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26/12/2013

Holà Papa!!!

Dans son homélie de Noël le pape François vient de nous chanter "les anges dans nos campagnes" et tenter d'endormir les gens avec le rêve d'une autre paix. Blabla à efficacité nulle.

Ce qui met en rogne c'est que son discours lénifiant évite soigneusement de mettre le doigt sur le problème, par exemple du Soudan où il s'agit d'une lutte pour le contrôle des champs pétroliers. Comme ailleurs sans doute avec d'autres mobiles aussi peu reluisants. Alors pourquoi ne pas le dire?

Nous avons passé l'âge d'être naïfs au point de penser que les bisounounours peuvent gagner la paix. Pendant longtemps encore et même si on le déplore c'est l'équilibre des forces qui prévaudra.

C'est facile de discourir sur une autre paix quand on connait l'état du monde et son évolution à échelle humaine. C'est facile de se faire passer pour homme de paix par le discours, soigneusement protégé qu'on est par d'épais et hauts murs (surtout quand on n'a rien dit quand il aurait fallu). C'est facile de parler de paix quand ce sont d'autres qui prennent les risques.

Mais qu'attend-il pour aller, crosse en main, dans sa belle soutane blanche, s'interposer à Damas, Bangui, au Soudan et ailleurs. Nous y gagnerions l'économie de nos troupes, de la vie de nos garçons et de nombreuses personnes civiles.

Lui, au pire, y recevra la palme du martyre... Ca sera plus glorieux que de crosser quelques curés un peu en avance sur leur temps. Et là au moins ça vaudra le coup de l'élever aux autels et d'en faire un Prix Nobel...

Pour mémoire s'il est vrai que PXII a condamné le nazisme il l'a fait de manière tellement discrète que personne ne l'a entendu... on est dans les mêmes logiques du discours inaudible. Et certains quotidiens catholiques ne se privent pas pour le dire.

En lisant son baratin... je me demande si j'ai envie de partager la paix avec lui et ses affidés ??? Et il y a longtemps que (son) dieu a montré qu'il s'en fout.

Ceci étant bien sûr que le pape François est dans son rôle... Cest seulement son discours qui est largement en dessous de sa place éminentissime de Pontifex Maximus.

Emmanuel

14/06/2013

Nouveau merci Mgr Thomas

Relevé sur :
 
Peut-on être chrétien et franc-maçon ?

Le 23 mai, un curé de Haute Savoie a été démis de ses fonctions par l’évêque d’Annecy, Mgr Yves Boivineau, à la demande de Rome. En cause : son appartenance à une loge du Grand Orient de France.

Évêque émérite de Versailles, Mgr Jean-Charles Thomas fait partie des rares à s’être penché sur ces liens conflictuels entre Église et Franc-Maçonnerie. A ses yeux, cette réflexion rend nécessaire un dialogue authentique au plus haut niveau.

« Les hasards du ministère ont mis sur ma route un certain nombre de francs-maçons chrétiens. J’avais 35 ans lorsque l’un d’eux me demanda de l’aider spirituellement à l’approche de la mort. Il m’expliqua qu’il avait, chaque jour de sa vie, prié le Notre Père et m’invita à le faire savoir lors de ses obsèques religieuses devant de hauts représentants de l’éducation nationale. Par la suite, j’ai rencontré de façon suivie d’autres maçons de diverses obédiences. Nous avons même publié une cassette vidéo intitulée Jardin caché résumant ces dialogues. L’un d’eux, aujourd’hui âgé de 93 ans, me disait récemment : ‘‘La maçonnerie fut un moyen de construction spirituelle. Je n’en ai plus besoin. C’est la foi chrétienne qui me fait vivre maintenant.’’ Je reconnais ces faits : ils m’éclairent plus que les débats trop théoriques ayant un faible rapport avec les réalités.

