiciaires. "La pratique de la mobilité des auteurs de sévices a permis à de nombreux prêtres de rester en contact avec des enfants et de continuer à les abuser", affirme le rapport. Il fait suite à l'examen le mois dernier par le Comité -constitué de 18 experts indépendants des droits de l'Homme de divers pays- de la position sur ces questions du Vatican, Etat représenté à l'ONU.

Commentaire d'un internaute : S'il faut constater de la part de l'église catholique romaine des progrès concernant la pédophilie dans ses rangs, beaucoup reste encore à faire. Espérons que François s'y mettra efficacement. Néanmoins je reste perplexe devant tous ces manifestants de la mouvance catholique qui s'agitent contre les mesures gouvernementales au nom de la protection de l'enfant et restent muets sur ce sujet. Etrange.......

2 - Par la voix du pape ce minuscule territoire s'ingère dans les affaires intérieures des états, notamment de la France au sujet de la laïcité, de l'IVG, de la contraception, du mariage pour tous, maintenant de la pseudo "théorie du genre"... en télécommandant des manifestations où se rejoignent toutes les pires mouvances de l'extrémisme politique et religieux;

3 - Par ailleurs de nombreuses autres dérives, notamment financières et morales, affectent la probité et la crédibilité de cette instance religieuse qui ne peut se prétendre ni "catholique" (en raison de son système d'exclusions, d'anathèmes, de son rejet de tout ce qui n'est pas sa pensée étroite...), ni "infaillible" (en matière de morale, de mœurs, de lois civiles...);

Toutes caractéristiques qui font du vatican un "état voyou" et du pseudo-catholicisme une religion déconsidérée. Nous distinguons ici l'organisation romaine, fondée sur les ruines de l'Empire Romain de Constantin, qui est seule en cause et l'institution EGLISE Une, Sainte, Universelle et Apostolique, seule EGLISE fondée par JC et les Apôtres regroupant tous les Chrétiens et s'adressant sans exclusive ni interdit à tous les hommes. Nous exprimons aux Chrétiens, dont ceux d'obédience romaine, qui se reconnaissent dans les Evangiles notre profond respect.  

En raison des graves atteintes portées contre les enfants, la morale, la démocratie, les libertés, les droits de l'homme... par les menées du vatican et de certains de ses affidés, nous pensons utile d'attirer l'attention de nos lecteurs sur la pétition adressée à Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies en vue de faire retirer au vatican son statut immérité d'observateur permanent du Conseil. Nous les invitons à signer et adresser la pétition ici mise en ligne :

http://www.prochoix.org/pages.action/pages.pekin+5/onu.va...

Emmanuel

Note : les mots rayés sont de notre fait.

 

24/09/2013

Mensonge et déni de vérité

Une nouvelle fois une décision d'état est contestée par des ultras religieux.

Le Conseil National de l'Ethique, chargé de réfléchir aux grandes questions sociétales et de conseiller les hautes instances de l'état, vient d'être renouvelé ainsi que le prévoit ses statuts par la moitié de ses membres. Alors que le précédent conseil, dont les membres sont nommés, comportait des religieux représentants les différentes confessions, le nouveau conseil n'en compte plus un seul qui ont été remplacés par des laïcs.

Cette situation nouvelle est violemment dénoncée par les calotins de tous bords qu'ils soient encalottés, turbannés, ou toqués. Il s'agit selon eux d'une attaque contre les religions en général et le christianisme (entendez catholicisme) en particulier.

C'est là un mensonge et un déni de vérité.

1° - Toutes les religions sont concernées et aucune d'entre-elles n'est particulièrement visée.

2° - Ce comité est chargé notamment de travailler sur les questions d'éthique de la vie, de son origine jusqu'à sa fin ce qui concerne aussi bien la bioéthique, que l'IVG ou le mourir dans la dignité en passant par les recherches sur l'embryon et les cellules ou la PMA ou la GPA. Sur ces questions la position des religieux est bien connue : Niet! au non d'un plan d'accomplissement divin supposé exister. Ce positionnement  radical s'est récemment manifesté contre le "mariage pour tous". Est-il donc bien nécessaire d'avoir au sein du comité des gens dont l'avis négatif est largement connu? La réponse est évidemment non puisqu'ils n'apportent rien au débat.

3° - Les laïcs qui ont été nommés pour siéger dans le comité renouvelé le sont en fonction de leurs qualités propres et de leurs options personnelles, dont religieuses. L'état laïc est donc dans le respect absolu de ses principes, dont laïcité de ses organes, en ne faisant ici siéger que des laïcs. Etat laïc = comité(s) laïc(s).

Ne soyons cependant pas naïfs... c'est là un coup sur le bec des religieux. Religieux à qui rien n'interdit de s'exprimer publiquement en tant que citoyens et en tant que collectifs. Espérons que ça leur apprendra à respecter les principes républicains. A respecter le rôle de l'état et la mission des parlementaires qui ont été élus pour légiférer dans l'intérêt de tous. Intérêt collectif qui se passe très bien de la houlette de ces penseurs de morale qui feraient bien de nettoyer leurs écuries avant de se mêler du ménage chez les autres.

