14/03/2016
ABJECT... Encore plus !!!
Fait suite à notre page : http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2016/02/06/abject-un-eveque-scandalise-les-petits-3065971.html
Le 9 mars dernier l'évêque de Bayonne a adressé une lettre d'excuse à ses paroissiens. Lettre dont nous donnons ici la copie in extenso.
Pour faire simple il s'y présente comme la blanche colombe attaquée par les crapauds, par la meute des médias, en vous disant : Français qui ne m'avez pas compris vous êtres des c..s.
Pauvre évêque qui s'alarme de la grande fatigue de ses paroissiens alors qu'il est lui-même à l'origine de cette fatigue ?
Pauvre évêque qui s'estime harcelé par la meute médiatique alors qu'il a lui-même déclenché un tollé national en comparant daech et les lois républicaines sur l'avortement ? Alors même que cette presse n'a fait que son travail en dénonçant l'idiotie d'un tel rapprochement.
Pauvre évêque qui déclare connaître le drame des femmes en situation d'avorter mais préfère quand même les voir livrées aux aiguilles à tricoter des faiseuses d'anges plutôt qu'aux soins hospitaliers qui, au moins, conserveront leur capacité d'enfanter quand elles le décideront.
Pauvre évêque qui continue de refuser la contraception sous toutes ses formes en oubliant que les herbes aux anges et les préservatifs furent inventés dans les monastères et les couvents pour permettre la luxure sans risque.
Pauvre évêque qui dresse de l'avortement un tableau sordide, sans être totalement faux, en omettant de dire qu'avant la loi Veil sur l'IVG c'était encore bien pis avec les aiguilles à tricoter, le curetage qui s'en suivait, les morts par septicémie, les mutilées à vie privées définitivement de la possibilité d'enfanter.... et bien souvent des familles orphelines de leur mère.
Pauvre évêque qui ne sait pas que si l'élève (nous tous) n'a pas compris, le maître (lui) n'a pas enseigné. Donc si nous n'avons pas compris son tweet c'est qu'il l'a mal formulé ou pire formulé de telle sorte qu'il génère un trouble à l'ordre public.
Pauvre évêque qui oublie que si l'avortement est un drame pour la plupart des femmes, et plus encore des embryons sacrifiés, c'est en grande partie la faute de son église, des religions en général, qui refuse(nt) aux femmes cette liberté fondamentale d'être mères quand elles le désirent et non d'être soumises à « la loi du mâle » sous couvert de volonté divine.
Pauvre évêque qui se pose en victime des « ennemis de son église ». Ennemis générés par son obscurantisme et plus encore par les déviances de ses clercs et par le défi au sens commun que constituent ses dogmes.
Pauvre évêque qui parle d'intolérance, de débat confisqué alors que son église exclue à tours de bras tout ce qui ne pense pas comme elle, alors qu'elle fait peser sur toute la société tout le poids de son magistère bien trop humain pour être l'expression vraie de la volonté divine (si tant est que cette volonté soit).
Pauvre évêque qui ne se rend même pas compte qu'au delà des quelques bigots de son diocèse c'est le peuple de France dans son entier, qui a très largement approuvé les lois Veil, qui a été choqué. Que c'est à lui (le peuple de France) que doivent être présenté des excuses, à genoux, en chemise, couvert de cendres, devant la représentation nationale et en particulier de madame Simone Veil qui, plus que tout autre, a été atteinte dans son honneur et sa sensibilité de femme par ce tweet scandaleux.
Pour plus ci-dessous la lettre du bon apôtre...
Bayonne, le 9 mars 2016
Chers diocésains,
En cette année sainte de la Miséricorde et alors que nous abordons la seconde partie de notre Carême, laissez-moi vous adresser une parole, après la tempête médiatique qui s'est levée ces dernières semaines et dont j'ai conscience qu'elle a fini par fatiguer beaucoup d'entre vous.
C'est mon tweet du 12 janvier dernier qui a été, sinon la cause de tout ce tumulte, au moins l'élément déclencheur de cette polémique qui a fini par prendre des allures de « harcèlement médiatique ». Sans doute était-ce dans le contexte d'une nouvelle campagne gouvernementale de promotion de l'IVG, passée quasi inaperçue, que j'eus la volonté de souligner - de manière trop lapidaire étant donné le format contraignant d'un message de 140 caractères espaces compris - l'incohérence d'une politique qui nous protège contre la violence terroriste de Daech et continue d'exposer des milliers d'enfants innocents à la violence de l'avortement. Ce tweet serait passé inaperçu, si la presse locale ne s'en était emparée et si une parlementaire de Bayonne ne l'avait porté, à la connaissance de madame la Ministre de la santé et de ses collègues de l'assemblée nationale dans le cadre des questions au gouvernement, le 20 janvier dernier. S'ensuivirent des attaques ad hominem, un refus obstiné de dialogue et de débat, un déni de liberté d'expression et d'opinion, arguant d'une interprétation tendancieuse de mon tweet, m'accusant, en me faisant dire ce que je n'avais pas écrit, de comparer les femmes ayant recours à l'avortement aux terroristes de Daech ! Comme j'ai eu l'occasion de m'en expliquer dans une vidéo, toujours en ligne sur le site du diocèse, jamais je n'ai eu l'intention de stigmatiser les femmes ayant recours à l'IVG, dont je sais, de par mon expérience pastorale, qu'elles sont la plupart du temps l'objet d'une pression souvent insupportable ne leur laissant pas beaucoup d'autre alternative devant une grossesse non désirée et vécue comme une détresse.