La position romaine n’a pas varié ces dernières décennies. Le 23 novembre 1983, le cardinal Ratzinger est allé très loin en affirmant : ‘‘Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave.’’ Il a précisé le 23 février 1985 : ‘‘Une telle inscription constitue objectivement un péché grave.’’ Pour ma part, j’ai préféré écrire, dans une étude publiée en 1994 à ce sujet : ‘‘Le fidèle éclairé doit réfléchir sérieusement aux risques qu’il court en acceptant l’initiation à une loge maçonnique : il lui appartient, ainsi éclairé, de s’appliquer éventuellement la sanction de ne pas communier s’il a conscience d’avoir librement, volontairement, pris une décision qui le mettait en état de rupture grave avec Dieu.’’

Seul le dialogue peut permettre l’écoute mutuelle

Du 8 mars 1992 au 3 avril 1997, j’ai échangé largement avec le cardinal Ratzinger sur la maçonnerie : la prudence de l’Église vis-à-vis des loges s’explique par le fait que le chrétien y fréquente des personnes de toutes appartenances religieuses, les écoutant sans entrer en débat avec elles, qu’il peut tomber dans le syncrétisme religieux, qu’il y fait un travail de construction spirituelle par ses propres forces et principes, qu’il est susceptible d’y croiser des adversaires fortement opposés aux Églises et à leurs principes religieux, qu’il s’associe à des rites qu’il pourrait confondre avec des sacrements, qu’il peut en arriver à préférer son adhésion maçonnique à sa foi chrétienne…

Le ‘‘secret maçonnique’’ complique les relations ‘‘hors loges’’ et peut donner libre cours à toutes sortes de fantasmes antimaçonniques. Ajoutons qu’historiquement, des açons italiens comme Garibaldi ont affronté le pouvoir pontifical et l’ont privé de ses États en 1870. On ne dépassera jamais le blocage entre l’Église et les loges maçonniques si on en reste à des réflexions théoriques et séparées entre les deux institutions. Seul le dialogue librement consenti entre des responsables de l’Église catholique et des obédiences maçonniques peut permettre l’écoute mutuelle aboutissant à une vraie connaissance réciproque, sans jugement préalable. Des questionnements deviendront possibles. Des constats de différences irréductibles apparaîtront. Alors seulement, on aura les éléments indispensables pour répondre honnêtement à la question de la ‘‘double appartenance’’. » Recueilli par François-Xavier MAIGRE

Ces mots de Mgr Thomas, mis en exergue (couleur gras bleue), ne font que traduire la grande faiblesse de l'église romaine face à la maçonnerie... un total manque de confiance dans la foi de ses fidèles.

Voir aussi : http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2013/06/01/merci-...

01/06/2013

Merci Monseigneur Thomas

Dans un commentaire personnel daté du 29 mai 2013 Mgr Thomas ancien évêque de Corse et de Versailles exprime son point de vue sur l'affaire du Curé VESIN viré de son ministère pour appartenance à une loge maçonnique du Grand Orient de France. Nous laissons à nos lecteurs le soin d'apprécier. Voir aussi : http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2013/05/29/cure-e...

Rappelons que Mgr Thomas lorsqu'il était évêque de Versailles a permis des contacts fructueux entre l'évéché et des membres de la Grande Loge de France. Il en sortit une cassette vidéo "Le Jardin Caché" qui fit à l'époque grand bruit. Il fut de plus l'auteur d'une très belle conférence dans les locaux de cette obédience.

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Relevé sur le site des Baptisés de France

http://www.baptises.fr/?p=7470

Le curé de Megève (Haute-Savoie), le Père Pascal VESIN, vient d’être demis de ses fonctions à cause de son appartenance au Grand-Orient de France. Nous remercions Monseigneur Jean-Charles THOMAS, ancien évêque d’Ajaccio et de Versailles, de nous faire part des réflexions que lui inspirent ce fait.