16/04/2008

La question de l'avortement et l'anti-maçonnisme.

De l'antimaçonnisme au moyen de la lutte religieuse contre la contraception et l'avortement .

De très nombreuses églises et religions se déclarent, au motifs respectables du droit à la vie et de son respect, opposées aux lois relatives à la contraception et à l'IVG sous le prétexte que ces textes auraient été concoctés dans les loges maçonniques.

Outre que c'est faire injure aux promoteurs de ces textes, notamment Mr Neuwirth et Mme Veil, que de les penser inféodés, à la maçonnerie ou à quelque autre mouvement, il s'agit d'un mensonge grossier, propagé à l'origine par des maçons qui y ont trouvé occasion de se faire mousser à peu de frais.

Il est vrai qu'un ancien Grand Maître d'une des principales obédiences françaises fut, avec d'autres, l'un des artisans de ces évolutions sociétales. Mais il le fut d'abord en raison de ses hautes compétences médicales, internationalement reconnues, sans que son appartenance et ses fonctions maçonniques y soient pour grand chose.

 Il y a donc là, aux fins de discréditer les lois consécutives et d'alimenter l'anti-maçonnisme, utilisation abusive et bassement mensongère de la qualité maçonnique d'un homme de grande réputation .

Il est vrai que des maçons se sont exprimé publiquement, de manière individuelle ou collective, sur ces questions de société. Ils ne l'ont fait ni plus ni moins que n'importe quel autre citoyen donnant son sentiment sur tel ou tel aspect de la vie publique. Cela n'implique nullement que des lois soient sorties toutes armées des loges maçonniques.

Force est de constater que là encore les mouvements d'inspiration chrétienne, notamment catholiques, ouvertement soutenus par leurs églises, se font les complices, voire les acteurs propagandistes, de ces mensonges et de cette désinformation qui tient pour rien l'opinion publique et ses évolutions, l'indépendances des élus de la nation qui, comme une partie importante des citoyens, se réclament eux aussi des idéaux chrétiens.

Mettons donc les choses au point :

- L'église catholique, et dans son sillage les autres églises et religions, est (sont) opposée(s) à la contraception pour la raison du droit à la vie, de la vie don de dieu, parce que l'acte sexuel n'a qu'une fin "naturelle", la procréation, qui serait accomplissement de la volonté divine... Tout acte, voire toute intention d'acte, visant à empêcher cette fin est considéré comme faute, péché, crime... Il s'ensuit donc qu'aux yeux des églises et religions seules les relations sexuelles dans le mariage, et à l'intérieur de celui-ci, celles réalisées sans le recours aux méthodes non naturelles (pillule, préservatif...), sont licites.

Il y a là de la part de ces églises et religions une grande hypocrisie puisqu'aussi bien les fameuses méthodes, dites "naturelles", tant recommandées par les cléricaux, essentiellement fondées sur l'observation des cycles mensuels, font elles-mêmes obstacle au "plan divin". Tout comme le font de même les non moins fameuses recommandations papales d'abstinence et de chasteté conjugale ou non.

De même les églises sont opposées à l'interruption volontaire de grossesse médicalement assisté (IVG) au nom des droits précédents. Et ce sans aucune prise en compte des conditions de survenance de la grossesse, de la situation de la famille où elle survient, de celle de la femme, qu'elle soit consentante dans le meilleurs de cas, ou obligé de la subir dans la pupart des cas. On nous objectera que faire un enfant est un acte responsable qui engage toute la personnalité des parents. C'est vrai. Mais la réalité des situations dément depuis des millénaires cette vision idéale.

Prôner comme le font les clercs que la conception est la finalité de l'acte d'amour c'est en fait réduire cet acte à la seule dimension utilitaire de reproduction de l'espèce et c'est tenir pour rien les autres raisons qui interviennent dans la décision plus ou moins consciente de faire un enfant.

De tous temps les hommes ont cherché à contrôler leur fécondité. A tenir un équilibre entre la continuation de l'espèce et la survie immédiate. Ce fut vrai pour les premiers hommes, cueilleurs-chasseurs, pour qui l'enfant était un gage de renforcement du clan en même temps qu'il ne devait pas être un handicap pour sa mobilité dans la recherche de l'indispensable nourriture. Ce l'est encore pour les peuples évolués, dispensés pour beaucoup de l'angoisse alimentaire immédiate, mais toujours confrontés à des conditions de vie quelques fois précaires mais le plus souvent difficiles, voire très difficiles.

De tous temps les femmes ont donc eu recours à l'herbe des anges et à l'avortement. Jusqu'à une date récente la contraception, bien qu'interdite, était admise dès lors qu'elle restait discrète et n'était pas de notoriété publique. Jusqu'à une date récente encore, l'avortement, même s'il était officiellement condamné, règlait bien des drames humains, ou arrangeait bien des intérêts familliaux, dans des arrières cuisines, sous le regard compatissant d'un crucifix, mais au prix d'une terrible boucherie qui condamnait aussi sûrement l'enfant à naître que la mère élevée au rang de criminelle.