Mon intention était seulement de souligner la gravité d'un acte, dont je ne cherchais pas à désigner les coupables. J'entendais seulement rappeler une vérité occultée soigneusement dans notre société et cachée au grand public, à savoir que l'IVG consiste le plus souvent, selon les techniques en cours, à empoisonner ou à extraire de l'utérus de sa mère, moyennant un démantèlement de ses membres, un fœtus déjà formé ; ce qui faisait dire au Pape François et au Patriarche Kiril, dans la récente et historique déclaration de Cuba : « Nous appelons chacun au respect du droit inaliénable à la vie. Des millions d'enfants sont privés de la possibilité même de paraître au monde. La voix du sang des enfants non nés crie vers Dieu (cf. Gn 4, 10) » (n. 21). On aura reconnu la référence explicite au récit du meurtre d'Abel par son frère Caïn dans la Genèse.
Avec le recul, je reconnais toutefois que ce tweet a été mal compris (d'autant plus que beaucoup n'en ont eu connaissance que par une presse déformante et partiale et qu'on peut légitimement me faire grief de ne pas avoir assez envisagé le scandale d'une telle incompréhension). J'en demande volontiers pardon à tous ceux qui en auraient été blessés. Je veux seulement qu'ils ne doutent pas de ma bonne foi et que mon seul souci en l'occurrence fut de prendre la défense des plus petits, des plus fragiles et des plus innocents, surtout quand ils sont soumis à la violence. Et l'avortement est une vraie violence, d'autant plus injuste qu'elle est autorisée par la loi. Je n'oubliais pas, comme je m'en suis aussi expliqué, les conséquences désastreuses, tant physiologiques que psychologiques et spirituelles, pour les femmes ayant avorté et souvent condamnées à porter bien seules une responsabilité largement partagée. Et cela aussi est une violence, le plus souvent subie. Mon ministère de prêtre m'a souvent confronté à ces situations de détresse post-lVG et m'a montré combien la Miséricorde du Seigneur est la seule voie ultime de guérison. Vous trouverez ci-joint une lettre poignante reçue dans le contexte tumultueux que nous venons de vivre et qui en apporte une éloquente confirmation.
Ce que d'aucuns ont considéré comme une imprudence, et je veux bien accepter ce reproche qui m'a été fait au Conseil presbytéral et par quelques proches, ne justifie pas pour autant le déferlement de haine, d'attaques ad hominem, d'intimidation, d'intolérance, de réactions disproportionnées, de contre-vérités complaisamment relayées par une certaine presse à mon encontre ...jusqu'à dénoncer une œuvre d'art contemporain, mise en place depuis plusieurs mois dans la cathédrale par un artiste polonais, sous forme de vidéo, dont on peut certes discuter l'esthétique, mais qui n'avait d'autre intention que d'illustrer l'accomplissement en Jésus du mystère de la Miséricorde divine !
On voudra bien reconnaître que je n'ai jamais cherché, quant à moi, dans mes mises au point, par l'intermédiaire tant du site internet diocésain que de mon compte twitter, à alimenter la polémique, en évitant soigneusement de prendre mes adversaires de front. Même après l'incident du carnaval de Saint-Jean de Luz, j'ai voulu dédramatiser en me contentant de circonscrire l'événement dans un genre littéraire qui allie traditionnellement l'humour à la dérision ; de même lors de la manifestation organisée le 8 mars pour la Journée de la femme par des associations féministes et le mouvement LGBT local, et qui visait entre autre à sanctionner l'évêque de Bayonne. J'ai bien conscience qu'en amont et en aval de ces incidents, il y a des lobbies particulièrement agressifs à l'endroit des positions de l'Eglise catholique que je défends comme évêque. Comme l'écrivent le Pape François et le Patriarche Kyril dans leur déclaration commune : « Nous sommes préoccupés par la situation de tant de pays où les chrétiens se heurtent de plus en plus souvent à une restriction de la liberté religieuse, du droit de témoigner de leurs convictions et de vivre conformément à elles [...] Nous sommes préoccupés par la limitation actuelle des droits des chrétiens, voire de leur discrimination, lorsque certaines forces politiques, guidées par l'idéologie d'un sécularisme souvent agressif, s'efforcent de les pousser aux marges de la vie publique » (n. 15). Je souhaite en tout cas que vous ne doutiez pas que, dans ces circonstances, la parole évangélique qui résonne le plus en moi,même si ce n'est pas toujours facile, est le commandement de Jésus dans le Sermon sur la montagne :« Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament » (Le 6, 27-28).