Tout semble avoir commencé par une lettre anonyme envoyée à l’évêque d’Annecy, au printemps de l’année 2010 contre Pascal VESIN, 43 ans, prêtre depuis 1996 et franc-maçon depuis 2001 dans la Loge : « L’Avenir du Chablais », du Grand Orient de France à Thonon les Bains (Haute Savoie). C’était il y a trois ans.

Un dialogue a eu lieu entre Pascal Vesin et son évêque Yves BOISVINEAU, puis avec trois prêtres du conseil presbytéral.

Pendant ces trois ans, la Congrégation romaine pour la Doctrine de la Foi a-t-elle été alertée par la même lettre anonyme ? A-t-elle pris l’initiative de connaître la position de l’évêque ? A-t-elle cherché à connaître les raisons invoquées par Pascal Vesin pour s’inscrire au G.O. de France ?La Congrégation pour la doctrine de la foi a-t-elle reçu une demande de rencontre ou d’explication de la part de l’évêque de Pascal Vesin ? De la part de Pascal Vesin ? Quelle fut sa réponse ? A-t-elle accepté ou refusé dialogue et explications ? Pour quels motifs ?

Mgr Yves Boisvineau fonde sa décision sur le canon 1332 du Code de Droit canonique en écrivant : » vous ne pouvez donc plus désormais, à compter de ce jour, ni recevoir ni célébrer les sacrements et je vous demande de quitter la paroisse dont vous n’êtes plus le curé. » Il fait référence à la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi du 26 novembre 1983, qui considère que « les principes (des associations maçonniques) ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Église ».

Rappelons le contexte de cette déclaration. Elle a eu lieu la veille de l’entrée en application du nouveau Code de droit canonique de 1983, le 27 novembre, 1er dimanche de l’Avent 1983, et remplaçait celui de 1917. Dans cette déclaration, le Cardinal Ratzinger, donnait une interprétation personnelle concernant la disparition de l’ancien canon 2335 de 1917 qui excommuniait ipso facto « ceux qui donnent leur nom à des sectes maçonniques et aux autres associations du même genre qui conspirent contre l’Église ou contre les pouvoirs civils légitimes ».

Le cardinal Ratzinger précisait ce qu’il fallait penser de la disparition de cet ancien canon dans le nouveau Code. Il maintenait l’incompatibilité des principes de la Franc-Maçonnerie avec ceux de l’Église catholique. Il ajoutait que les fidèles qui s’inscrivent à la FM « sont en état de péché grave et ne peuvent pas accéder à la sainte communion ». En réalité, le Code actuel dit seulement : « Qui s’inscrit à une association qui conspire contre l’Église sera puni d’une juste peine ; mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d’interdit » (Canon 1974)

La preuve a-t-elle été faite que la Loge à laquelle appartient Pascal Vesin est une association qui conspire contre l’Église ? Qui a mené cette enquête ? Les conclusions des éventuels enquêteurs ont-elles été publiées ? Sont-elles actuellement disponibles ?Pascal Vesin joue-t-il un rôle actif dans sa Loge ? La dirige-t-il ? Puisqu’on lui applique la sanction correspondante, à savoir l’interdit (canon 1332), qui a mené l’enquête préalable à cette sanction ? Les résultats de cette enquête sont-ils en possession de l’évêque de Pascal Vesin ? Depuis quelle date ?

La lecture attentive des textes publiés à ce jour montre que la décision a été prise à la demande de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi présidée depuis juillet 2012 par le cardinal G.L. Müller, ayant pour secrétaire le jésuite espagnol Luis Ladaria Ferrer.

Á quelle date cette Congrégation a-t-elle demandé à Mgr Boisvineau de prendre la décision d’appliquer à Pascal Vesin le canon 1374 concernant les associations conspirant contre l’Église ? A-t-elle laissé à l’évêque local la liberté de choisir « la juste peine » à appliquer ? Lui a-t-elle rappelé l’esprit du Code de droit canonique : « L’Ordinaire (autrement dit l’évêque local) aura soin de n’entamer aucune procédure judiciaire ou administrative en vue d’infliger ou de déclarer une peine que s’il est assuré que la correction fraternelle, la réprimande ou les autres moyens de sa sollicitude pastorale ne peuvent suffisamment réparer le scandale, rétablir la justice, amender le coupable » (Canon 1341)

Si la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a imposé à l’évêque d’appliquer la sanction de l’interdit (canon 1332) à quelle date et par quel moyen l’a-t-elle fait (un entretien ? un texte remis à l’évêque par l’intermédiaire du Nonce apostolique en France ? un coup de téléphone ?)