Boucherie face à laquelle on n'a pas beaucoup vu les églises et religions, généralement placées du côté des puissants, s'élever avec force, hormis quelques vagues textes, alors qu'on les voit s'ériger en virulents censeurs de lois qui tentent seulement d'apporter un peu d'ordre dans le chao des détresses humaines nées de grossesses non désirées, un peu d'humanité et de sécurité dans un acte où le barbare le disputait souvent au sordide.

Si la contraception doit être considérée comme normale pour assurer les équilibres démographiques, il faut affirmer avec force que l'avortement, sous toutes ses formes et surtout lorsqu'il est utilisé comme moyen contraceptif ordinaire, est un fléau plus que millénaire qui est et qui reste un crime contre la vie humaine.

Ce n'est pas pour autant qu'il faille déplacer le débat sur le terrain de la guerre idéologique à base de projet théocratique et tenir pour rien ni l'état des connaissances scientifiques, ni l'ensemble des situations humaines, sociales, économiques et autres qui peuvent amener un femme, porteuse de la vie, à envisager la supression de cette vie.

Que dit la science à ce sujet? Qu'on ne sait pas déterminer avec précision le moment du passage de l'état d'amas de cellules à l'état d'être humain en gestation. Qu'on ne sait pas dire ce qui les distingue? Est-ce le premier battement de coeur? Autre chose? A cela les religions répondent "est enfant à naître la rencontre née de l'acte d'amour", voire même "dès l'intention des deux parents d'accomplir cet acte" au nom d'une supposée intention divine qui illuminerait l'acte sexuel d'une lumière particulière. Pourquoi pas? Mais alors il faudrait prouver que cette "intention divine" a une quelconque réalité. Prudents, les scientifiques, se basant sur leurs constations, statuent pour la plupart entre 10 et 12 semaines après la rencontre des deux gamètes. Et c'est la limite au delà de laquelle il n'est plus en principe possible de pratiquer un avortement en milieu hospitalier (voir cependant la grande variété des dispositions légales pays par pays).

Ce n'est donc pas sur ce terrain là que doit porter le débat, voire le combat, jusqu'à plus ample information de source divine et/ou scientifique. Le combat doit porter sur ce qui fait la décision d'avortement. Et là on ne peux pas mettre sur le même pied d'égalité la grossesse issue d'un viol, d'un abus de faiblesse, d'un moment de passion amoureuse, voire même de soumission amoureuse. On ne peut pas non plus comparer la gamine irréfléchie et la femme mure sachant se qu'elle fait. Pas plus qu'on ne peut accepter comme équivalentes la situation de détresse d'une femme déjà mère et en situation précaire et celle la femme nantie soucieuse de son apparence et/ou de son confort, la femme peu éduquée et informée et l'intellectuelle parfaitement au courant des moyens contraceptifs "d'avant et d'après"....

D'où la nécessité de faire porter le débat sur l'éducation, l'information, l'aide, l'assistance... mais aussi sur les dispositifs d'accueil de l'enfant à naître,  également sur les conditions de vie de la grande majorité des hommes et des femmes de notre temps de telle sorte qu'aucun d'entre eux ne puisse plus être placé devant la nécessité de l'avortement.

Ce n'est donc pas en pratiquant le mensonge et la désinformation, en accusant faussement la FM d'être à l'origine de lois prétenduement iniques, que les églises et religions, lutteront efficacement contre le fléau de l'avortement. On y parviendra au contraire en réunissant les hommes et les femmes de bonne volonté et de toutes origines sur un projet de société "humaniste" au sens le plus élevé du terme.

Mais le veulent-elles? Ne sont-elles pas plutôt portées à instrumentaliser l'avortement pour en faire une machine de guerre contre des sociétés démocratiques, laïques dénoncées par elles comme étant "sans Dieu"? Dieu sur la définition duquel elles ne parviennent d'ailleurs pas à s'entendre et le leur étant évidemment le meilleur.

Il n'est pas sûr que les hommes aient besoin de dieux pour être hommes. Mais assurément "Dieu a besoin des hommes" pour se révéler. Il n'y a pas de révélation possible pour des hommes en désespérance. Il n'y a donc pas de devoir plus impérieux pour le "croyant", quelle que soit sa croyance, que de lutter contre les causes de la désespérance.

Comme disait l'Abbé Pierre "Le ciel oui mais pas sans les hommes".

Dans cette lutte contre la désespérance si des Franc-Maçons ont pu être de quelque utilité, au moyen de propositions de lois de progrès, nous devons, loin des anathèmes, nous en réjouir et travailler ensemble pour améliorer, compléter, rectifier s'il le faut les textes et les moyens afin que les hommes, allégés des fardeaux de la vie, puissent se tourner vers le ciel. Il faudra simplement veiller à ce que chacun puisse librement choisir la couleur de son ciel.

Emmanuel