Ce tweet aura au moins révélé le climat d'intolérance qui caractérise notre société secouée par une grave perte de repères et où règne une sorte de «dictature du relativisme». Comme me le confiait un évêque dans un message de soutien : « Le plus violent est l'intolérance à tout débat et à toute parole libre sur le drame de l'avortement dans notre société ». Et le Pape François dans La joie de l'Evangile de pointer : « Fréquemment, pour ridiculiser allègrement la défense que l'Église fait des enfants à naître, on fait en sorte de présenter sa position comme quelque chose d'idéologique, d'obscurantiste et de conservateur. Et pourtant cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu'un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n'importe quelle situation et en toute phase de son développement. Elle est une fin en soi,et jamais un moyen pour résoudre d'autres difficultés » (n. 213. C'est ce qu'il me rappelait, non sans une certaine véhémence, lors de ma courte entrevue sur la Place Saint-Pierre le 24 février dernier, en citant ses propres paroles aux journalistes, dans l'avion qui le ramenait du Mexique :« L'avortement n'est jamais un moindre mal, c'est un crime, c'est le mal absolu ».
Ce tweet semble avoir rouvert un débat confisqué et interdit depuis plus de 40 ans, comme l'atteste la tribune sur « le droit à l'avis » qu'avec six autres évêques - n'ayant pas eu le temps nécessaire d'en contacter d'autres -, nous avons signée dans le Figaro du 30 janvier dernier. C'est que, depuis le vote de la Loi Veil en 1975, l'avortement est une affaire entendue et est devenu un sujet tabou. J'ai pourtant la conviction, si j'en crois les très nombreuses réactions positives que j'ai reçues du diocèse et bien au-delà, qu'une parole est attendue et qu'elle peut avoir un effet libérateur et encourageant. Je pense notamment à de nombreux jeunes rencontrés ici ou là, et qui peinent à construire leur vie dans une société où les repères de sens sont si souvent brouillés, qui attendent une parole de père. En ce sens, je me réjouis de recevoir aujourd'hui du Conseil « Famille et Société » de la Conférence des évêques de France un ensemble de fiches pédagogiques sur la question de l'avortement (intitulées : « Réfutations d'affirmations usuelles concernant l'avortement »), réalisées par Mgr Michel Aupetit avec le Pôle Santé du Service National Famille et Société. Ces fiches sont destinées à offrir aux chrétiens des éléments de réflexion et de discernement en vue d'un dialogue et d'un débat autour des questions touchant l'avortement.
J'en profite pour remercier tous ceux qui m'ont apporté le soutien de leur prière, de leur amitié et de leur encouragement. Je les remercie certes de se mobiliser, mais que ce soit surtout pour défendre et promouvoir les causes justes qui appartiennent à la mission prophétique de l'Eglise, et toujours de manière pacifique, dans le respect des personnes et en évitant soigneusement toute posture de politique partisane.
Ceci dit, pour promouvoir une « culture de vie », nous ne saurions limiter notre action à la seule expression publique d'une conviction conforme à la raison et à la foi. Comme nous y invitait saint Jean Paul Il dans sa lettre encyclique prophétique L’Évangile de la Vie, il s'agit non seulement d'annoncer et de célébrer mais encore de servir concrètement l’Évangile de la Vie. Ce que les prêtres font dans leur ministère pastoral quotidien, par l'accueil et l'accompagnement des personnes pour les mettre en relation avec le Christ miséricordieux, beaucoup de consacrés et de fidèles laïcs le font, et pour certains à travers leur engagement dans telle ou telle association (CLER, AFC, ALLIANCE VITA, etc.). C'est la raison pour laquelle, j'ai apporté mon soutien à l'association « Naissance et vie 64 » qui cherche à mettre en place à Bayonne une maison d'accueil maternel pour femmes enceintes en difficulté. C'est aussi pourquoi la Pastorale familiale a ouvert un « Accueil Louis et Zélie » avec une quinzaine de bénévoles formés, pour accueillir, écouter, accompagner, voire orienter des personnes souffrant de diverses blessures de l'affectivité. Nous optons ainsi résolument pour une Eglise « vue comme un hôpital de campagne », selon la belle expression du Pape François. Car si le Saint-Père affirmait : « Ce n'est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine », il ajoutait aussitôt : « Mais il est vrai aussi que nous avons peu fait pour accompagner comme il convient les femmes qui se trouvent dans des situations très dures, où l'avortement se présente à elles comme une solution rapide à leur profonde angoisse, en particulier quand la vie qui croît en elles est la conséquence d'une violence, ou dans un contexte d'extrême pauvreté. Qui peut ne pas comprendre ces situations si douloureuses ? » (La joie de l'Evangile, n. 214). Et dans ce domaine, il y a tant à faire.
Il me faut conclure. Le Jubilé de la Miséricorde, où se révèlent paradoxalement nos blessures de communion, nos divisions, nos maladresses - et j'assume les miennes -, est l'occasion pour nous de demandes de pardon - et je ne m'en exempte pas - et de réconciliations salutaires. Dans les relations interpersonnelles blessées, soyons résolument des facilitateurs ou des médiateurs de passerelles plutôt que d'aider à consolider les murs qui nous séparent. C'est la grâce que je demande au Père « lent à la colère et plein de miséricorde ».