La date ne manque pas d’importance. Selon le Figaro du vendredi 24 mai [2013], « Cet organisme du Vatican a intimé, le 7 mars dernier – juste avant le conclave qui a vu l’élection le 13 mars du pape François et après la fin du pontificat de Benoît XVI le 28 février 2013 – l’ordre à l’évêque de démettre de ses fonctions le père Pascal Vesin ».

S’il est légitime d’imaginer qu’un dialogue existait entre la Congrégation et l’évêque d’Annecy depuis un certain nombre de mois, on peut se demander non moins légitimement s’il y a eu des éléments déterminants pour qu’une décision soit prise très précisément après la fin du pontificat de Benoît XVI et avant l’élection du Pape François, pendant cette période de « vacance du Siège romain » ? De quelle nature sont ces éléments ? Tiennent-ils à la situation dans le diocèse d’Annecy ou la situation très particulière des organismes du Vatican pendant la vacance du Siège ? Il y a là des points sur lesquels la lumière devra nécessairement être faite ! Pour en tirer de justes conséquences.

Le Pape François interviendra-t-il dans cette affaire ? Quelqu’un en appellera-t-il à son discernement ? Le pape François se trouverait alors dans une situation inédite :

  • Soit abonder dans le sens de la déclaration de 1983 faite par le Cardinal Ratzinger devenu Benoît XVI, son prédécesseur, pape émérite. Certains lui opposeront alors les déclarations qu’il a faites au nom de la miséricorde, du dialogue et de l’ouverture à ceux qui sont aux marges.
  • Soit faire une déclaration modifiant celle du Cardinal Ratzinger en 1983. Il parlerait alors au nom de son autorité pontificale, supérieure à celle du Préfet de la Congrégation de la Doctrine chrétienne de 1983. Une décision de ce genre semble impossible tellement elle étonnerait bon nombre de catholiques en leur donnant à penser qu’un pape dit le contraire de son prédécesseur… toujours en vie ! Rome a l’habitude de laisser agir le temps et l’oubli pour rendre obsolète ce qui n’a plus lieu d’être maintenu en vigueur en raison d’un contexte historique différent.
  • Soit en déplaçant totalement les données actuelles pour sortir du piège, (soit approuver, soit désapprouver).

Par exemple, en demandant une mise à jour de la déclaration de 1983 au motif que les situations ont évolué depuis 30 ans et qu’on peut aujourd’hui s’appuyer sur une connaissance plus large des principes de la Franc-Maçonnerie au lieu de s’en tenir à la documentation très spécifique sur laquelle fut fondée la déclaration de 1983. (« L’Église et la franc-maçonnerie. Déclaration de l’épiscopat allemand », La Documentation Catholique, N° 1807 – 3 Mai 1981, p.444-448).

Tout ce qui précède peut aussi être considéré comme négociation relevant des arguties canoniques, incompréhensible pour le peuple chrétien, alors que celui-ci est maintenant au courant d’un problème qu’il ignorait jusqu’à présent.

L’heure est probablement venue de réfléchir sur le dialogue qui pourrait exister entre l’Église et la Franc-Maçonnerie. Le Concile Vatican II, avec « Nostra aetate » et « Dignitatis humanae » notamment, a considérablement fait évoluer les rapports de l’Église romaine avec le Judaïsme, l’Islam, les religions non chrétiennes et les non-croyants. Or, jamais encore n’a été entreprise une étude officielle sur les rapports susceptibles d’exister entre l’Église et les diverses Obédiences maçonniques en Europe et à travers le Monde. Une grande diversité caractérise ces Obédiences, leur histoire, leurs relations avec les diverses Confessions chrétiennes.