Soyez assurés, chers diocésains, de mes sentiments dévoués et fraternels dans le Christ et Son Eglise et de ma prière à toutes ces intentions, dans la confiance que se lèvera le matin de Pâques !
+ Marc Aillet
En voilà un qui, assurément, quand les cloches iront à Rome sera, avec ses deux ailes, qualifié pour être chef d'escadrille.
11:13 Publié dans X0 - Humeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : église catholique, diocèse, bayonne, évêque, terrorisme, ivg
06/02/2016
ABJECT!!! Un évêque scandalise les petits...
Le nommé Aillet, évêque de Bayonne de son état, vient de déclarer : "L'état prétend protéger les citoyens contre DAECH et s'engage dans une campagne pro-IVG condamnant des innocents à la violence."
Propos scandaleux et choquant s'il en est!
Propos qui met sur le même pied le terrorisme le plus abject et le droit pour une femme d'accepter ou non de conduire à terme une grossesse non désirée en se confiant aux soins hospitaliers plutôt qu'aux aiguilles à tricoter des faiseuses d'anges.
Propos inconditionnellement soutenu par toute la cathoclique royalo-faciste pour qui tous les moyens sont bons pour discréditer la République laïque et ses lois et qui, bien sûr, ne tolère pas qu'on dise son fait à ce triste sire .
Eh bien désolé mes bons apôtres mais ce personnage occupe une fonction certes religieuse par nature publique. Il s'est exprimé de manière publique. Il est donc juste que la critique soit elle-même publique de même que l'éventuelle sanction de tels propos.
N'importe quel imam, religieux musulman, qui aurait tenu le même discours se verrait infliger une sanction adaptée, serait sans doute interdit de prêche. Ce curé mitré doit être traité de même qui doit être démis de ses fonctions et interdit de ministère public.
Une pétition circule pour exiger sa démission. Nous ne pouvons qu'encourager nos lecteur à la signer. http://www.mesopinions.com/petition/politique/demission-m... et à lire les commentaires qui l'accompagnent.
Rappelons donc à tous ces maniaques du goupillon que l'acte sexuel ne se réduit pas à une copulation mécanique destinée à produire de l'humain au moyen du ventre d'une femme. Que si l'avortement existe c'est en grande partie à cause du positionnement irresponsable des religions sur les questions de contraception et d'éducation des garçons et des filles. Que si dans son principe l'avortement doit être condamné il reste que toutes les femmes ont le droit imprescriptible de conduire ou non à terme une grossesse qui peut ne pas être désirée (hein les machos cathos!) ou qui peut être le résultat d'une violence imposée. Que la loi-IVG est un droit ouvert à toutes les femmes et qu'en tant que telle elle n'impose à personne de recourir à l'avortement.
Cet individu n'est qu'un boute-feu agissant sur ordre afin de créer du trouble à l'ordre public. Il doit être sanctionné et son patron qui ne manque jamais de s'ingérer dans les affaires de la France doit être déclaré "persona non grata".
PS : que cet épiscope s'exprime sur l'IVG ou sur daech est son droit le plus strict. Sa faute majeure est d'avoir amalgamé les deux pour en faire un brulot antirépublicain.
17:19 Publié dans X0 - Humeur | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : église, catholique, évêque, bayonne, terrorisme, loi ivg
17/11/2015
Lettre ouverte au monde musulman
Quelques jours après les attentats qui ont endeuillé Paris, la France et le Monde entier... alors que de nombreux discours, d'écrits, de posts... tendent à jeter le discrédit sur la religion musulmane nous pensons faire oeuvre utile en reproduisant ci-dessous le très beau texte d'un penseur musulman.
Puisse-t-il inspirer tous nos lecteurs et bien au delà pour que s'établisse enfin sur notre monde le règne de l'Amour, de la Paix et de la Joie d'être ensemble dans nos diversités.
Source : http://quebec.huffingtonpost.ca/abdenno ... 91640.html
d'Abdennour Bidar
(Philosophe spécialiste des évolutions contemporaines de l'islam et des théories de la sécularisation et post-sécularisation).
Cher monde musulman, je suis un de tes fils éloignés qui te regarde du dehors et de loin - de ce pays de France où tant de tes enfants vivent aujourd'hui. Je te regarde avec mes yeux sévères de philosophe nourri depuis son enfance par le taçawwuf (soufisme) et par la pensée occidentale. Je te regarde donc à partir de ma position de barzakh, d'isthme entre les deux mers de l'Orient et de l'Occident!
Et qu'est-ce que je vois ? Qu'est-ce que je vois mieux que d'autres sans doute parce que justement je te regarde de loin, avec le recul de la distance ? Je te vois toi, dans un état de misère et de souffrance qui me rend infiniment triste, mais qui rend encore plus sévère mon jugement de philosophe ! Car je te vois en train d'enfanter un monstre qui prétend se nommer État islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : DAESH. Mais le pire est que je te vois te perdre - perdre ton temps et ton honneur - dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement interminable entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine.
Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Quel est ton unique discours ? Tu cries « Ce n'est pas moi ! », « Ce n'est pas l'islam ! ». Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (hashtag #NotInMyName). Tu t'indignes devant une telle monstruosité, tu t'insurges aussi que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire. Il est indispensable qu'à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l'islam dénonce la barbarie. Mais c'est tout à fait insuffisant ! Car tu te réfugies dans le réflexe de l'autodéfense sans assumer aussi, et surtout, la responsabilité de l'autocritique. Tu te contentes de t'indigner, alors que ce moment historique aurait été une si formidable occasion de te remettre en question ! Et comme d'habitude, tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous les occidentaux, et vous tous les ennemis de l'islam de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme, ce n'est pas l'islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre, mais la paix! »
J'entends ce cri de révolte qui monte en toi, ô mon cher monde musulman, et je le comprends. Oui tu as raison, comme chacune des autres grandes inspirations sacrées du monde l'islam a créé tout au long de son histoire de la Beauté, de la Justice, du Sens, du Bien, et il a puissamment éclairé l'être humain sur le chemin du mystère de l'existence... Je me bats ici en Occident, dans chacun de mes livres, pour que cette sagesse de l'islam et de toutes les religions ne soit pas oubliée ni méprisée ! Mais de ma position lointaine, je vois aussi autre chose - que tu ne sais pas voir ou que tu ne veux pas voir... Et cela m'inspire une question, LA grande question : pourquoi ce monstre t'a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? Pourquoi a-t-il pris le masque de l'islam et pas un autre masque ? C'est qu'en réalité derrière cette image du monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face. Il le faut bien pourtant, il faut que tu en aies le courage.
Ce problème est celui des racines du mal. D'où viennent les crimes de ce soi-disant « État islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c'est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd'hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre, le cancer est dans ton propre corps. Et de ton ventre malade, il sortira dans le futur autant de nouveaux monstres - pires encore que celui-ci - aussi longtemps que tu refuseras de regarder cette vérité en face, aussi longtemps que tu tarderas à l'admettre et à attaquer enfin cette racine du mal !
Même les intellectuels occidentaux, quand je leur dis cela, ont de la difficulté à le voir : pour la plupart, ils ont tellement oublié ce qu'est la puissance de la religion - en bien et en mal, sur la vie et sur la mort - qu'ils me disent « Non le problème du monde musulman n'est pas l'islam, pas la religion, mais la politique, l'histoire, l'économie, etc. ». Ils vivent dans des sociétés si sécularisées qu'ils ne se souviennent plus du tout que la religion peut être le cœur du réacteur d'une civilisation humaine ! Et que l'avenir de l'humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière et économique, mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité toute entière ! Saurons-nous tous nous rassembler, à l'échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ? La nature spirituelle de l'homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent - et qui comme l'islam actuellement se mettront alors à produire des monstres.
Je vois en toi, ô monde musulman, des forces immenses prêtes à se lever pour contribuer à cet effort mondial de trouver une vie spirituelle pour le XXIe siècle ! Il y a en toi en effet, malgré la gravité de ta maladie, malgré l'étendue des ombres d'obscurantisme qui veulent te recouvrir tout entier, une multitude extraordinaire de femmes et d'hommes qui sont prêts à réformer l'islam, à réinventer son génie au-delà de ses formes historiques et à participer ainsi au renouvellement complet du rapport que l'humanité entretenait jusque-là avec ses dieux ! C'est à tous ceux-là, musulmans et non musulmans qui rêvent ensemble de révolution spirituelle, que je me suis adressé dans mes livres ! Pour leur donner, avec mes mots de philosophe, confiance en ce qu'entrevoit leur espérance!
Il y a dans la Oumma (communauté des musulmans) de ces femmes et ces hommes de progrès qui portent en eux la vision du futur spirituel de l'être humain. Mais ils ne sont pas encore assez nombreux ni leur parole assez puissante. Tous ceux-là, dont je salue la lucidité et le courage, ont parfaitement vu que c'est l'état général de maladie profonde du monde musulman qui explique la naissance des monstres terroristes aux noms d'Al Qaida, Al Nostra, AQMI ou de l'«État islamique». Ils ont bien compris que ce ne sont là que les symptômes les plus graves et les plus visibles sur un immense corps malade, dont les maladies chroniques sont les suivantes: impuissance à instituer des démocraties durables dans lesquelles est reconnue comme droit moral et politique la liberté de conscience vis-à-vis des dogmes de la religion; prison morale et sociale d'une religion dogmatique, figée, et parfois totalitaire ; difficultés chroniques à améliorer la condition des femmes dans le sens de l'égalité, de la responsabilité et de la liberté; impuissance à séparer suffisamment le pouvoir politique de son contrôle par l'autorité de la religion; incapacité à instituer un respect, une tolérance et une véritable reconnaissance du pluralisme religieux et des minorités religieuses.