Beaucoup de francs-maçons dialoguent avec des chrétiens ou collaborent avec eux. Beaucoup de catholiques entretiennent des relations fraternelles avec des francs-maçons, parfois sans le savoir.

Franc-Maçonnerie et Église catholique doivent-elles se considérer comme d’éternels ennemis ? Ou aborder délibérément une nouvelle phase de leur histoire tourmentée pour mieux se connaître et en tirer conséquences ?

Il est temps de dépasser les contacts informels souvent tenus secrets : ils ont eu leur mérite ; ils ont préparé le chemin ; ils ne suffisent plus. Á l’heure d’internet et de la mondialisation de l’information, à l’heure où il est urgent de faire progresser la fraternité et la liberté face aux violences ou recherches extrémistes du pouvoir, l’heure ne serait-elle pas déjà venue d’une confrontation et d’un dialogue respectueux entre l’Église romaine et les Obédiences maçonniques qui l’accepteraient ?

Poussée par l’Esprit de Pentecôte, l’Église catholique osera-t-elle faire le premier pas avec le Pape François ?

Jean Charles THOMAS Ancien évêque de Corse et de Versailles 29 mai 2013 

Voir aussi : http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2013/06/14/nouvea...

29/05/2013

CURE ET FRANC-MACON : VIRE DE L'ECAR

Nous relayons ici le communiqué du père Pascal Vesin, curé de Megève et Franc-Maçon, viré de l'église romaine en raison de son appartenance maçonnique. Notre commentaire en suite.

Voir aussi : http://lodgamour.blogspirit.com/archive/2013/06/01/merci-...