Tout cela serait-il donc la faute de l'Occident ? Combien de temps précieux, d'années cruciales, vas-tu perdre encore, ô cher monde musulman, avec cette accusation stupide à laquelle toi-même tu ne crois plus, et derrière laquelle tu te caches pour continuer à te mentir à toi-même ? Si je te critique aussi durement, ce n'est pas parce que je suis un philosophe « occidental », mais parce que je suis un de tes fils conscients de tout ce que tu as perdu de ta grandeur passée depuis si longtemps qu'elle est devenue un mythe !
Depuis le XVIIIe siècle en particulier, il est temps de te l'avouer enfin, tu as été incapable de répondre au défi de l'Occident. Soit tu t'es réfugié de façon infantile et mortifère dans le passé, avec la régression intolérante et obscurantiste du wahhabisme qui continue de faire des ravages presque partout à l'intérieur de tes frontières - un wahhabisme que tu répands à partir de tes lieux saints de l'Arabie Saoudite comme un cancer qui partirait de ton cœur lui-même ! Soit tu as suivi le pire de cet Occident, en produisant comme lui des nationalismes et un modernisme qui est une caricature de modernité - je veux parler de cette frénésie de consommation, ou bien encore de ce développement technologique sans cohérence avec leur archaïsme religieux qui fait de tes « élites » richissimes du Golfe seulement des victimes consentantes de la maladie désormais mondiale qu'est le culte du dieu argent.
Qu'as-tu d'admirable aujourd'hui, mon ami ? Qu'est-ce qui en toi reste digne de susciter le respect et l'admiration des autres peuples et civilisations de la Terre ? Où sont tes sages, et as-tu encore une sagesse à proposer au monde ? Où sont tes grands hommes, qui sont tes Mandela, qui sont tes Gandhi, qui sont tes Aung San Suu Kyi ? Où sont tes grands penseurs, tes intellectuels dont les livres devraient être lus dans le monde entier comme au temps où les mathématiciens et les philosophes arabes ou persans faisaient référence de l'Inde à l'Espagne ? En réalité tu es devenu si faible, si impuissant derrière la certitude que tu affiches toujours au sujet de toi-même... Tu ne sais plus du tout qui tu es ni où tu veux aller et cela te rend aussi malheureux qu'agressif... Tu t'obstines à ne pas écouter ceux qui t'appellent à changer en te libérant enfin de la domination que tu as offerte à la religion sur la vie toute entière. Tu as choisi de considérer que Mohammed était prophète et roi. Tu as choisi de définir l'islam comme religion politique, sociale, morale, devant régner comme un tyran aussi bien sur l'État que sur la vie civile, aussi bien dans la rue et dans la maison qu'à l'intérieur même de chaque conscience. Tu as choisi de croire et d'imposer que l'islam veut dire soumission alors que le Coran lui-même proclame qu'«Il n'y a pas de contrainte en religion» (La ikraha fi Dîn). Tu as fait de son Appel à la liberté l'empire de la contrainte ! Comment une civilisation peut-elle trahir à ce point son propre texte sacré ? Je dis qu'il est l'heure, dans la civilisation de l'islam, d'instituer cette liberté spirituelle - la plus sublime et difficile de toutes - à la place de toutes les lois inventées par des générations de théologiens !
De nombreuses voix que tu ne veux pas entendre s'élèvent aujourd'hui dans la Oumma pour s'insurger contre ce scandale, pour dénoncer ce tabou d'une religion autoritaire et indiscutable dont se servent ses chefs pour perpétuer indéfiniment leur domination... Au point que trop de croyants ont tellement intériorisé une culture de la soumission à la tradition et aux « maîtres de religion » (imams, muftis, shouyoukhs, etc.) qu'ils ne comprennent même pas qu'on leur parle de liberté spirituelle, et n'admettent pas qu'on ose leur parler de choix personnel vis-à-vis des « piliers » de l'islam. Tout cela constitue pour eux une « ligne rouge », quelque chose de trop sacré pour qu'ils osent donner à leur propre conscience le droit de le remettre en question ! Et il y a tant de ces familles, tant de ces sociétés musulmanes où cette confusion entre spiritualité et servitude est incrustée dans les esprits dès leur plus jeune âge, et où l'éducation spirituelle est d'une telle pauvreté que tout ce qui concerne de près ou de loin la religion reste ainsi quelque chose qui ne se discute pas!