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De toute ma vie de prêtre, je n’ai jamais autant souffert. Ce ministère, pour lequel je suis fait, m’est retiré. Cette Eglise que je veux continuer à servir, j’en suis exclu. Car contrairement à ce que l’on dit, je ne quitte pas l’Eglise ; on me l’a fait quitter, me proposant une peine « médicinale ». Une blessure : Je ne suis pas malade.
Cette peine peut être levée si je quitte la Franc-Maçonnerie.
Je n’ai pas envie de quitter la Franc-Maçonnerie, comme je n’ai pas envie de quitter l’Eglise. Je ne choisis pas la Franc-Maçonnerie contre l’Eglise, je choisis de garder ma liberté de penser. Je suis exclu sur un malentendu, par une autorité romaine qui ne connait pas la maçonnerie et qui a refusé de me recevoir et d’entrer en dialogue. Contrairement à ce qu’affirme le communiqué de l’évêché, on ne m’a jamais demandé de renier les dogmes chrétiens ou ma foi : la totale liberté est laissée à chacun de ses membres de croire ou de ne pas croire. Cette réflexion menée en loge ne renie pas la foi personnelle de ses membres, elle inscrit la démarche de foi dans la sphère privée la plus intime de l’Homme.
Je ne veux pas perdre mon ministère à cause de cette incompréhension ou méconnaissance. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai nié en faire partie lorsque Mgr Boivineau m’a interrogé la première fois en 2010 : de plus je ne voulais pas perdre mon ministère à cause de lettres anonymes envoyées comme à la pire époque de notre Histoire.
Cette discrétion, différente de cette notion de secret qui fait naître tant de phantasmes, à laquelle je tenais, est la preuve que je suis animé d’aucune volonté de prosélytisme.
Mais je ne veux pas me battre par démentis interposés ; je ne veux pas salir l’Eglise, je l’aime, même avec ses limite ; je veux qu’Elle entende les vraies questions qui lui sont posées aujourd’hui.
Un combat : L’ouverture au dialogue.
Je ne me situe pas dans un conflit Eglise-Maçonnerie. Conscient des avancées et de l’évolution de ces institutions, il y a des guerres qui n’ont plus lieu d’être. Si l’Eglise et la Maçonnerie se sont construites, dans l’histoire, en se combattant l’une contre l’autre, ce conflit n’est plus d’actualité. En tous les cas, ce n’est pas mon combat.
Mon combat est celui-ci : ma liberté, la liberté dans l’Institution Eglise.
Je n’absolutise aucune institution humaine, je ne défends pas la Maçonnerie, je défends la pluralité de pensée, le dialogue et l’ouverture. L’Eglise n’est-elle pas née plurielle ? Je n’ai jamais eu de problèmes pour cohabiter, pour dialoguer avec des chrétiens partageant d’autres idées que les miennes, avec des courants de pensée différents dans notre Eglise,…
Pourquoi l’Eglise n’entend-elle pas les questions qui lui sont posées ? Pourquoi l’Eglise semble si loin ? Pourquoi parle-t-elle un langage inaudible, pose-t-elle des actes incompréhensibles ? Ne pourrait-elle pas se servir de ce qui m’arrive (et ce qui arrive malheureusement trop souvent) comme occasion de dialogue, de rencontre ? Pourquoi n’accepte-telle pas ce questionnement sur son ouverture, sur sa tolérance, sur sa capacité à évoluer, à se laisser renouveler ?…
Au moment où une montée de l’obscurantisme, des intégrismes et des fanatismes est indéniable, je pense que l’Eglise devrait être plus ouverte au dialogue.
Puisse ce combat (j’aurais parfois l’envie de parler de « sacrifice », tant cette décision de l’Eglise me déchire) servir ce désir de dialogue et d’ouverture en Eglise.
Une conviction : La liberté de conscience.
Je n’ai pas choisi la Franc-Maçonnerie contre l’Eglise. Je choisis de garder ma liberté de penser et de pensée. Un choix où la liberté individuelle, la conscience et la foi se nourrissent sans s’annuler.
Nous défendons tous les valeurs de l’Évangile, humanistes : la liberté, la vérité, la justice. Notre bouche en est pleine. Et bien souvent, ces valeurs, nous les taisons, nous les prostituons, nous les oublions et nous nous asseyons dessus, au nom du politiquement correct, au nom du bien penser, au nom de la tranquillité. Notre cohérence, notre unité intérieure se trouvent ici questionnées. C’est l’expérience spirituelle, c’est l’expérience de l’Esprit Saint. Jusqu’où, aujourd’hui, pourrai-je défendre la liberté, la justice, la vérité ? Aurai-je le courage d’aller jusqu’au bout de ces valeurs, ce qu’elles me demandent, ce à quoi elles m’appellent, ou bien vais-je rester tiède ? Il nous est écrit, au livre de l’Apocalypse : « Dieu vomit les tièdes ».
La liberté n’est pas un vain mot : elle est une réalité, elle n’existe qu’en acte, elle a un prix. Je suis prêt à le payer. »
Père Pascal VESIN

Courage père Vesin et très cher Frère. Nous sommes avec vous.

Emmanuel

Notre commentaire

Alors qu'il ne semble avoir commis aucune faute dans l'exercice de son ministère, ce prêtre se voit retirer l'exercice de son emploi, sa rémunération (à terme), son logement. Il est d'autre part victime d'une censure publique sur la foi d'une dénonciation calomnieuse. Censure qui équivaut elle-même à une dénonciation calomnieuse puisque son appartenance à la FM serait une "maladie" reconnue par une "peine médicinale". 

L'église romaine en sanctionnant ce prêtre vient de donner, servie sur un plateau doré, la preuve de l'existence d'un "lien de subordination hiérarchique" entre elle et ses prêtres. Autant dire que tous ceux qui sont en délicatesse avec elle en raison des rémunérations ou des retraites ou des conditions de travail ont l'argument clé pour agir aux Prud'hommes. Ils pourront sans grande difficulté y ajouter des motifs liés aux horaires, au non respect des salaires minimaux....

De plus cette punition atteint cet homme, et d'autres, dans ses droits civils reconnus par le droit français. Ce qui autorise à une action au Civil pour atteinte à liberté d'association sur le fondement notable de l'article X de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui stipule que "Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, dès lors qu'elles ne troublent pas l'ordre public". Et la-dessus nous attendons de grands avocats comme par exemple Maitre C... (par ailleurs figure de proue d'un certain parti politique) qui s'honorerait à défendre gratuitement cet humble prêtre plutôt qu'à faire de l'argent avec des ténors du grand banditisme.

En France notamment le droit d'association, de réunion, d'appartenance... prévaut sur le sol de la République contrairement  à celui qui a cours au Vatican plus prompt à s'associer avec les pires dictatures et à protéger ses criminels sexuels et financiers qu'a soutenir ses prêtres dans la défense des pauvres (condamnation de la théologie de la libération, prêtres ouvriers...), celle des minorités (homosexuels par exemple), celle des opprimés (comme les victimes de trafics et dictatures...).

Eglise romaine qui suit plus volontiers "Frigide" que Soeur Emmanuelle ou l'Abbé Pierre.    Secte vaticane bien plus prompte à condamner qu'à accueillir ce qui lui retire le droit de se dire "catholique".

Nous appelons donc "barjoglio", le pontifex maximus qui n'a pas manqué de connaitre ce cas, à prier ses inquisiteurs de revoir leur copie, non à l'aune de leur vision étroite du sacerdoce, mais à celle bien plus ouverte de l'Humanisme Républicain. 

Et pour finir la dernière de barjoglio (aujourd'hui même à des pélerins français) : N’hésitez pas à la défendre (l'église romaine); n’hésitez pas à vous dépenser pour elle, à vous engager à son service, à la rendre plus fraternelle et plus accueillante.

Côté fraternité et accueil... c'est plutôt râpé!

 

16/03/2013

HABEMUS PAPAM

A peine la fumée blanche avait-elle annoncé l'élection que jaillit le cri de joie multiséculaire de la catholicité : Habemus Papam ! Nous avons un pape !

En quelques minutes il fit le tour du monde et nombreux furent ceux qui, dès lors, attendirent la proclamation du nom et l'apparition de l'élu au balcon du Vatican.

Et l'on vit venir vers la foule le Cardinal Tauran qui eut bien du mal, sans doute en raison de sa maladie, de prononcer le nom imprononçable du nouveau pape : Jorge Mario Bergoglio proclamé sous le nom de François. Moment de surprise générale. L'élu n'était pas celui que tout le monde attendait. C'était au contraire un quasi inconnu un peu gauche, l'air timide, simplement vêtu d'une soutane blanche sans fioritures, qui sacrifia, sans les manières habituelles de la pompe vaticane, au rituel de la première bénédiction.

Très vite on sut que le pape, cardinal JM Bergoglio, est Argentin mais d'origine italienne par ses parents, Jésuite et Archevêque de Bueno-Aires (Très Sainte Trinité et Port de Notre-Dame du Bon Vent selon le nom donné par le fondateur de la ville, Pedro de Mendoza en 1536. Source Wikipédia) après avoir été précepteur de l'ordre des Jésuites en Argentine. Qu'il a été fait cardinal par le pape JPII. On sut également qu'il a la réputation d'être un homme simple, proche du peuple, capable d'exposer sa vie, ne s'embarrassant pas plus que ça de la pompe liturgique et employant un langage direct, compréhensible pas tous.