Or cela, de toute évidence, n'est pas imposé par le terrorisme de quelques fous, par quelques troupes de fanatiques embarqués par l'État islamique. Non, ce problème-là est infiniment plus profond et infiniment plus vaste ! Mais qui le verra et le dira ? Qui veut l'entendre ? Silence là-dessus dans le monde musulman, et dans les médias occidentaux on n'entend plus que tous ces spécialistes du terrorisme qui aggravent jour après jour la myopie générale ! Il ne faut donc pas que tu t'illusionnes, ô mon ami, en croyant et en faisant croire que quand on en aura fini avec le terrorisme islamiste l'islam aura réglé ses problèmes ! Car tout ce que je viens d'évoquer - une religion tyrannique, dogmatique, littéraliste, formaliste, machiste, conservatrice, régressive - est trop souvent, pas toujours, mais trop souvent, l'islam ordinaire, l'islam quotidien, qui souffre et fait souffrir trop de consciences, l'islam de la tradition et du passé, l'islam déformé par tous ceux qui l'utilisent politiquement, l'islam qui finit encore et toujours par étouffer les Printemps arabes et la voix de toutes ses jeunesses qui demandent autre chose. Quand donc vas-tu faire enfin ta vraie révolution ? Cette révolution qui dans les sociétés et les consciences fera rimer définitivement religion et liberté, cette révolution sans retour qui prendra acte que la religion est devenue un fait social parmi d'autres partout dans le monde, et que ses droits exorbitants n'ont plus aucune légitimité !
Bien sûr, dans ton immense territoire, il y a des îlots de liberté spirituelle : des familles qui transmettent un islam de tolérance, de choix personnel, d'approfondissement spirituel ; des milieux sociaux où la cage de la prison religieuse s'est ouverte ou entrouverte ; des lieux où l'islam donne encore le meilleur de lui-même, c'est-à-dire une culture du partage, de l'honneur, de la recherche du savoir, et une spiritualité en quête de ce lieu sacré où l'être humain et la réalité ultime qu'on appelle Allâh se rencontrent. Il y a en Terre d'islam et partout dans les communautés musulmanes du monde des consciences fortes et libres, mais elles restent condamnées à vivre leur liberté sans assurance, sans reconnaissance d'un véritable droit, à leurs risques et périls face au contrôle communautaire ou bien même parfois face à la police religieuse. Jamais pour l'instant le droit de dire « Je choisis mon islam », « J'ai mon propre rapport à l'islam » n'a été reconnu par « l'islam officiel » des dignitaires. Ceux-là au contraire s'acharnent à imposer que « La doctrine de l'islam est unique » et que « L'obéissance aux piliers de l'islam est la seule voie droite » (sirâtou-l-moustaqîm).
Ce refus du droit à la liberté vis-à-vis de la religion est l'une de ces racines du mal dont tu souffres, ô mon cher monde musulman, l'un de ces ventres obscurs où grandissent les monstres que tu fais bondir depuis quelques années au visage effrayé du monde entier. Car cette religion de fer impose à tes sociétés tout entières une violence insoutenable. Elle enferme toujours trop de tes filles et tous tes fils dans la cage d'un Bien et d'un Mal, d'un licite (halâl) et d'un illicite (harâm) que personne ne choisit, mais que tout le monde subit. Elle emprisonne les volontés, elle conditionne les esprits, elle empêche ou entrave tout choix de vie personnel. Dans trop de tes contrées, tu associes encore la religion et la violence - contre les femmes, contre les « mauvais croyants », contre les minorités chrétiennes ou autres, contre les penseurs et les esprits libres, contre les rebelles - de telle sorte que cette religion et cette violence finissent par se confondre, chez les plus déséquilibrés et les plus fragiles de tes fils, dans la monstruosité du jihad !
Alors, ne t'étonne donc pas, ne fais plus semblant de t'étonner, je t'en prie, que des démons tels que le soi-disant État islamique t'aient pris ton visage ! Car les monstres et les démons ne volent que les visages qui sont déjà déformés par trop de grimaces ! Et si tu veux savoir comment ne plus enfanter de tels monstres, je vais te le dire. C'est simple et très difficile à la fois. Il faut que tu commences par réformer toute l'éducation que tu donnes à tes enfants, que tu réformes chacune de tes écoles, chacun de tes lieux de savoir et de pouvoir. Que tu les réformes pour les diriger selon des principes universels (même si tu n'es pas le seul à les transgresser ou à persister dans leur ignorance) : la liberté de conscience, la démocratie, la tolérance et le droit de cité pour toute la diversité des visions du monde et des croyances, l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes de toute tutelle masculine, la réflexion et la culture critique du religieux dans les universités, la littérature, les médias. Tu ne peux plus reculer, tu ne peux plus faire moins que tout cela ! Tu ne peux plus faire moins que ta révolution spirituelle la plus complète ! C'est le seul moyen pour toi de ne plus enfanter de tels monstres, et si tu ne le fais pas tu seras bientôt dévasté par leur puissance de destruction. Quand tu auras mené à bien cette tâche colossale - au lieu de te réfugier encore et toujours dans la mauvaise foi et l'aveuglement volontaire, alors plus aucun monstre abject ne pourra plus venir te voler ton visage.
Cher monde musulman... Je ne suis qu'un philosophe, et comme d'habitude certains diront que le philosophe est un hérétique. Je ne cherche pourtant qu'à faire resplendir à nouveau la lumière - c'est le nom que tu m'as donné qui me le commande, Abdennour, « Serviteur de la Lumière ».