Mais il ne fallut pas non plus attendre plus de quarante huit heures pour qu'apparaissent les ombres du tableau brossé par la cathosphère. On sut ainsi qu'il est un doctrinaire farouchement opposé au mariage pour tous, à l'homosexualité, à la contraception, à l'avortement, à l'euthanasie... et, dans la ligne JPII et BXVI, à la théologie de la Libération. En somme strictement formaté par le magistère romain et sa « doctrine sociale » qui recommande aux pauvres de remercier Dieu de ses bienfaits et les riches de leurs miettes. Proche des pauvres certes mais peut être pas assez pour leur donner les moyens de la véritable émancipation. Dès lors, est-il étonnant qu'on découvre que l'archevêque Bergoglio aurait été, sinon un proche de la dictature militaire qui fit des ravages en Argentine, du moins, et par son silence, un complice objectif de cette même dictature auquel il aurait lui-même, bien qu'il s'en défende, livré plusieurs prêtres, jésuites comme lui, jugés trop proches de la mouvance révolutionnaire marxisante. Qu'il serait à ce titre dans le collimateur d'un juge français soucieux de l'entendre sur le sort de trois de nos nationaux (2 religieuses et un prêtre) portés disparus et probablement homicidés par la junte militaire.

Avait-il le choix de faire autrement alors qu'il était, à l'époque, en charge de la remise en ordre de la Compagnie de Jésus dans le pays ? Lui seul, car "François Franc-C'est", a la réponse à cette question et seule sa conscience peut l'inciter à faire toute la lumière sur cette période de sa vie et sur ses engagements. En attendant voici un témoignage à décharge :

Par Guy Konopnicki - Marianne - http://www.marianne.net/Le-pape-et-les-complices-de-la-di...

"Qui fut complice de la dictature en Argentine ? Giscard, Brejnev, Castro, la FIFA ou le futur pape François ?.../...

Le père José Mario Bergoglio (futur pape François) n’était pas, alors le chef de l’église d’Argentine. Il le devient en 1998, vingt ans après la Coupe du Monde retransmise en direct par le service public de la télévision française. .../...

Serait-il plus compromis que les instances du football, les télévisions, et les équipes qui ont disputé les matches sur un stade situé à proximité des prisons de la junte ? Plus coupable que les marchands d’armes français, dont certains étaient, aussi des patrons de presse émus aux larmes par la grande fête du football ? Plus coupable que l’URSS offrant des débouchés commerciaux aux régime du général Videla ? .../...

Et si l’élection du pape François était, au contraire, la revanche des religieuses martyrisées par les militaires et des militants chrétiens enlevés par les escadrons de la mort ?.../...

En tout état de cause, les anciens complices français de la dictature de Videla seraient mal venus de chercher querelle à José Mario Bergoglio !"

Voilà en effet des questions qui méritent d'être posées.

Pour notre part notre seule question est celle-ci :

Nous Francs-Maçons avons-nous quelque chose à attendre de ce nouveau pape ?

Au vu de ses orientations doctrinales la réponse est sans doute NON.

Sauf, sauf s'il en venait à imposer une application stricte des dispositions de Vatican II concernant la Franc-Maçonnerie qui ne figure plus dans la liste des institutions condamnées par l'église romaine (canon 1374 : « Qui s'inscrit à une association qui conspire contre l'Église sera puni d'une juste peine ; mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d'interdit. ») et qu'il prononce l'abrogation de la Déclaration d'Incompatibilité de 1983 signée par JPII et l'alors préfet de l'Inquisition Joseph Ratzinger (qui n'est rien d'autre qu'une référence implicite au canon 2335 de 1917 : « les catholiques affiliés à la Franc-Maçonnerie ou d'autres associations du même genre intriguant contre l'Eglise ou les pouvoirs civils légitimes, encourent "ipso facto" l'excommunication réservée au siège apostolique". »).

Dans l'attente des actes à venir du nouveau pape, et fidèles à notre engagement d'être « amis de tous, du riche comme du pauvre s'ils sont vertueux », nous ferons confiance au bon côté de l'homme à qui nous souhaitons longue vie, prospérité et réussite dans ses projets.

Nous lui adressons donc les trois vœux traditionnels de la Franc-Maçonnerie :

Que la Sagesse préside à la construction de son édifice.

Que la force le soutienne.

Que la Beauté l'orne.