Je n'aurais pas été si sévère dans cette lettre si je ne croyais pas en toi. Comme on dit en français: «Qui aime bien châtie bien». Et au contraire tous ceux qui aujourd'hui ne sont pas assez sévères avec toi - qui te trouvent toujours des excuses, qui veulent faire de toi une victime, ou qui ne voient pas ta responsabilité dans ce qui t'arrive - tous ceux-là en réalité ne te rendent pas service ! Je crois en toi, je crois en ta contribution à faire demain de notre planète un univers à la fois plus humain et plus spirituel ! Salâm, que la paix soit sur toi.
Merci Monsieur.
23:21 Publié dans Z0 - Brèves - Actu chaude ou froide | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : religion, politique, islam, islamisme, terrorisme, violence
06/09/2015
QUESTION IDIOTE ?... ENCORE QUE...
L'Europe fait face à l'arrivée massive de personnes venant notamment du Moyen-Orient. Beaucoup de ces gens, qui souvent prennent des risques qui nous paraissent insensés, sont des réfugiés politiques voire religieux qui fuient la guerre et les dictatures implacables d'origine arabo-islamiques. Mais un grand nombre d'entre-eux sont des migrants économiques qui espèrent trouver sur nos terres cet eldorado que montrent à l'envi notre presse écrite et télévisuelle et que ces mêmes régimes arabo-islamiques corrompus ont été incapables de leur donner.
D'où notamment la haine et l'acharnement de ces mêmes régimes contre Israël qui, à leur grande honte, fait la démonstration qu'avec de la volonté et du travail on peut transformer le désert en jardin. Si nous reconnaissons volontiers ces qualités de courage et de travail à ce pays et à ses habitants nous n'en approuvons pas pour autant sa dérive sionniste cause de nombreux malheurs dans la région.
La question que nous pose ce soudain afflux migratoire, au delà d'une éventuelle stratégie d'épuration et d'implantation forcée, est celle du devenir de ces personnes dans nos sociétés occidentales ? Personnes qui vont devoir apprendre nos langues, nos coutumes, nos règles de vie en commun... Sociétés qui vont devoir intégrer à marche forcée ces nouveaux arrivants alors qu'elles peinent déjà à assurer le quotidien de leurs ressortissants naturels. Quel avenir pouvons nous leur offrir entre des camps parkings et des cités ghetto déjà largement aux prises avec la propagande islamiste, voire même djihadiste ?
Quand bien même, ce que nous leur souhaitons, ces personnes parviendraient à force de volonté et de travail à acquérir un statut leurs enfants, petits enfants ne viendront-ils pas d'ici une ou deux génération nous reprocher de ne pas avoir fait plus ainsi que le font déjà ceux qui sont issus des vagues d'immigration nord-africaine ? Ne viendront-ils pas tenter d'imposer par tous les moyens, dont le terrorisme, leur culture, leur religion et leurs charmes rêvés... ainsi que le font déjà d'autres qui n'ont même pas la reconnaissance du ventre ?
Lorsqu'on observe ces migrants de toutes origines le constat est frappant de voir qu'il y a parmi eux peu de personnes âgées, relativement peu de femmes avec enfants... mais au contraire, en grand nombre, des hommes jeunes et en bonne forme malgré ce qu'ils ont déjà enduré. Ils veulent disent-ils la liberté et du travail, de bonnes conditions de vie...
Soit. Mais ce qu'ils ne savent pas ou ne veulent pas savoir c'est que nos anciens ont obtenu liberté, travail, bonnes conditions de vie... à la pointe du fusil contre l'oppression des puissants.
D'où notre question idiote... mais pas que : Que ne propose-t-on à ces jeunes hommes de s'engager dans une sorte de nouvelle "Légion Arabe" qui, après formation militaire et entraînement nécessaires porterait le fer contre les oppresseurs du Moyen-Orient qu'il s'agisse des monarchies absolutistes et radicales, des tyrans politiques et des assassins djihadistes ?
Toute révérence gardée je suis d'une génération qui a eu comme on dit « 20 ans dans les Aures ». En trois mois de classes et quinze jours de stage pré-AFN on a fait de moi un soldat « bon pour le combat »... En faudrait-il un peu plus pour le genre de guerre qu'il faudrait mener au Moyen -Orient contre le pseudo Etat Islamique ? Pour conquérir à la pointe du fusil cette liberté que viennent chercher chez nous ces réfugiés et migrants ?
La France a eu les moyen de former et d'envoyer en Algérie des centaines de milliers de jeunes hommes parmi ses nationaux. Elle a les moyens d'en former au moins cinquante mille parmi les migrants actuels, de les armer et de les débarquer encadrés par nos conseillers militaires, appuyés par notre marine, notre aviation, en Syrie, en Irak et dans d'autres parties du golfe persique. L'Europe peut (devrait) abonder de manière importante ces moyens.
Alors qu'attendons nous au lieu de spéculer sur l'hypothétique succès de frappes aériennes non relayées par des troupes au sol alors qu'il ne faut sans doute pas plus de six mois pour monter une telle opération?
17:06 Publié dans X0 - Humeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : djihad, immigration, terrorisme